Presque tous les constructeurs de voitures de sport et de luxe ont succombé à la mode du SUV, hormis McLaren. Car même Ferrari va bientôt aussi virer sa cuti. Avec la Lamborghini Urus et la Maserati Levante, ce SUV de Maranello sera probablement le plus gros concurrent pour l’Aston Martin DBX, le premier SUV de la marque britannique. Il devrait devenir le modèle le plus populaire de la gamme actuelle. Les Britanniques ont même ouvert une nouvelle usine au Pays de Galles. Les premières livraisons sont prévues pour le printemps 2020.
Queue de canard
Lamborghini a déjà prouvé que l’on peut même mettre un morceau de son ADN de voiture de sport dans un SUV. Il est clair que cela a également donné à Aston Martin une meilleure source d’inspiration. Les nombreuses photos de prototypes camouflés nous avaient un peu inquiétés, mais apparemment il n’y avait aucune raison de le faire. Le modèle de série de 5039 mm de long, 1998 mm et 1680 mm de haut a l’air très sportif de profil, avec un mélange réussi de lignes nettes et de courbes voluptueuses et un montant C séduisant. Le toit est visuellement prolongé par un grand spoiler. Et il y en a aussi un sous la lunette arrière comme une sorte de bec de canard.
Pour les femmes
Le tableau de bord a l’air plutôt sobre et classique. L’écran large de la console centrale est impressionnant. En plaçant les commandes, les designers prétendent avoir été guidés par le feedback des concessionnaires (et donc de leurs clients de voitures de sport) et par un « comité consultatif féminin » spécialement constitué. Ce n’est pas innocent puisque la moitié des clients des SUV de ce type de marques est féminine. Les clients préfèrent d’ailleurs utiliser un SUV plutôt qu’une voiture sport. Donc, le stéréotype marketing est que monsieur se rend au travail avec la Vantage alors que madame va prendre le DBX.
Cinq sièges
L’Aston Martin DBX s’affiche avec des vitres latérales sans encadrement de fenêtre. Elle est la première Aston avec cinq sièges à part entière. La banquette arrière peut être divisée et rabattue dans un rapport de 40/20/40, ce qui permet d’augmenter considérablement l’espace de chargement de 632 litres sous le couvre-bagages. Le constructeur a ajouté quelques options amusantes, à la limite du style Škoda. Par exemple, il y a un forfait neige et un forfait animaux. Dans le premier cas, il permet de réchauffer les chaussures de ski, dans le second, le DBX offre une installation de lavage portable pour le nettoyer après avoir permis au chien de monter à bord après une promenade.
Châssis
Le DBX repose sur une nouvelle plateforme et la quasi-totalité de la structure du véhicule est en aluminium, tout comme les voitures de sport de la marque. En conséquence, la voiture (vide) ne pèse « que » 2245 kg. Aston Martin précise que « la rigidité de l’ensemble la rend exceptionnellement dynamique tant sur l’asphalte qu’en dehors. ». Le SUV britannique est équipé d’une suspension pneumatique, d’amortisseurs adaptatifs et d’un antiroulis électrique (48 volts), baptisé eARC. Le premier système permet d’augmenter la hauteur de carrosserie de 4,5 cm ou de la réduire de 5 cm. Pratique pour le chargement et le déchargement d’objets plus lourds. La capacité de remorquage est de 2700 kg.
V8 biturbo
Aston Martin ne parle pas encore d’une variante hybride, pour l’instant une seule source d’énergie est proposée. Il s’agit d’une nouvelle version du V8 de 4 litres des DB11 et Vantage. Dans le DBX, le moteur turbo produit 550 ch et 700 Nm. Il peut passer de 0 à 100 km/h après 4,5 s. La vitesse maximale est de 291 km/h, avec un style de conduite (beaucoup) plus calme. La désactivation automatique des cylindres permet de réduire la consommation de carburant. Jusqu’à une moyenne WLTP de 6,98 l aux 100 kilomètres, ce qui correspond à une émission de CO2 de 269 gr/km. En attendant une homologation officielle, il s’agit encore d’estimations. La puissance et le couple élevés sont transmis au sol par une transmission automatique à neuf rapports avec convertisseur de couple. Bien sûr, la voiture est également équipée de quatre roues motrices (avec différents modes de conduite) et de différentiels actifs. L’essieu arrière a un différentiel à glissement limité (eDiff).
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