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Partner Content / 100 ans Citroën: le centenaire d'un pionnier

Il fut un temps ou le double chevron était balloté d'une crise à l'autre. Mais à coup d'audace et d'innovations, la marque d'André Citroën finissait toujours par s'en sortir. Aujourd'hui, intégrée au prospère groupe PSA, elle célèbre ses 100 ans d'existence.

#Citroen100

Ce ne sont pas les anniversaires qui manquent au sein du paysage automobile. Cette année, ce sont en effet pas moins de 15 constructeurs qui ont quelque chose à fêter. Cela va des 30 ans d’Infiniti aux 120 ans d’Opel et Fiat. Plus importantes encore sont les célébrations d’un 100e anniversaire. En 2019, elles sont au nombre de quatre. Il y a d’abord celles des marques aujourd’hui disparues que sont Salmson et Voisin. Puis il y a les 100 ans des constructeurs toujours en activité que sont Bentley et Citroën.

Les Britanniques ont choisi de fêter leur siècle d’existence dans une relative discrétion, en faisant acte de présence lors de différents événements, alors que les Français ont préféré faire les choses en grand – comme le faisait André Citroën à l’époque! – avec toute une série d’activités réparties sur l’année. Le coup d’envoi du centenaire de la marque a été donné en février lors du salon Rétromobile, alors que le baisser de rideau est prévu à Epoqu’auto au mois de novembre. Mais cela ne signifie pas pour autant que les amateurs du double chevron n’auront rien à se mettre sous la dent au cours de l’été, au contraire.

Le premier jalon

André Citroën présente sa première voiture de série le 4 juin 1919 au cœur de Paris, la ville où 17 ans plus tôt il a créé un atelier spécialisé dans la fabrication d’engrenages dont les dentures en forme de chevrons ont été choisies pour être l’emblème de la marque (voir à ce sujet notre rétrospective sur André Citroën, page 84). Citroën fait partie de la «deuxième vague» des constructeurs automobiles, ceux qui ont vu le jour après la première guerre mondiale. La première Citroën, n’est autre que la Type A, une étape très importante parce que c’est avec elle qu’André Citroën introduit en Europe la construction de voitures à la chaîne, mais aussi parce que cette Type A, sous de dehors assez classiques, apporte de nombreuses innovations, dont la majorité concernent le confort au sens large.

Un véritable leitmotiv pour la marque pour les 100 années qui suivront, ou peu s’en faut. C’est ainsi que la Type A est équipée de série d’un éclairage et d’un démarreur électriques, d’une capote et d’une roue de secours. Quant aux sièges, ils ont droit à un garnissage plus épais que de coutume, pour plus de moelleux. La suspension innove aussi et cela deviendra une constante tout au long de l’histoire Citroën: celle de la Type A fait appel à des ressorts quart-elliptiques, alors que la concurrence en est encore aux ressorts à lames semi-elliptiques. Dès 1922, la torpédo 5 CV se dote d’un accès à bord plus facile ainsi que d’une direction plus légère qui sera très appréciée des dames. Même le Pape Pie XI sera sensible au confort Citroën: la marque lui offrira d’ailleurs une voiture au début des années 30.

Mais le chef d’œuvre d’André Citroën, c’est la Traction Avant, apparue en 1934. Une révolution sur un marché où l’écrasante majorité des automobiles ont alors les roues arrière motrices. Ce sera la dernière réalisation d’un homme qui avait voulu devenir ingénieur (et l’était devenu à Polytechnique…) en lisant Jules Verne. André Citroën a dirigé son entreprise en patron paternaliste mais éclairé. Il fut ainsi le premier en France à mettre sur pied une assurance-maladie pour les membres de son personnel. Il fut également un précurseur en matière de publicité et de relations publiques. Il a aussi construit rapidement un réseau de distribution à l’international et a inauguré la garantie ainsi que la vente à crédit dans le secteur automobile. De son vivant déjà, André Citroën était appelé «le Ford français»: c’était amplement mérité.

Paris 15e

En visitant l’événement Citroën Born Paris XV, dont le nom fait référence au 15e arrondissement de Paris, où est situé le quai de Javel – devenu aujourd’hui quai André Citroën – berceau de la marque, on comprend mieux l’empreinte que le double chevron a laissé dans la mémoire collective. Dans le XVe, Citroën joue à domicile, comme Fiat peut le faire à Turin ou BMW à Munich.

Le deuxième volet des festivités nous a conduits un peu plus loin, en bord de Seine, à proximité du Parc André-Citroën, ouvert en 1992 à l’emplacement qu’occupaient les anciennes usines de la marque. Juste à côté, rue Linois, Citroën Heritage, l’organisation qui préside notamment aux destinées du Conservatoire Citroën, avait réuni 100 modèles importants, des Citroën d’avant-guerre aux classiques, en passant par les youngtimers et voitures de compétition, sans oublier les prototypes le plus récents. Un événement unique dans un lieu unique, donc, qui a été rendu possible grâce à l’aide d’une quarantaine de collectionneurs venus parfois de loin pour prendre part à cette exposition de rue.

Parmi les voitures les plus intéressantes, mentionnons les deux études de style spécialement réalisées pour le centenaire de la marque: l’Ami One Concept présente la vision qu’a Citroën de la mobilité du futur et se présente sous les traits d’un petit véhicule électrique disponible à la demande et sans permis, tandis que le 19_19 Concept est une voiture électrique qui propose une autonomie de 800 km et un haut niveau de confort. Du côté des modèles de série, épinglons la C6, produite à 24.300 exemplaires et certainement appelée à devenir une classique. Côté youngtimers, il y avait aussi bien des choses à voir, comme la performante ZX 16V, qui a aujourd’hui totalement disparu de nos routes. Plus connues, les DS et autres SM étaient également de la fête, souvent dans des versions luxueuses ou de compétition. Et n’oublions pas les voitures de rallye, elles aussi dignement représentées avec des C2 et Xsara.

Ça roule...

En route pour la troisième et dernière étape de cet anniversaire, d’autres Citroën retiennent notre attention: prototypes à moteur Wankel, voitures du Dakar et même l’autochenille «Scarabée d’Or» avec laquelle Citroën réalisa en 1922, la première traversée du Sahara, entre Touggourt et Tombouctou.  Ce véhicule semi-chenillé utilisait une base de B2, elle-même évolution de la Type A. Pour nous, pas question d’aller aussi loin: au programme de l’après-midi figurent des balades avec des modèles parmi les plus emblématiques du double chevron: Traction, 2 CV, Ami 6, DS, SM, CX, XM et C6. Commençons par cette dernière… Produite de 2005 à 2012, cette grande routière parle toujours à l’imagination, avec son style personnel (on aime ou on n’aime pas…) et sa suspension hydropneumatique (qui connaîtra son chant du cygne dans la C5). Avec un V6 sous le capot, celle qui fut la voiture présidentielle de Jacques Chirac évolue sur la route comme un tapis volant. Son tableau de bord aujourd’hui daté rend toutefois la C6 moins intemporelle que la DS dont elle s’inspirait…

A bord d’une DS Pallas mise à disposition par un généreux collectionneur, qui a acheté cette voiture  à boîte semi-automatique pour sa fille, histoire de poursuivre une tradition familiale, nous plongeons dans une ambiance très franchouillarde: l’homme conduit Gauloise au bec en écoutant Aznavour! Le toit de cette luxueuse version peut s’ouvrir complètement et, installé sur la banquette arrière, alors que l’on passe devant le château de Fontainebleau, on se dit que l’on est mieux assis que dans le meilleur des fauteuils de salon!

Place maintenant à la CX Prestige: elle n’a pas grand-chose à envier à la DS, mais attire moins l’attention des passants alors que nous circulons à proximité du Vésinet. Et pour terminer, nous prenons place à bord de la voiture qui fut celle du nouveau départ pour Citroën après la faillite de 1934, la fameuse Traction, qui fut produite de manière ininterrompue entre 1934 et 1957. Le propriétaire de cet exemplaire a pris récemment part au Tour Auto à son volant, sans rencontrer le moindre problème. Ce qui en dit long sur les qualités de cette voiture conçue voici plus de 80 ans et sur la personnalité de ce véritable génie que fut André Citroën. Ou pour le dire avec les mots de son éternel rival Louis Renault: «je suis un paysan, André Citroën est un acrobate.»

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