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Juridique / Les BMW, Polestar, Renault et Tesla produites en Chine visées par l’Europe

Rédigé par Frédéric Kevers le 28-09-2023

Dans le cadre de l’enquête de l’Union européenne à l’égard des subventions accordées par la Chine aux véhicules produits en Chine puis exportés en Europe, BMW, Renault et Tesla sont visés au même titre que les constructeurs chinois.

L’Union européenne a ouvert une enquête sur de possibles subventions accordées par l’État chinois aux constructeurs chinois pour la production de voitures électriques qui sont ensuite exportés en Europe. Or, il semble que plusieurs marques « non-chinoises » pourraient également avoir bénéficié de cette aide financière jugée déloyale par les instances européennes. Ces dernières ciblent principalement Tesla mais également BMW et Renault sans oublier Polestar et Volvo dont plusieurs modèles électriques sont fabriqués en Chine pour être vendus en Europe. Mais avant d’accuser, voire de condamner et de sanctionner, l’Union européenne doit s’assurer de l’octroi réel desdites subventions.

Tesla Gigafactory China

Retour de flamme

L’enquête de l’Union européenne sur des subventions à la production de véhicules électriques en Chine pour l’exportation et la vente en Europe n’en est qu’à ses débuts et a d’ores et déjà reçu le soutien du gouvernement allemand. Toutefois, ce dernier a prévenu que les preuves de l’octroi de subventions ou autres aides jugées déloyales devraient être solides. Car les enjeux sont énormes. Des sanctions des instances européennes pourraient provoquer des représailles lourdes de conséquences pour les constructeurs et fournisseurs européens qui sont actifs commercialement en Chine ou dépendent de la Chine pour certains composants, voire la production complète de certains modèles. Le « retour de flamme » pourrait être fort dommageable pour les entreprises européennes concernées.

La Chine a besoin de l’Europe

Cependant, l’Europe n’est pas seule à jouer gros dans cette affaire. La Chine aussi a pris conscience de l’importance des marchés étrangers, l’Europe en tête. En effet, les véhicules électriques produits en Chine correspondent davantage aux standards et formats européens qu’américains. Or, les constructeurs chinois principaux sont lancés dans une course à la production et une guerre des prix sur leur marché national qui les ont amenés à produire trop. Les marchés européens – surtout ceux offrant des aides financières à l’achat d’une voiture électrique – représentent dès lors une solution importante pour écouler la production excédentaire. Certes, les volumes ne sont pas encore conséquents, mais sont appelés à croître.

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Zeekr 001

Les cas Geely et Tesla

Deux gros producteurs « en Chine » suivent cette enquête et les conséquences potentielles qu’elle implique avec la plus grande attention : Tesla et le groupe chinois Geely. Pour le premier, s’il peut s’appuyer sur son usine allemande pour produire les Tesla Model Y destinés au marché européen, les Tesla Model 3 vendues dans nos contrées sont principalement produites en Chine et représentent un pourcentage non négligeable de ladite production. On comprend mieux la volonté farouche de Tesla d’ériger une nouvelle usine en Europe ou à proximité. Quant à Geely, rappelons que le géant chinois est propriétaire de Volvo, Polestar et Lotus et que la majorité – voire la totalité - des modèles électriques de ces trois marques sont produits en Chine. En outre, Lynk & Co et Zeekr, deux marques chinoises du groupe, fondent une bonne partie de leur stratégie d’expansion sur le marché européen et ont besoin de tarifs très compétitifs pour s’y implanter durablement. Or, si ces prix attractifs sont la conséquence de subventions accordées par la Chine, ils prendraient de plein fouet des sanctions de l’Union européenne.

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Prouver avant de sanctionner

On comprend mieux les enjeux colossaux qui se cachent derrière cette enquête. La difficulté étant de pouvoir réunir suffisamment de preuves tangibles que des marques telles que BMW, Polestar, Renault, Tesla ou Volvo – en sus des marques chinoises - ont bénéficié de ces subventions « illégales » ou « déloyales ». Dans le cas de BMW et Renault, la problématique est plus complexe car les deux constructeurs passent par des coentreprises avec des partenaires chinois.

Toujours est-il que cette enquête a lancé un bras-de-fer politico-juridico-économique entre l’Europe et la Chine et démontre combien les grands groupes européens sont désormais fragilisés par leur dépendance à la Chine. Et ce que ce soit en tant que marché essentiel à leur croissance ou en qualité de pays producteur ou fournisseur de composants.

 

 

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