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Essais courts / Caterham Super Seven 2000 (2023) - Ex-fan des sixties

Rédigé par Xavier Daffe le

Caterham a ajouté récemment à sa gamme une septième version de sa Seven : la Super Seven 2000. Cette dernière fleure bon la nostalgie, avec ses ailes longues et ses couleurs pastels. Mais que se cache-t-il sous se plumage délicieusement rétro ?

Concept Caterham Super Seven 2000

Le concept Seven (dont Lotus, le créateur, a cédé les droits à Caterham en 1972 qui en recommencera la production l’année suivante) est connu puisque quasi immuable depuis la fin des années 50; un châssis tubulaire minimaliste, un long capot, des occupants rejetés contre le train arrière et, pour 2023, une gamme de moteurs dont les puissances varient de 84 ch pour le 3-cylindres turbo de 660 cm3 d’origine Suzuki, à… 315 ch pour le 2 litres Duratec Ford suralimenté.
Entre les deux, Caterham propose depuis peu cette version Super Seven 2000 qui dispose d’un 2 litres Ford en version atmo. Sa vocation est clairement d’évoquer une certaine idée de la nostalgie avec ses ailes longues (« flare wings »), ses couleurs qui sentent bon une certaine époque, son intérieur plus cosy même si, comme d’ordinaire chez Caterham, les possibilités de personnalisation sont quasiment infinies. En configuration d’origine, cette Super Seven 2000 est livrée avec le châssis étroit et la hauteur de caisse normale. La nôtre disposait du châssis large permettant de prendre davantage ses aises et, surtout, de ne pas devoir chausser des Sparco de course pour actionner les pédales. Attention toutefois, ce châssis large est une option à… 3224 € tandis que le « lowered floor » (le plancher surbaissé) réclame encore 768 € supplémentaires. Cette Super Seven 2000 se présente un peu comme la plus confortable et civilisée de la bande, à plus forte raison avec ses sièges en cuir beige intégral (1276 €) ou ce tableau de bord lui aussi recouvert de cuir (1276 € également). Le 2 litres Ford délivre 170 ch et surtout 194 Nm, des valeurs qui n’éprouvent aucune difficulté à mouvoir, via une boîte manuelle 5 et les roues arrière of course, une masse de 585 kg. Si vous voulez vous rassurer (ou vous faire mousser, c’est selon), tant le différentiel autobloquant que la barre antiroulis arrière sont des options. La nôtre s’en est très bien passée.

Bien entendu, le toit, les portes et le couvre-tonneau sont de série, mais si vous les voulez en mohair comme sur notre exemplaire d’essai, il faudra encore ajouter 1923 € (pack Full Weather Equipment) ! Quoiqu’il en soit le configurateur de la marque permet toutes les extravagances, toutes les personnalisations possibles : inutile dès lors de les citer toutes ici, tous les goûts, comme les coûts, étant dans la nature.

2023 review - Caterham Super Seven 2000 - Moniteur Automobile

Conduite Caterham Super Seven 2000

Si le toit se replie au terme d’une séance de manipulations assez compliquées et qui fait dire qu’il ne fera pas bon se laisser surprendre par une averse subite, les portes (et donc les vitres latérales) s’enlèvent en un tournemain et c’est heureux car c’est bien entendu à l’air libre qu’on apprécie le plus une Caterham, y compris à l’automne. Dépouillée de ses artifices bourgeois, la Super Seven 2000 propose un accès à bord évidemment très aisé, même s’il convient de laisser glisser les jambes sous le tableau de bord (en prenant soin de ne pas salir le beau cuir des sièges), un peu comme on le ferait pour s’installer à bord d’une monoplace. En ce sens, cette Caterham est le genre d’engin qui « gobe » ses occupants plutôt qu’elle ne les invite à « monter » bord. Et encore : on a affaire ici à la coque large ! Qu’en sera-t-il avec une coque étroite et un toit en place ? Le plus déroutant, c’est qu’une fois installé à bord, on peut poser sa main sur l’asphalte tellement les fesses en sont proches… C’est ce qui s’appelle faire « corps » avec sa machine et les éléments. Et cette sensation de symbiose se confirme dès les premiers mètres. Le 4-cylindres Ford répond présent à tous les régimes, il se relance sans temps mort ni inertie et monte généreusement en régime mais sans jamais donner l’impression de vivre pleinement l’instant présent : il est là, il fait le job, il chante bien (via l’échappement latéral droit) mais ce n’est jamais l’explosion des sensations. Il reste constamment civilisé, poli, affable, toujours bien élevé.

L’avantage avec ce genre d’engins, c’est qu’il n’est nul besoin de rouler à 200 km/h pour faire le plein de sensations. Avec les coudes extérieurs qui débordent de la carrosserie, cet asphalte si proche et à portée de main, le moindre trajet devient une aventure, un prétexte. « Chérie, j’y retourne, j’ai oublié le pain. Et puis, je devrai repartir car je sais déjà que j’aurai encore oublié le lait pour le p’tit… Désolé. À plus… » Direction aussi directe que la commande de boîte, suspension que l’on voit travailler, habitacle ouvert aux 4 vents, yeux qui se plissent dès 50 km/h… la conduite devient jubilatoire quoique évidemment vite fatigante. Le confort comme la protection aux remous sont une vue de l’esprit, mais honnêtement on s’en f… Si je veux de l’insipide je prends un SUV électrique chinois. Si je veux en avoir plein les sens, cette Seven est une arme redoutable même si on pourrait lui reprocher ce côté civilisé et parfois un peu lisse. Comprenons-nous bien : cette Caterham est un formidable antidote à la sinistrose automobile actuelle. Il lui manque peut-être juste ce grain de folie dont est capable le petit 3-cylindres turbo Suzuki qui lui va si bien, car plus expressif et… plus léger encore.

2023 review - Caterham Super Seven 2000 - Moniteur Automobile

Verdict Caterham Super Seven 2000

«Ex-fan des sixties, petite baby doll, comme tu dansais bien le rock & roll…» C’est vrai que cette Caterham Super Seven 2000, sous ses attributs dits civilisés, sait danser un chouette rock & roll dont on regrette les années folles. Dernière représentante en date ou presque d’une époque révolue, elle reste fidèle au précepte immuable depuis 1957 : gloire à la légèreté et à la rusticité, deux étendards brandis au service d’un plaisir presque solitaire. Foin d’écrans et de conduite autonome, elle laisse remonter ses sensations au travers des fesses qu’elle positionne si près du sol. Dommage que ses tarifs virevoltent dans les volutes inaccessibles d’un paradis blanc qui a tant coûté à certaines de nos ex-stars des sixties, souvent parties trop tôt : Jim Morrison, Janis Joplin, Buddy Holly, Otis Redding... Le modèle illustré ici, avec ses options, plane à 75.915 €. Inaccessible rêve.

Caterham est importée en Belgique par House Of Speed, à Ans près de Liège : www.houseofspeed.be/fr/

Photos : Julien Mahiels

 

 

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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