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Décryptage / ANALYSE – Tesla Roadster 2020 : Que cachent les 10.000 Nm et les autres chiffres ahurissants ?

Rédigé par David Leclercq le 22-11-2017

Elon Musk a une fois de plus surpris tout le monde en présentant non seulement son Semi (semi-remorque) jeudi dernier, mais aussi le prototype du futur Roadster qui arrivera en 2020. Avec la promesse d’un couple de 10.000 Nm. Vrai ?

Elon Musk, le CEO de Tesla, aime les grands shows et les annonces spectaculaires. Comme la semaine dernière où tout le monde attendait avec curiosité le dévoilement de son Semi (un semi-remorque) électrique doté de 800 km d’autonomie. Il faut dire que l’engin avait pris un peu de retard sur le calendrier au point de se faire griller la politesse par Daimler et Fuso et par le fabricant de moteurs Cummins. Cela dit, la vraie surprise, c’était surtout la présentation du futur Roadster encore à l’état de prototype, mais dont la version définitive est prévue pour 2020. Et pour une fois, Elon Musk a même appuyé son discours de quelques chiffres, eux aussi spectaculaires. Voire même incroyables.

200 kWh

On les entend encore : 200 kWh de batterie pour une autonomie de 1000 km (aux allures autoroutières californiennes), 3 moteurs et, surtout, 10.000 Nm. Difficile de se représenter la chose alors qu’un Model S ou X P100D développent déjà 1074 Nm. On se demande dès lors à quoi Elon Musk faisait référence, car, ramené à une réalité toute conventionnelle, c’est pratiquement impossible. Ou alors...

10.000 Nm... à la roue !

Ou alors, il s’agit d’une autre valeur que celle développée par le moteur... qui sont au nombre de 3 en réalité : un pour l'essieu avant et 2 à l'arrière. S’agit-il dès lors de la puissance cumulée de ces 3 machineries ou alors de la capacité théorique de chacun d’entre eux en mode « overboost » – et ça peut aller jusqu'au double de la capacité nominale –, notamment pour continuer à exercer la pleine poussée lorsque l'anti-patinage freine une des 2 roues de l'essieu avec différentiel. Autre possibilité et qui semble être la plus plausible : il s’agit de la valeur de couple totale aux 4 jantes donc du couple à la roue (après démultiplication donc, de l'ordre de 9:1 chez Tesla). Un rapide calcul effectué par un de nos plus fiables consultants indique qu’une voiture de 2 tonnes (1 tonne par essieu) chaussée de grandes roues et de pneumatiques très performants dont le coefficient de frottement tournerait autour d'au moins 1,4 – ce qui serait le cas ici avec des Michelin Pilot Sport Cup 2 en 20 ou 21 pouces – aurait besoin d'un total de 10.000 Nm environ pour porter ses essieux aux limites d’adhérence. Ce qui semble dès lors plus plausible pour un 0-100 km/h annoncé en 1,9 s. Par contre, la vitesse maxi de 400 km/h parait elle aussi étonnante. Car avec l’unique démultiplication, il faudrait que les moteurs tournent plus vite que les 18.000 tr/min des Model S et X et que les 14.000 tr/min du premier Roadster. Sans doute au delà de 20.000 tr/min.

200 kWh de batterie, vraiment ?

Autre sujet qui interpelle sur ce Roadster, ce sont ses batteries. Et en particulier leur capacité de 200 kWh, ce qui fait le double de celle du Model S actuel (100D) où le pack pèse déjà quelques 600 kg. On serait donc au double, soit plus de 1,2 t, le tout devant prendre place dans un plancher d’une voiture plus compacte qu’un Model S. A nouveau, on a peine à y croire. Ou alors, Elon Musk se serait peut-être déjà avancé sur une future technologie encore inconnue ? Le mystère reste entier, mais d’ici 2 ans une telle batterie devrait au moins encore peser autour de 900 kg selon plusieurs observateurs réalistes.

La bonne affaire

Les deux présentations spectaculaires de Tesla sont de nature à réjouir ceux qui croient à la voiture électrique. Dont nous faisons partie. Mais nous ne sommes pas dupes non plus. La marque a collecté pas mal de cash ces dernier temps : 1000 dollars par précommande de Model 3 (plus de 400.000 unités) une technique que Musk a décidé de reconduire avec ce  Roadster pour lequel il demande 250.000 $ pour chacun 1000 premiers exemplaires. Or, malgré toutes ces rentrées, Tesla continue de perdre massivement de l’argent – et ce malgré la hausse continue des ventes et de la production – et a entrepris de licencier à grande échelle. Et on ne parle même pas du Model 3 dont les retards s’accumulent également. Bref, Tesla étant la marque américaine avec la plus forte valeur boursière, on se dit que tout ce show ambitionne surtout de rassurer les investisseurs et les actionnaires qui commencent aussi parfois à critiquer le grand patron pour sa mainmise. Le doute s’installe donc autour de Tesla tandis que les questions restées sans réponse alimentent les spéculations. Elon Musk est-il encore fiable ? Car comme le rappelelait le site lesechos.fr le 4 octobre dernier « Tesla approche les 10 milliards de dollars de cash brûlés en 7 ans sans avoir jamais gagné un cent de bénéfice net ». L’avenir nous le dira, mais en attendant, il a encore réussi son coup : on parle de lui et de Tesla.

 Visionnez ici la présentation en fanfare d'Elon Musk du jeudi 16 novembre 2017 :

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