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Mobilité / On veut des bornes ! Le cri du cœur des constructeurs

Rédigé par Olivier Duquesne le 01-12-2021

Ils l’ont déclaré ouvertement : les constructeurs automobiles européens ne supportent plus le rythme de déploiement des infrastructures de recharge. Ils craignent même une réglementation insuffisante.

Il faudrait au moins 7 millions de points de charge publics en Europe en 2030 selon l’association des constructeurs européens ACEA. Son directeur général Eric-Mark Huitema l’a d’ailleurs rappelé lors d’un message en ligne le 30 novembre. Sans quoi, il sera impossible d’atteindre les objectifs carbone en Europe. Les autorités doivent absolument mettre en place les cadres juridiques et les investissements pour que la voiture électrique, celle à hydrogène et le transport routier neutre en carbone puissent se développer correctement. En effet, une transition réussie vers une mobilité zéro émission en Europe nécessite « une cohésion entre les objectifs CO2 et la disponibilité des infrastructures pour les voitures électriques ou à hydrogène », voire à carburant alternatif.

AFIR

Le gros souci mis en lumière par l’ACEA, ce sont les objectifs de l’AFIR : le règlement sur les infrastructures pour les carburants de substitution. Il s’agit notamment de tout ce qui touche au déploiement des stations pour le plein d’hydrogène et des bornes de recharge pour VE. Ce plan proposé par la Commission européenne est à présent dans les mains des gouvernements nationaux et du Parlement. De plus, il semble qu’en matière de transport routier les propositions de l’AFIR ne cadrent pas avec l’utilisation réelle des camions. Rendant caduc le glissement vers des poids lourds électriques.

Insuffisant

Or, il semble que du côté des États, certains pays ont tendance à vouloir « édulcorer » l’AFIR. Certains souhaiteraient « retarder le calendrier de déploiement, réduire la puissance des stations de recharge et augmenter la distance maximale entre les infrastructures ». Ce qui serait synonyme d’un service insuffisant sur les routes européennes selon l’ACEA. « Si certains États membres parviennent à leurs fins, nous pourrions nous retrouver avec des objectifs AFIR encore plus faibles qui rendraient les réductions de CO2 attendues encore moins réalistes à atteindre. » De plus, il reste également nécessaire de prévoir un réseau européen de ravitaillement en carburants à faible et à zéro émission de carbone pour réduire les émissions de CO2 du parc de véhicules thermiques ou hybrides existant.

677.000 points de charge

Eric-Mark Huitema, DG de l’ACEA, rappelle que si l’Europe avait adopté un plan similaire à l’AFIR il y a 8 ans, alors baptisé AFID, il y aurait déjà beaucoup plus de bornes de recharge sur nos routes : « Nous avons perdu tant d’années précieuses. En 2013, une proposition ambitieuse était déjà sur la table. Si elle avait été adoptée telle que proposée, il y aurait aujourd’hui 677.000 stations de recharge réparties dans toute l’UE. » Or, on frôle à peine les 250.000 bornes, avec des zones blanches. Un des principaux freins à l’infrastructure est bien réglementaire, comme le temps nécessaire à l’autorisation et à la planification de l’infrastructure EV et à sa connexion au réseau électrique.

3 millions trop peu

Petr Dolejsi, directeur de la mobilité et du transport durable à l’ACEA, conforte les propos du directeur général : « L’industrie automobile de l’UE est prête à construire toutes ces voitures électriques et à hydrogène, mais dans le cadre de l’AFIR, quelque 7 millions de points de charge publics devront être déployés pour atteindre les objectifs de CO2 des voitures qui sont prévus par la Commission, au lieu des 3,9 millions dans la proposition actuelle. » Il faut pouvoir assurer une mobilité électrique ou hydrogène sur l’ensemble des territoires de l’Union européenne avec une densité de points de charge ou de remplissage répondant à la fois au défi de la densité de trafic pour éviter les longs temps d’attente et aux limites d’autonomie pour pouvoir charger sans problème sur n’importe quel trajet pour aller de Rovaniemi (Finlande) à Tarifa (Espagne) ou de Brest (France) à Thessalonique (Grèce) par exemple.

Duo inattendu

Malgré de nombreux points de divergence dans le passé, l’ACEA et T&E (Transport & Environnement) collaborent pour faire pression auprès des instances européennes afin de faciliter la vie des utilisateurs de voitures électriques. Un point de vue confirmé par Julia Poliscanova, Senior Director Vehicles & E-Mobility chez T&E qui précise « on constate un niveau croissant d’accord et de coopération [entre l’ACEA et T&E], en particulier lorsqu’il s’agit de défendre le besoin de plus d’infrastructures ». Pour l’ACEA, T&E et d’autres ONG, l’Europe doit agir « de toute urgence ». D’autant que pour le citoyen, l’absence d’infrastructure suffisante – et simple d’utilisation, notamment pour le paiement – sera synonyme de perte de mobilité, d’autonomie et de ressources financières. Avec tous les risques de troubles sociaux ou politiques qui pourraient en découler…

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