Essai détaillé / Range Rover TDV8

En bref

• Tenue de route

  Le précédent TDV8 était déjà une réussite. Que dire alors de sa dernière évolution (plus forte cylindrée, suralimentation et accessoires sophistiqués), phénoménale à tous points de vue : puissance, souplesse ou sonorité ? Ce moteur est associé à la toute dernière boîte automatique ZF à 8 rapports, qui lui convient parfaitement et influence très positivement les performances et la consommation. Ce Range se révèle facile et agréable à conduire ; dommage que son diamètre de braquage soit trop élevé.

• Sécurité

  Le système de freinage renforcé et optimisé fait que ce mastodonte freine plus que correctement; la constance dans l'effort a elle aussi bien progressé. Si le comportement routier peut difficilement être qualifié de sportif, il est sûr et rassurant, tout en étant capable de prodiguer du plaisir de conduire. Le Range a à présent droit aux systèmes de sécurité active les plus sophistiqués, mais certains ne sont montés que contre supplément. En sécurité passive, ce Range se situe dans la bonne moyenne.

• Confort

  Le pilotage électronique de la suspension pneumatique et de l'amortissement a été optimisé, de sorte que le confort a encore progressé, surtout que ce Range a d'excellents sièges. Le dossier des sièges arrière est à présent réglable en inclinaison. L'habitabilité se révèle plus que convenable et l'insonorisation très soignée. Si la climatisation donne toute satisfaction, on aurait aimé, en ce début d'hiver rigoureux, un dispositif de ventilation/désembuage plus efficace vu le standing et le prix.

• Sens pratique

  Même lorsque la suspension est réglée au plus bas, l'accès à bord n'est pas une mince affaire, surtout à un certain âge. À l'arrière, les portes sont trop étroites. Le hayon en deux parties est sans doute pratique dans les parkings exigus, mais sa ridelle gêne lorsqu'on veut récupérer de petits objets qui ont glissé contre les sièges arrière. L'équipement de base s'avère très fourni, mais peut-être un peu trop généreux en gadgets, avec tous les risques de panne que cela ajoute.

• Budget

  Vu ses dimensions, son poids et son «profilage », le Range, fort de son nouvel ensemble moteur/boîte, boit étonnamment peu. Et avec un réservoir porté à 96 l, l'autonomie grimpe à plus de 800 km, ce qui est beaucoup pour un tel paquebot. Mais les aptitudes routières et tout terrain plus que convaincantes se paient cher, d'autant qu'un tel véhicule se déprécie énormément au cours de ses premières années de vie. Quant aux garanties, Land Rover se montre un peu plus généreux que la concurrence.

Conclusion / Range Rover TDV8

Avec cette nouvelle variante TDV8, il s'agit de l'un des Range les plus sobres jamais produits par Land Rover. En consommation, notre exemplaire a signé des résultats brillants, surtout si l'on tient compte de ce que ses performances le sont tout autant ! Certes, ce Range Rover Diesel n'est pas donné et on est en droit de se demander si tous les équipements de l'exécution Autobiography sont à leur place sur une voiture de ce genre. Car on sait que plus d'électronique signifie aussi plus de risques de panne. Pour notre part, nous opterions pour le HSE, agrémenté de quelques options comme l'eDiff, le pack Vision Assist, la roue de secours normale, ainsi qu'un jeu de jantes supplémentaires chaussées de pneus hiver ou M+S, histoire de continuer à se sentir le roi de la route même lorsque les conditions météo virent à l'extrême, comme ce fut le cas encore tout récemment! Et aussi de profiter, à l'occasion, des exceptionnelles aptitudes au tout terrain du Range...

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