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Mobilité / Interview | Voitures autonomes : que prépare Mercedes ?

Rédigé par Olivier Duquesne le 26-11-2015

Nous avons pu rencontrer Ralf Herrtwich, Directeur de la conduite autonome et des systèmes de châssis chez Mercedes-Benz. Voici sa vision, et celle de Mercedes, de la voiture autonome.

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« L’arrivée de la voiture autonome sera graduelle » indique Prof. Dr. Ralf Guido Herrtwich, Directeur de la conduite autonome et des systèmes de châssis chez Mercedes-Benz, que nous avons pu rencontrer. Des prototypes autonomes parcourent déjà les routes avec, notamment des expérimentations en ville. La date balise de 2020 pour la commercialisation d’une voiture autonome ne semble pas être un objectif absolu pour Mercedes. Le constructeur a, en outre, déjà pu tester les réactions des automobilistes pour connaître leurs envies et besoins en matière de conduite autonome.

Avant de lire l’interview, vous pouvez visionner la vidéo de l’expérience d’août 2013 sur la route Bertha Benz

Moniteur Automobile : Quand allons-nous avoir une Mercedes autonome en concession ?

Ralf Herrtwich : Quand on sera prêt. Cela prendra encore des années, mais on espère pouvoir le faire avant la fin de la décennie. Nous avons déjà des prototypes et des simulateurs pour faire des expériences intensives. Mais même lorsque nous serons prêts technologiquement, il faudra aussi passer par une révision de la Convention de Vienne [sur la circulation routière] pour autoriser les voitures autonomes sur la voie publique à grande échelle. Et puis, il y a la question du prix des technologies qui doit encore baisser.

MA : Justement, vous parlez de convention internationale. Les différentes législations ne vont-elles pas poser des problèmes à vos voitures autonomes ?

RH : L’idéal serait bien sûr une harmonisation. Ce qui pourrait se faire au sein de l’Union européenne. On pourrait aussi essayer d’avoir des similitudes dans les règles avec celles des États-Unis et du Japon. Mais d’après notre expérience, on n’aura pas forcément besoin d’un changement d’infrastructures. À mes yeux, le législateur devrait surtout requérir l’installation d’une boîte noire. Afin que nous puissions notamment analyser ce qui s’est passé après un incident.

MA : La voiture autonome peut donc encore avoir des ratés ?

RH : Lors de nos tests, nous avons remarqué que la voiture ne comprenait pas les gestes de courtoisie des piétons et des autres automobilistes qui voulaient nous laisser passer. Ce qui a pu énerver certains. Cela nous a permis de comprendre que la voiture avait besoin d’outils pour communiquer avec les autres usagers. On peut très bien envisager que la voiture puisse dire ou montrer à un piéton de passer, par exemple. Par contre, je dois admettre qu’en cas de fortes intempéries, la conduite autonome ne fonctionne pas encore parfaitement. Ça changera avec le temps car techniquement c’est tout à fait possible de progresser. Mais je suis confiant car nous croyons nos robots meilleurs de l’être humain.

MA : Vos voitures autonomes seront moins dangereuses ?

RH : La voiture autonome va conduire de manière plus raisonnable. Surtout que l’on sait qu’un conducteur peut avoir son jugement altéré et prendre de mauvaises décisions. Dès lors, en situation dangereuse, les systèmes d’urgence autonomes vont éviter l’accident avant le conducteur.

MA : Mais sera-t-il prudent de laisser le conducteur se reposer dos à la route comme dans certains concepts Mercedes ?

RH : Si la voiture peut tout gérer, pourquoi le conducteur devrait rester vigilant et face à la route ? Mais ça c’est encore pour plus loin dans le futur.

MA : Pensez-vous que ces voitures à ne plus conduire vont plaire à tout le monde ?

RH : Je ne sais pas si toutes les voitures seront autonomes, car il restera peut-être des personnes qui ne voudront pas les acheter ou les utiliser. En tout cas, chez Daimler nous allons laisser le choix en rendant cette technologie disponible dans chaque Mercedes, sans obligation de l’activer. Mais lors de nos expériences, nous avons pu remarquer que la plupart des gens aimaient la voiture autonome. Et même plus que prévu et dans toutes les générations, peu importe le sexe. Les jeunes aiment la conduite autonome pour communiquer, les plus âgés pour la sécurité.

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