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Mieux conduire

Accident avec un animal (sauvage) : que faire ?

Rédigé par Olivier Duquesne le 27-07-2023

Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #1
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #1
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #2
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #2
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #3
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #3
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #4
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #4
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #5
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #5
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #6
Accident avec un animal (sauvage) : que faire ? #6

Biche, chevreuil, sanglier, loup, renard, oiseau, chèvre, chien, chat, bœuf, âne, mouton, cheval… Les heurts d’animaux peuvent provoquer des dégâts importants au véhicule – et traumatiser. Comment réagir ?

La faune sauvage et les animaux domestiques en bord de route sont susceptibles de traverser la circulation à tout moment. Face à une situation non naturelle et inconnue pour eux, ils constituent un danger pour les usagers et pour eux-mêmes. Le premier réflexe humain est bien sûr de tenter d’éviter la collision. Attention : juridiquement vous serez responsable si vous perdez le contrôle de votre véhicule pour éviter un animal sauvage ou domestique sur la route.

Comment réduire le risque ?

Au volant, il faut impérativement garder les yeux sur la route, en essayant de regarder au loin tout en balayant votre regard. En ville, un animal seul ou qui semble difficile à maîtriser par son maître est un danger potentiel. À la campagne ou en forêt, l’animal peut surgir des prairies, de la végétation, des dunes ou des bois. Des mouvements suspects de la végétation sur les bas-côtés ou, de nuit, des yeux brillants sont des signes possibles d’une traversée de gibier. Il faut être particulièrement attentif aux haies, aux lisières de forêts et aux abords des champs agricoles. Les animaux sauvages sont surtout actifs à l’aube et au crépuscule. En présence d’une signalisation « passage de gibier » ou « présence de bétail », soyez toujours prêt à freiner ou ralentir.

Comment réagir face à un animal déjà sur la route ?

Vous avez repéré un animal sur la route ou en bordure de route. Ralentissez et restez très vigilant. Au besoin, arrêtez-vous. Un coup de klaxon a tendance à faire éloigner les animaux. Par contre, de nuit, les feux de route peuvent les figer d’effroi, essayez de passer aux feux de croisement pour les aider à fuir. Si les animaux se trouvent sur la chaussée : arrêtez-vous avec vos feux de détresse allumés (pour prévenir les autres usagers), en laissant les feux de croisement activés par faible visibilité et attendez leur départ. Gardez un œil sur vos rétroviseurs. Si un véhicule en approche ne semble pas comprendre la situation, donner des petits coups saccadés sur la pédale de frein pour faire clignoter vos feux-stops et l’inciter à s’arrêter. Ne sortez pas du véhicule ! Si nécessaire, appelez le 112 ou, en Belgique, le 101.

Comment réagir si un animal surgit brusquement ?

Si l’animal surgit soudainement, freinez ! Les animaux peuvent avoir des réactions très différentes : certains se figeront, d’autres continueront leur chemin en essayant d’accélérer le pas et d’autres tenteront de faire demi-tour d’un soubresaut, voire de fuir en vous précédant. Un sanglier, par exemple, aura plutôt tendance à continuer son chemin, voire à vous faire front alors qu’une biche tentera de fuir, parfois en faisant un saut pour revenir sur ses pas. Pour les oiseaux, certains essaieront de prendre de l’altitude pour vous surmonter. Il n’est donc pas toujours facile de deviner leur(s) réaction(s), d’où l’importance du coup de frein vigoureux pour rapidement perdre de la vitesse et limiter les dégâts au véhicule et les blessures à l’animal en cas de collision. De plus, en voulant l’éviter, vous pourriez aggraver encore la situation, pour vous, comme pour l’animal. Donc, si la collision semble inévitable, freinez fortement et maintenez fermement le volant avec les deux mains tout en poursuivant votre trajectoire en ligne droite. S’il y a une échappatoire possible, absolument sûre et sans aucun danger, fixez-la et changez de trajectoire sans mouvements brusques. Lors du changement de direction, ne vous focalisez ni sur l’animal ni sur tout autre obstacle.

En cas de choc : comment réagir ?

Si le choc a été inévitable, la première précaution est d’essayer de placer le véhicule en sécurité avec les feux de détresse allumés et de veiller à l’état de santé des personnes à bord, au besoin de les rassurer (surtout les enfants). Appelez immédiatement les secours au 112 ou, en Belgique, au 101, même si l’animal (blessé) a pu s’échapper. N’intervenez jamais sur un animal blessé. Si c’est un animal sous la surveillance d’une personne ou d’un groupe de personnes, évitez leur délit de fuite et tentez d’obtenir rapidement leurs coordonnées (éventuellement des plaques d’immatriculation). Tout accident avec un gibier doit être signalé à la police (obligatoire). Ensuite, cela dépendra de la situation :

  • Si l’animal solitaire n’est plus là ou qu’il est mort (sans aucune hésitation) et que votre véhicule est accidenté : sortez du véhicule, avec un gilet de sécurité, placez le triangle et attendez la police et les secours dans un endroit sûr (derrière la rambarde de sécurité, sur un monticule ou un trottoir, ou bien à quelques dizaines de mètres devant le véhicule accidenté sur le bord de la route). Attention : les personnes gravement blessées NE PEUVENT PAS être déplacées du véhicule, sauf en cas de danger d’incendie. Essayez de prendre des photos, sans vous mettre en danger, de votre véhicule, de l’animal et des lieux pour votre dossier d’assurance, voire de récolter des témoignages.
  • Si l’animal n’est plus là, mais qu’il se déplaçait en meute ou en troupeau et que votre véhicule est accidenté, assurez-vous qu’ils aient tous quitté le lieu de l’accident avant de sortir du véhicule (un mâle dominant ou la mère d’un jeune pourraient se montrer agressifs et charger). Suivez ensuite les indications suivantes : sortir en portant un gilet de sécurité, placer le triangle et attendre la police et les secours dans un endroit sûr (derrière la rambarde de sécurité, sur un monticule ou un trottoir, ou bien à quelques dizaines de mètres devant le véhicule accidenté sur le bord de la route). Les personnes gravement blessées NE PEUVENT PAS être déplacées du véhicule, sauf en cas de danger d’incendie. Essayez de prendre des photos, sans vous mettre en danger, de votre véhicule, de l’animal et des lieux pour votre dossier d’assurance, voire de récolter des témoignages.
  • Si l’animal solitaire est blessé (même s’il semble mort) et que votre véhicule est accidenté, soyez très prudent. Ne sortez du véhicule avec votre gilet de sécurité que si vous pouvez garder une distance de sécurité suffisante avec l’animal. Ne vous en approchez pas. Il peut se montrer très agressif. Même un animal a priori inoffensif peut vous blesser sérieusement d’un sursaut de défense avec ses pattes, son bec, ses cornes, ses griffes ou ses dents. Soyez d’autant plus attentif avec un prédateur (loup, lynx, renard, chien, chat, rapace), un cheval, un taureau ou un sanglier. Une fois la zone sûre : sortir du véhicule, porter un gilet de sécurité, placer le triangle et attendre la police et les secours dans un endroit sûr (derrière la rambarde de sécurité, sur un monticule ou un trottoir, ou bien à quelques dizaines de mètres devant le véhicule accidenté sur le bord de la route). Les personnes gravement blessées NE PEUVENT PAS être déplacées du véhicule, sauf en cas de danger d’incendie. Essayez de prendre des photos, sans vous mettre en danger, de votre véhicule, de l’animal et des lieux pour votre dossier d’assurance, voire de récolter des témoignages.
  • Si votre véhicule n’est pas accidenté ou qu’il peut encore se déplacer (simple coup sur le pare-brise ou sur la carrosserie par exemple), trouvez un endroit sûr pour vérifier son état général. Il faudra éventuellement retirer le cadavre s’il est encastré dans un des éléments de la voiture après le heurt. Essayez de prendre des photos de votre véhicule, de l’animal et des lieux pour votre dossier d’assurance. Si par la suite un ou plusieurs voyants s’allument sur le tableau de bord, il y a sans doute du sang, des plumes, des poils ou des restes de corps dans au moins un élément mécanique. Essayez d’identifier la cause de l’alerte en fonction de l’icône allumée sur le tableau de bord. Si vous ne pouvez pas ou n’osez pas faire le nécessaire, appelez un dépanneur. Ne repartez jamais avec un véhicule hors service ou en alerte. Si vous quittez les lieux, la police doit être prévenue de l’incident dans les 24 heures pour espérer obtenir une intervention de l’assurance (certaines compagnies sont plus souples avec un délai de 48 heures).

Que faire après la collision ?

Même si vous n’êtes pas un fervent défenseur de la cause animale, tuer ou blesser un être vivant est un épisode traumatisant, y compris pour les passagers, surtout les enfants. Il est important de pouvoir en parler sereinement après coup. D’abord entre témoins de l’accident puis avec des proches n’ayant pas vécu l’événement. Cela permet de libérer le stress par la parole. Si le mauvais souvenir se mue en traumatisme, en cauchemar en boucle ou en crises d’angoisse, il est indispensable de faire appel à un thérapeute spécialisé en troubles psychologiques. Un autre aspect à ne pas négliger, ce sera le dossier pour l’assurance.

Qui est responsable ?

Vous devez rester maître de votre véhicule. Toutefois, le caractère soudain de l’apparition d’un animal peut être imprévisible, un cas de force majeure ou lié au comportement de personnes en présence d’animaux (chasseurs, cavaliers, éleveurs, maîtres, promeneurs). Ainsi, un animal de bétail sur la chaussée ayant manifestement échappé à la surveillance de son propriétaire sera sous la responsabilité de son éleveur. C’est la même chose pour les animaux domestiques, leur maître est responsable de leurs comportements. Toutefois, un cavalier, un chasseur, un agriculteur ou un propriétaire de chien peut toujours se défendre en prétextant une conduite imprudente ou agressive, par exemple. S’il y avait une signalisation « gibier » ou « bétail » sur le tronçon, il sera plus difficile d’obtenir des dédommagements de l’assurance en cas de heurt avec un animal, puisque cela pouvait être « prévisible ».

Comment être dédommagé par l’assurance ?

Le dédommagement de l’assurance dépend du caractère domestique ou sauvage de l’animal. En tout cas, il faut avoir prévenu la police dans les 24 h lors d’un sinistre avec un animal sauvage ou sans surveillance et, pour tous les cas, faire au minimum une déclaration à l’assurance (constat d’accident) dans un délai variant selon les compagnies. Ne tardez donc pas ! Il est toujours bon de pouvoir apporter des témoignages, des photos et une description des lieux.

  • Animal sauvage (gibier) ou non identifié (gros animal) : si la collision a eu lieu avec un animal en liberté sur la voie publique, l’omnium ou la mini-omnium couvrent généralement les dégâts, avec ou sans franchise. Cela vaut aussi pour un pare-brise brisé après une collision avec un oiseau sauvage. À défaut de conditions spécifiques pour les animaux dans le contrat, ce sera la clause « force de la nature » qui peut être utilisée. L’assurance ne couvrira pas les dégâts liés à un accident après un écart pour éviter un animal (sans le toucher). La R.C. obligatoire va indemniser les victimes (donc aussi les passagers), mais elle ne couvre pas les dégâts matériels. Une autre situation peut donner lieu à une indemnisation spécifique : l’animal sauvage déboussolé, car traqué par un chasseur ou un groupe de chasseurs. S’il tel est le cas, ce sera à l’assurance R.C. Chasse du chasseur ou de l’organisateur de la chasse à intervenir. Attention : l’assurance pourrait dans tous les cas considérer que l’apparition de l’animal était prévisible si la route était signalée avec le panneau A27 de danger « traversée de gibier ».
  • Animal domestique : ici l’animal est élevé par un être humain. Celui-ci est donc responsable des dégâts pouvant être imputés à son animal. Il devra faire jouer son assurance professionnelle (agriculteur/éleveur), sportive ou familiale. Il faut noter que certaines assurances incluent le gros bétail dans les « heurts avec animaux » ou « collisions avec animaux » dans leur omnium ou leur mini-omnium. Si le propriétaire n’est pas identifié, il faudra porter plainte à la police. S’il ne peut être retrouvé (absence de puce ou animal introuvable), l’assurance ne pourra pas intervenir, sauf en cas d’omnium ou de clause spécifique dans la mini-omnium.
  • En cas de blessure du conducteur, c’est l’assurance conducteur qui jouera. Il existe aussi un Fonds commun de garantie automobile pour les dommages corporels, à condition de pouvoir prouver le caractère imprévisible de la collision et que celle-ci ait eu lieu sur le territoire belge.

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