Connectez-vous

Se connecter avec Facebook

ou

Vos identifiants sont incorrects.
Je me connecte Mot de passe oublié ?
Aucun compte Facebook n'est lié au site, veuillez vous inscrire.

Mot de passe oublié ?

×
Réinitialiser mon mot de passe
Nous vous enverrons un email pour la réinitialisation de votre mot de passe.
Aucun compte n'est lié à cet email.

Vous n’avez pas encore de compte ?
INSCRIVEZ-VOUS GRATUITEMENT.

Edito / Destins félins

Rédigé par Xavier Daffe le 12-09-2018

Quand d’autres en sont encore à des effets d’annonce, Jaguar met son SUV électrique dans les show-rooms.

Curieux destin que celui du félin. Voilà une marque, Jaguar, qui fut le symbole de l’élégance et de la sportivité des années 50 aux années 70 (grosso modo), avec des modèles aussi emblématiques que la Type E ou la XJ. Avant de subir les affres d’un contexte économique et industriel laborieux, la marque britannique faisait en effet résonner le prestige de l’automobile made in England partout dans le monde, jusque et y compris dans l’Empire, dont les Indes constituaient la partie la plus emblématique. Puis ce fut la chute des années 80 et surtout 90, quand, englué dans un pseudo-projet nommé Premier Automotive Group que Ford avait cru bon de créer pour regrouper ses marques de prestige, l’Anglaise vit son étoile pâlir du fait d’arrangements industriels hasardeux, foireux, n’ayant que le mot «économies» aux lèvres, avec des produits abâtardis, fades et sans âme. Amusant clin d’œil de l’histoire: le salut viendrait de l’ancienne colonie, l’Inde, dont un des grands capitaines d’industrie, Ratan Tata, allait racheter à la fois Jaguar et Land Rover aux Américains, décidément pas foutus de comprendre une marque européenne et de la faire vivre. Il suffit de penser à Aston Martin, Saab, Volvo, Jaguar, Land Rover et Opel, soit autant d’échecs sous la férule yankee – parfois fatals: merci pour Saab, les gars! –, pour s’en convaincre. Une résurrection venue d’Inde pour la pourtant très «britannique» Jaguar et, parallèlement, pour Land Rover. Tata y a investi les capitaux nécessaires au redéploiement, tout en veillant à laisser à la marque son identité, son ADN. Exactement comme les Chinois de Geely l’avaient fait avec Volvo, avec les résultats que l’on sait. Aujourd’hui, Jaguar va bien, merci pour lui. Au point qu’il peut se permettre de prendre tout le monde de court en matière de SUV 100% électrique avec son I-Pace, qui prend place entre la Tesla Model 3 faisant figure d’Arlésienne et la Model X, bien plus chère. Beau retournement de l’histoire, non? Quand d’autres en sont encore à des effets d’annonce, Jaguar met son SUV électrique dans les show-rooms et, mieux encore, sur la route. Curieux retournement de l’histoire et signe d’un déplacement du centre de gravité de l’industrie automobile mondiale, non?

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!

Je m’inscris

Actus

Dernières actualités recommandées