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Coin de la rédaction / Rédacteurs sans filtre - Faut-il limiter la puissance et les performances des voitures ?

Avec les limitations de vitesse de plus en plus drastiques, la nécessité de consommer moins et de rejeter moins de CO2 – valable aussi pour les BEV – et de diminuer le prix des voitures, faudrait-il limiter les performances des voitures ?

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Cette semaine, nous leur avons demandé s'il serait judicieux de limiter la puissance et les performances des voitures.

Je me demande, surtout avec les voitures électriques, pourquoi elles doivent avoir autant de puissance, ou du moins dans les modèles « normaux ». 408 ch dans un SUV compact comme une Volvo XC40 ou C40 Recharge Twin, n'est-ce pas trop ? Pourquoi une telle voiture doit-elle passer de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes ? On peut à juste titre se demander si les constructeurs ne feraient pas mieux de se concentrer sur l'augmentation de l'autonomie de conduite plutôt que de proposer une puissance aussi excessive. D'un autre côté, ce n'est pas parce que cette puissance est disponible sous votre pied droit que vous devez l'utiliser. C'est toujours l'homme ou la femme derrière le volant qui détermine l'accélération. Et aussi absurde que vous puissiez penser qu'il y a des gens qui achètent une Audi RS, une BMW M ou une Mercedes-AMG avec des performances que vous pouvez à peine utiliser sur la voie publique, et encore moins en ville, je ne pense toujours pas que ces modèles puissants devraient être interdits ou limités.

Après tout, jusqu'à nouvel ordre, nous vivons encore dans un pays libre et non dans un régime communiste. Du côté de l'offre, en revanche, je pense que les constructeurs devraient faire un peu d'introspection et se demander pourquoi ils se laissent séduire par une course à la puissance. Il n'y a pas si longtemps, 200 ch étaient encore impressionnants ; aujourd'hui, il faut en proposer le double pour faire impression, et encore. Mais comme je l'ai dit, je pense que c'est un pont trop loin pour imposer une restriction !

Le problème ne se trouve pas sous le capot, mais sous le crâne qui commande le pied droit. Limiter la puissance ou la capacité d’accélération ne pourra jamais empêcher un idiot de foncer dans une petite rue. Par contre, trop étouffer les voitures pourrait rendre certains dépassements fastidieux… et dangereux. Surtout, cela enlève toute possibilité de se tirer d’un mauvais pas par un petit coup d’accélération instantanée. En limitant les capacités de la voiture, on risque d’imposer le coup de frein comme seule solution pour échapper à une collision. Alors que parfois, jouer à l’anguille en accélérant correctement permet d’éviter une collision. À condition de savoir quand et comment le faire. Cela impose donc de faire confiance à ceux qui sont derrière le volant. Ce qui sous-entend une meilleure formation à la conduite.

Certes, il existe de nos jours des hyperbolides avec des accélérations époustouflantes. À la limite du supportable pour les organismes parfois. Mais pour cela, il faut souvent que le conducteur sélectionne le mode de conduite le plus sportif. C’est donc en (mé)connaissance de cause qu’il se lance dans la circulation avec un « avion de chasse ». Alors qu’en principe ce type de mode de conduite doit être utilisé avec parcimonie, de préférence sur piste. Ce n’est donc pas un problème de puissance, mais bien d’intelligence.

Ça ne me dérangerait pas. Car s'il y a une chose que j'ai apprise dans ce métier, c'est que la puissance est très surfaite. Bien sûr, accélérer rapidement est amusant, mais on s'en lasse au bout d'un moment. Le véritable plaisir de conduire réside dans le châssis, et vous pouvez en profiter même à un rythme économique. Ce n'est pas pour rien que les meilleures voitures de sport ne dépassent généralement pas 300 ch.

En revanche, imposer une limite de puissance pour économiser de l'énergie me semble inefficace. En particulier avec les voitures électriques, la consommation est principalement liée au style de conduite et à la construction de la voiture, et non à la puissance disponible. Avec les moteurs à combustion, la corrélation est plus claire : un moteur de plus de quatre cylindres et de grande capacité pulmonaire sera un peu plus gourmand, même en utilisation normale. Mais une interdiction ne changerait pas grand-chose à la situation et, dans la pratique, nous pouvons déjà constater qu'il n'y a pratiquement pas de voitures de ce type sur les routes. Après tout, la puissance est extrêmement chère.

Il fut un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, où dépasser la barre symbolique des 300 ch était une marque de prestige et de performances de haute volée. Une valeur presque banale aujourd’hui, voire risible lorsqu’elle doit animer des pachydermes dépassant allègrement les 2 tonnes. En outre, à cette époque bénie qui précédait la toute-puissance de l’électronique, la maîtrise d’une telle cavalerie réclamait un certain savoir-faire et révélait les talents de mise au point des constructeurs. En ces temps révolus, l’une des valeurs que l’on recherchait dans une fiche technique était le rapport poids-puissance, devenu presqu’obsolète aux yeux des automobilistes aujourd’hui, pour qui aller très (trop vite) avec une Porsche 911 Turbo est aussi simple que se balader au volant d’une Golf. J’exagère à peine.

Selon moi, le nivellement par le haut de la puissance du parc automobile, souvent dicté par une augmentation de la masse des véhicules et des besoins marketing indigents, impose de disposer d’un tant soit peu de chevaux sous le capot pour pouvoir évoluer en toute sécurité dans le trafic. Un rapport « puissance/sécurité » remis en question par l’arrivée de la voiture électrique et son couple instantané qui permet de passer de 0 à 50 km/h ou de 60 à 120 km/h aussi vite que pléthore de modèles thermiques souvent plus puissants. Donc limiter la puissance n’est pas une fin en soi.

Par contre, classifier les voitures selon leur rapport poids-puissance et/ou leur capacité d’accélération aurait un sens et devrait s’accompagner, à partir d’un certain seuil, de cours de maîtrise de conduite obligatoires. Mais, de grâce, que l’on ne « tue » pas la voiture plaisir, puissante et rapide pour des raisons pseudo-écologiques qui masquent surtout la « non-volonté » des décideurs d’investir dans l’éducation à la conduite. Le nivellement par le bas, je n’en veux pas !

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