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Opinions / Redacteur sans filtre - Le choc culturel en Allemagne

Rédigé par Hans Dierckx le 30-06-2022

Hans Dierckx, journaliste du Moniteur Automobile, note que , très souvent, Elon Musk et les Allemands ne se comprennent pas.

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Hans Dierckx - journaliste du Moniteur Automobile - revient sur les différences de "culture" entre Elon Musk et les Allemands.

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Récemment, je me suis retrouvé sur la Teslastrasse à Grünheide, à l'est de Berlin. Depuis avril, Tesla y construit des voitures dans une toute nouvelle usine - pardon : "Gigafactory" - que j'ai voulu voir pendant mon séjour dans la région.

Seulement à l'extérieur, car la cuisine interne est interdite aux journalistes et autres curieux jusqu'à nouvel ordre ; un porte-parole a toutefois promis au Moniteur Automobile que nous serions bientôt autorisés à jeter un coup d'œil à la chaîne de montage également. La "Giga Press", une presse en aluminium géante inédite de fabrication italienne, suscite particulièrement la curiosité.

De l'extérieur, on peut déjà voir que les Californiens abordent avec humour la construction automobile, un domaine extrêmement sérieux. Le parking était encore en construction, mais les énormes peintures sur les murs de l'usine étaient déjà en place. Cela correspond à Berlin, où l'on aime tant les graffitis. Mais le plus drôle, c'est bien sûr le symbolisme.

Le fait qu'Elon Musk ait choisi l'Allemagne, le berceau du moteur à combustion interne, pour installer son usine européenne de VE est un signe d'assurance. En outre, l'autocollant "Made in Germany" apposé dans le cadre de la porte confère un cachet supplémentaire à la Model Y.

Et alors ?

Cela nous amène à poser une question intéressante : que se serait-il passé si la coopération entre Tesla et Mercedes s'était poursuivie ? Il y a plus de dix ans, les Allemands ont pris une participation de 10 % dans le jeune constructeur automobile californien. Ce dont ils avaient besoin, c'était d'une batterie pour les premières versions électriques de leur voiture Smart, en échange d'un coup de main pour la Model S. Quelques années plus tard, Mercedes a revendu cette participation pour un multiple du prix. Ce petit investissement initial a été une bouée de sauvetage pour le tout jeune Tesla.

Néanmoins, le choc culturel a dû être dévastateur : les sérieux Souabes, imprégnés de décennies de tradition dans la construction automobile, et ce fou de Musk, qui jette ses produits sur le marché sans les finir, pour les peaufiner ensuite via la connexion 4G. Avec sa SpaceX, qui s'est fait botter le cul par le gouvernement chinois l'année dernière ; les satellites d'Elon s'étaient écrasés sur leur station spatiale habitée, à deux reprises.

Je n'arrive pas à imaginer qu'il faille se présenter à la réception de das Haus avec une telle attitude de cow-boy, certainement pas il y a dix ans. À propos : à cette époque, Toyota a aussi brièvement collaboré avec Tesla. Et les Japonais en ont vite eu assez de la mentalité du Far West.

Un choc culturel similaire a eu lieu à Grünheide, où Musk et ses collaborateurs ne voulaient vraiment pas attendre les permis environnementaux nécessaires pour commencer à construire leur usine. Et puis ils ont commencé à se plaindre de la bureaucratie en Allemagne.

L'homme le plus riche du monde a également du mal à y recruter des travailleurs en raison de la modicité de ses rémunérations. Il ne veut pas d'un comité d'entreprise pour discuter de la question. Cela montre également que l'Américain a du mal à s'adapter à la façon de faire européenne.

De Trabant à Tesla

À ce propos, il est frappant de constater que l'ancienne RDA, ou Allemagne de l'Est, est en train de passer rapidement du statut de zone défavorisée à celui d'épicentre des véhicules électriques en Europe.

Outre la Model Y, la BMW i3 y est produite depuis des années, de même que toutes les Volkswagen électriques (du moins celles destinées au marché européen). Le fabricant chinois de batteries CATL y construit une usine, le fabricant de puces Intel en érige même deux, et il y a une usine de lithium à la frontière polonaise.

L'époque des Trabants est révolue depuis longtemps.

 

 

Journaliste AutoGids/AutoWereld

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