Lifestyle / Garage – Porsche 911

Les vraies bonnes affaires n'existent plus dans l'univers Porsche. Mais parfois quelqu'un s’en tire bien et parvient à décrocher le bon prix, comme Abel Court. «Durant 6 mois, je me suis mis en quête, à travers toute l'Europe, de la 964 de mes rêves», nous confie-t-il. «À première vue, l'auto que j'ai trouvée ne devait pas faire l'affaire. Cette 3.6 était annoncée comme une Tiptronic et je recherchais un modèle à boîte manuelle.»

La 911 de fin 1990 possédait par contre les autres caractéristiques souhaitées par notre Porschiste: le moins d'options possible et une carrosserie de teinte Oak Green. Seule manquait la climatisation. «J'ai passé des heures à examiner en détail toutes les photos», se souvient le quadragénaire. «D'abord avec mon smartphone sur la page des petites annonces du garage à Maldegem, puis finalement sur grand écran pour bien me rendre compte des détails.» Et là, une surprise de taille: c'était par erreur que cette 964 était présentée comme possédant une boîte automatique!

Quand même manuelle

«Là je me suis dit qu’il se passait un truc, et je me suis immédiatement rendu sur place. Elle était splendide et le peu de kilomètres à son compteur était validé par un historique d'entretien ultra complet. Et, de fait, elle est en boîte manuelle !» Cerise sur le gâteau aux yeux d'Abel: à l'époque, l'auto a été vendue neuve en Belgique par D'Ieteren.

Ce n’est pas fini : le prix demandé était calculé sur base de la cote de la version Tiptronic, moins recherchée. «Et il restait encore, en sus, une certaine marge de négociation.», ajoute notre homme.

«À 15 ans, alors que je faisais du karting, j'ai parié avec mon frère, grand amateur de Ferrari, que je posséderais une 911 à l'âge de 30 ans. Ça a finalement été une 997 à 35 ans et non une 964 à 30 ans, mais j'ai maintenant rectifié le tir», sourit-il.

Pas de garage queen

Le mot d'ordre est à présent d'en profiter autant et aussi souvent que possible, car cette Porsche de route n'a pas vocation à garnir le garage. «Mon père m'a appris qu'il vaut mieux acheter quelque chose de sérieux et facile à entretenir qu'une futilité qui vous laissera en rade tôt ou tard.»

À n'en pas douter, le paternel d'Abel, aujourd'hui décédé, approuverait le choix du fiston.

Photos : © Dennis Noten