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Coin de la rédaction / Rédacteurs sans filtre - Le retrofit, fossoyeur ou sauveur des voitures anciennes ?

Nouvelle tendance du moment, le retrofit enlève-t-il leur authenticité aux old-timers et young-timers ou bien les sauve-t-il de l’oubli ?

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Cette semaine, nous leur avons demandé ce qu'ils pensaient du retrofit.

Dans le cas des icônes les plus prestigieuses, aux mécaniques nobles, bien sûr : le rétrofit est plus un mal (nécessaire) qu’un bien pour tous les passionnés. Or, personnellement, je crois beaucoup dans le rétrofit pour les youngtimers. Pouvoir circuler, demain, dans Bruxelles (et les autres villes, qui y passeront toutes) en Mercedes 190, BMW E30, voire en Twingo 1 ou en 2CV électrifiées, quasiment sans limite dans le temps, me donne l’agréable perspective d’un marché qui risque bien d’agiter une bonne partie des passionnés d’automobile, mais aussi d’un paysage automobile qui regagnerait en intérêt.

Aujourd’hui, on manque encore de réponses (politiques, notamment) et de recul sur ce marché qui pourtant, a toutes les chances de devenir un milieu actif et dynamique. Entre nous, le bruit d’un 1.2 «Cléon-Fonte» de Twingo 1 ou de R5, ou d’un 2 litres 4 cylindres de Mercedes des années 90 (ni sa consommation d’ailleurs) ne me manquerait pas spécialement, d’autant qu’un moteur électrique apporterait à ces modèles plus de confort au quotidien et à l’entretien. L’obstacle le plus incertain reste bien sûr le prix. Investir 4-5000 €, voire nettement plus (aujourd’hui), dans une voiture qui en vaut 1500, cela reste une sacrée digue psychologique à franchir.

C'est une question difficile. Le charme de nombreuses voitures anciennes réside dans leur splendeur mécanique, comme l'ont également mentionné mes collègues. Le rugissement et le vrombissement parfois irréguliers d'un gros moteur d'une époque où l'on ne pensait pas aux émissions et où la seule chose qui comptait était la puissance maximale ou simplement la simplicité de travailler dessus, ce sont des charmes que l'on ne trouve plus dans une voiture neuve.

D'un autre côté, de nombreuses voitures anciennes se prêtent parfaitement à un entraînement électrique moderne. Les anciennes Bentley et Rolls-Royce ont toujours été lourdes et encombrantes et ne peuvent que gagner en confort avec un moteur électrique.

Et même beaucoup de vieilles voitures charmantes et bon marché n'ont pas un moteur très spécial sous le capot, alors pourquoi ne pas les faire fonctionner avec quelque chose de plus facile, plus fiable et plus propre ?

Tant que les retrofitters laissent les Ferrari-V12 en place...

Tout dépend de son rapport avec la voiture en question. Pour certains, l’ancêtre est un souvenir familial synonyme d’émotions vives dont les vibrations et la sonorité originales font partie. Il en va de même pour ceux qui cultivent la nostalgie des voitures du siècle précédent.

Pour d’autres, le design de la carrosserie et le charme des anciens habitacles et des surfaces patinées comptent avant tout. Dans ce cas, et pour le plaisir de pouvoir encore conduire leur voiture d’un autre âge dans les zones basses émissions de plus en plus nombreuses, le passage au rétrofit leur semble moins sacrilège. Surtout pour ceux habitant dans un centre urbain ayant déclaré la guerre aux vieux pots d’échappement.

Mais avant la question philosophique d’authenticité du rétrofit, il conviendrait de légiférer en Belgique. Notre pays a énormément de retard dans ce domaine par rapport à ses voisins. Il faut tout d’abord faciliter et démocratiser l’homologation pour ceux qui souhaitent la migration du thermique vers l’électrique. Et surtout, protéger la réversibilité du rétrofit. Il faut que l’oldtimer ou le youngtimer ne soit pas à ce point transformé que plus jamais un moteur thermique ne puisse s’y loger…

En passionné de belles carrosseries et de simplicité mécanique, forcément, associer certains modèles superbement dessinés à un moteur électrique semble relever du mariage parfait... sauf que non ! Tout dépend de l'usage que l'on destine à son véhicule ancien.

Si l'objectif est d'en faire son daily, alors effectivement, nous n'aurons probablement bientôt plus d'autre choix que de convertir notre old-timer ou young-timer à l'électrique, à défaut de solution alternative. « Allô, les développeurs de carburants synthétiques ? Vous en êtes où ? »

Très franchement, pouvoir me déplacer au quotidien dans une belle ancienne en profitant du confort d’un moteur électrique au couple instantané et au silence de fonctionnement absolu ne manquerait pas forcément de charme. Mais cette perspective aurait-elle vraiment du sens tant ces véhicules d’un autre temps sont dépassés sur le plan de la sécurité active et passive.

Toutefois, l’essence-même d’un véhicule-passion ancien tient non seulement à son look mais également à sa conduite aux saveurs d’une époque révolue mais tellement authentique qu’elle ne peut souffrir de quelque concession que ce soit. Rouler en Mustang de 68 sans le glouglou du V8, en M635 CSi sans le chant du 6 en ligne ou en 911 type 964 sans les envolées lyriques du flat 6, ça ôterait énormément de leur charisme à ces monuments de l’histoire automobile. C’est comme si soudainement, vous cuisiniez les plats adorés de votre grand-mère, mais sans assaisonnement… quel intérêt ?

Au final, je dirais que si le retrofit est la seule et unique possibilité de conserver aux modèles iconiques du passé un rôle d’objet vivant et roulant, alors oui cette transformation technique sera salvatrice d’un certain art de vivre et d’une vision de l’automobile historique sur les plans du design et de la conception. Par contre, je veux bien accepter qu’on doive protéger la planète, tout ça, tout ça… mais ne pourrait-on pas simplement restreindre l’utilisation des véhicules anciens en termes de kilométrage ? Et éventuellement leur ajouter un petit moteur électrique avec une batterie permettant de faire entre 20 et 30 km sans émissions de CO2 pour garder un accès aux LEZ ? Coupons la poire en deux que diable !

 

 

 

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