En 2014, 650.000 voitures de société ont été enregistrées en Belgique, soit une hausse de 3,6 % par rapport à 2013 et même de 13 % par rapport à 2010. C'est une des statistiques d'un rapport du bureau de consultance Hay Group après une étude menée auprès de 500 entreprises belges (et 22.000 dans le monde). D'autres chiffres interpellent comme celui de la proportion de cadres junior bénéficiant d'une voiture de société. Cet avantage pour les nouveaux collaborateurs est octroyé à 50 % d'entre eux en Belgique contre 0 à 16 % seulement dans les pays voisins !
Les mesures de 2012 visant à réduire les avantages de la voiture de société, dont le fameux ATN, ne semblent guère efficaces. Selon Hay Group, elle reste un revenu de remplacement fiscalement avantageux, tant pour l'employeur que pour l'employé, en regard des taux d'imposition élevés sur les salaires. Mais il y a aussi un autre phénomène : le pouvoir attractif. Certains profils recherchés sont rares et la voiture est un bon moyen d'attirer le jeune diplômé. La conscience des problèmes environnementaux et de la responsabilité sociale dans le monde de l'entreprise poussent toutefois les gestionnaires de flotte à favoriser les voitures moins polluantes.
54 % des entreprises autorisent les collaborateurs à choisir une voiture plus chère que les véhicules de leur catégorie. La différence de loyer étant déduite du salaire. Il y a même 9 % des entreprises qui interdisent de choisir une voiture moins chère. Ce qui explique sans doute le succès des Audi, BMW et Volvo sur les parkings des sociétés belges. 89 % des entreprises indemnisent les frais de carburant en Belgique et même 7 % à l'étranger. L'étude d'Hay Group nous apprend aussi que les voitures de société sont remplacées en moyenne tous les 4 ans ou 150.000 km. Dans 97 % des cas, ce sont des véhicules en leasing.
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