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Opinions / Rédacteur sans filtre – Un peu de bon sens que diable

Rédigé par Frédéric Kevers le 30-03-2023

La voiture devient de plus en plus technologique, de moins en moins abordable et fait l’objet de restrictions toujours plus sévères. Mais plutôt que de taper sur les automobilistes, ne devrait-on pas changer notre modèle de mobilité ?

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Frédéric Kevers se demande si nous ne devrions pas apprendre à rouler mieux, tout simplement.

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D’aucuns me traiteront de vieux réac’, fustigeront ma nature réfractaire ou vilipenderont mon inconséquence citoyenne à l’égard de notre bonne vieille Terre. Mais je n’en ai cure. Je ne prône pas la gabegie pétrolière, je ne renie pas la mobilité électrique et je n’exècre pas le progrès inévitable. Je regrette simplement qu’à force de toujours vouloir en faire plus, plus vite, plus politiquement correct, on en oublie de considérer les questions essentielles. Il faut en revenir aux fondamentaux : responsabiliser les conducteurs autant que les constructeurs et les législateurs. Pourquoi tout miser sur l’électrique sans avoir au préalable réfléchi à la discrimination populaire que cela implique, sans s’être donné les moyens d’ériger des infrastructures adaptées en prélude, sans s’être posé la question d’une mobilité plus intelligente en préambule ? Avant de vouloir rouler « théoriquement » plus propre avec une batterie sous les fesses, ne faudrait-il pas réapprendre à rouler mieux ? J’entends par là qu’il serait plus probant d’investir dans des infrastructures de mobilité partagée et publique plus complètes, flexibles et abordables pour minimiser le nombre de voitures ne transportant qu’une seule personne à bord pour aller travailler au quotidien ou pour se rendre dans les grands centres de loisirs : villes, parcs, lieux touristiques, etc. Moins de voitures, moins de pollution, moins de risques d’accident, moins de temps perdu sur les routes et le temps c’est de l’argent ! Pour l’automobiliste, pour son employeur, pour l’État.

Avant de vouloir rouler « théoriquement » plus propre avec une batterie sous les fesses, ne faudrait-il pas réapprendre à rouler mieux ?

De nos jours, les véhicules sont toujours plus assistés, lourds et chers, donc de moins en moins accessibles à la grande majorité des citoyens, qui pourtant sont ceux qui en ont le plus besoin pour pouvoir aller bosser, se rendre à l’hôpital ou avoir une vie sociale épanouie. Faute de mobilité alternative efficace, le Belge a besoin d’une voiture et doit trop souvent sacrifier une énorme partie de son pouvoir d’achat pour simplement pouvoir « bouger ». En inversant cette tendance via des transports publics accessibles et abordables on améliorerait le pouvoir d’achat de la population, donc sa consommation de biens et de services, donc les rentrées pour les entreprises et pour les finances publiques, etc. Alors, oui, de telles démarches demanderaient des investissements colossaux à court terme, mais avec des retombées globalement positives sur les plans social, économique et écologique à moyen et long terme. Ne me comprenez pas mal pour autant, les pouvoirs publics ne peuvent réussir à eux-seuls ce tour de force. Il nous est nécessaire d’opérer, à titre individuel, un effort de responsabilisation et de rationalisation de notre mobilité. On n’a rien sans rien.

Un cercle vertueux ne demande pas plus d’énergie qu’un cercle vicieux pour être enclenché, il exige seulement de la volonté et de la solidarité.

Et la passion dans tout cela ? Vous avez raison ! « Un Belge nait avec une brique dans le ventre et un volant entre les mains » me disait mon père. Grands dieux qu’il avait raison. Mais justement, il nous faut raison garder. Rouler au quotidien dans les embouteillages, dans des centres urbains asphyxiés à 30 km/h ou sur des routes défoncées n’a rien de plaisant et n’entretient certainement pas la ferveur des mordus de conduite, de mécanique et d’évasion. Du moins pas ceux qui sont honnêtes envers eux-mêmes. Alors ne vaut-il pas mieux rouler moins mais mieux ? Faire moins de kilomètres en voiture « déplaçoir » en semaine pour mieux profiter d’une vrai voiture plaisir, peut-être un peu moins vert(ueus)e pour les moments qui comptent vraiment, seul, à deux ou à plusieurs, pour nos loisirs ou à titre exceptionnel. Les plaisirs rares sont d’autant plus intenses et précieux. Et si demain, on divise par deux, par trois ou par cinq le kilométrage moyen des automobilistes, leur impact environnemental sera divisé d’autant, le coût des déplacements automobiles et d’entretien du réseau routier seront réduits en conséquence et les alternatives à l’onéreuse voiture électrique tels que les e-fuels seront d’autant plus pertinentes. Elles permettront de conserver des modèles existants à moteur thermique plus longtemps, avec une dépollution moins complexe et donc moins chère, et ainsi de suite. Un cercle vertueux ne demande pas plus d’énergie qu’un cercle vicieux pour être enclenché, il exige seulement de la volonté et de la solidarité. Et c’est là que le bât blesse. Alors, qu’en pensez-vous ? N’est-il pas temps de revenir aux choses simples, au bon sens, à l’essentiel ?

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