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Mobilité / Mai 2023, record de congestion

Rédigé par Frédéric Kevers le 27-06-2023

Les statistiques sont claires, le mois de mai 2023 est le mois de mai plus congestionné au niveau du trafic routier depuis 2011. Et ce malgré le boom du télétravail et du vélo.

En se basant sur les données fournies par le Centre flamand de circulation - Vlaams Verkeerscentrum – mai 2023 intègre le Top 3 des mois les plus chargés en embouteillages et le mois de mai le plus congestionné depuis le début des mesures en 2011. Un constat laconique qui pourrait surprendre quand on sait qu’en contrepartie l’utilisation du vélo pour les trajets domicile-travail augmente continuellement et que le télétravail reste bien ancré dans les habitudes de nombreux Belges. Comment expliquer cette augmentation de la congestion sur nos routes dans ce cas ?

1078 km de bouchons par heure

Les statistiques révèlent que le mois de mai 2023 a atteint 1078 kilomètre-heure de bouchons. Il se place au troisième rang « historique », derrière octobre 2021 (1079 km-h) et juin 2019 (1107 km-h). Une donnée obtenue par Statistics Flanders en combinant la longueur des files sur une heure d’embouteillage. Pour donner un exemple, 100 km de bouchons pendant une heure ou 200 km d’embouteillages pendant 30 minutes donneront une valeur de 100 km-heure. Avec une valeur de 1078 km-h de congestion, mai 2023 entre donc dans le Top 3 de tous les temps. Certes, les mesures officielles n’ont débuté qu’en 2011, mais la logique veut qu’en fonction de l’augmentation progressive du nombre de véhicules en circulation, il n’y ait probablement pas eu de période plus embouteillée (en moyenne) précédemment. Toutefois, il faut remonter à 1986 pour attester des premiers embouteillages « structurels » en Belgique.

 

Vélo et télétravail impuissants

Dans l’imaginaire collectif, les annonces régulières de la consolidation du télétravail dans les habitudes professionnelles des Belges en période post-Covid-19 et l’augmentation constante et conséquente du choix du vélo pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail laisseraient à penser que la densité du trafic routier devrait descendre, selon un principe de vases communicants. Mais il n’en est rien dans les faits. Pourquoi ?

Selon le bureau du Plan, même en maintenant un taux de télétravail aussi élevé que durant la crise du Covid-19, la réduction de la demande de transport ne diminuerait que de 1,6 % d’ici 2040, ce qui s’avère insignifiant. En sus, il s’avère que les Belges parcourent un kilométrage inférieur de 7 % à ce qu’il était en 2019 avant le Covid-19. Pourtant, les bouchons devraient encore augmenter. Comprenne qui pourra ou logique cachée ?

 

Le fret routier, facteur aggravant

En réalité, l’augmentation de la congestion va de pair avec celle du fret routier. Le transport de marchandise est en croissance constante et se heurte à un réseau routier qui ne s’est pas densifié en parallèle, restant peu ou prou celui qui existait déjà dans les années 1990. Qui dit plus de camions dit plus de bouchons… S’y ajoute, bien entendu, la croissance démographique qui implique davantage de gens en âge de se déplacer - pour travailler ou pour leur loisirs - et donc intrinsèquement plus de gens sur les routes.

 

Transports en commun déficients

Mais revenons sur une donnée importante. Il apparaît en effet que si le nombre de personnes se déplaçant à vélo, à pied ou en deux roues motorisées augmente, il s’agit principalement d’ex-utilisateurs des transports en commun. Les opérateurs de transports publics, dont la SNCB, accusent une perte d’usagers marquée par rapport à la période pré-coronavirus et leurs services manquent de flexibilité face à un monde du travail et des besoins de déplacements qui sont toujours plus modulables et spécifiques. De même, le transport collectif d’entreprise et le covoiturage sont moins populaires que précédemment. Une conséquence, pour partie, du télétravail également qui rend ces solutions moins accessibles ou attractives.

 

Voiture-salaire

Enfin, un dernier facteur concerne la voiture de société. Cette fameuse voiture-salaire renforce son statut d’élément attractif sur un marché du travail sans cesse plus compétitif. Désormais, même des postes ne nécessitant pas un véhicule de fonction en englobent un dans le package salarial, ce qui contribue à augmenter de manière plus ou moins significative la densité du trafic routier.

 

Que faire ?

Face à une augmentation systémique du fret routier et de l’utilisation de la voiture comme moyen de transport - professionnel et privé - flexible et personnel sur un réseau routier « figé », la solution consiste en une série de prises de décision systémiques également. Il faudrait enrichir, densifier et flexibiliser l’offre de transports en commun tout en assurant leur attractivité financière d’une part. D’autre part, il faudrait instituer un service de transport de fret alternatif – rail et voies fluviales – plus riche et efficace. En sus, une adaptation du réseau routier et surtout autoroutier – augmentation du nombre de voies de circulation, surtout au niveau des sorties et échangeurs – pour « diluer » la congestion mécanique sur ces points névralgiques. Mais là, les investissements nécessaires seraient colossaux. Autant dire que nous n’avons pas fini de patienter dans les bouchons.

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