
Le genre «berline-coupé» a refait surface en 2004, année du lancement de la sculpturale Mercedes CLS. A l’époque, Stuttgart n’hésitait pas à s’approprier la paternité de ce nouveau style, mais c’était faire table rase des grands coupés américains des années 50 et 60 ou encore de la Rover P5 Coupé, lancée à l’automne 1962. C’est bien connu: dans les départements du marketing, on a toujours la mémoire un peu courte. Cela dit, la redécouverte de cette architecture esthétique a surtout constitué un bon moyen de rafraîchir le segment des berlines traditionnelles, mis à rude épreuve ces dernières années.
La formule a en tout cas parfaitement fonctionné, au point qu’elle a été appliquée à des catégories que l’on pensait immuables comme les SUV (BMW X6, Range Rover Evoque, Mini Paceman) ou les limousines. Dans cette dernière, c’est la Panamera – avec son hayon – qui a émergé la première, mais elle se voit aujourd’hui contrée par la Série 6 GranCoupé qui, au contraire des A7 Sportback ou CLS, revendique une filiation directe avec la grande Série 7 pour justifier un prix proche de celui de la Porsche. Cette généalogie n’est pas fausse, bien sûr, mais BMW joue malgré tout sur les mots, parce que le GranCoupé partage surtout sa plate-forme avec celle de la Série 5 (elle-même dérivée de celle de la 7) dont l’empattement (2,97 m) et le porte-à-faux arrière (101 cm). En fait, la seule évolution, ici, se résume à l’adoption du porte-à-faux avant du Coupé Série 6, plus long de 11 cm que celui de la 5. BMW peut donc le tourner comme il veut : il ne coule pas beaucoup plus de sang royal dans les circuits hydrauliques du GranCoupé qu’à bord de l’Audi A7 Sportback (extrapolé de l’A6) ou de la Mercedes CLS (Classe E).
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