Essai détaillé / Ford Tourneo Courier 1.0 Ecoboost: Tiny House

Il fut un temps où, à côté des monospaces compacts, ceux que l’on appelait encore les «ludospaces», ces modèles dérivés d’utilitaires et adaptés aux nécessités d’un usage privé, familial, avaient la cote. Dans un encombrement extérieur réduit, ils offraient de fait un maximum de place à bord, un généreux volume de coffre et des astuces d’aménagement agrémentant la vie à bord, qu’il s’agisse du quotidien ou des départs en vacances. Ils savaient tout faire. À un moment donné, ils étaient légion sur le marché avant que la plupart d’entre eux ne connaissent un destin funeste. Parfois victimes aussi de décisions audacieuses, comme celle de Stellantis qui avaient cru pouvoir ne proposer sa triplette de stars, Citroën Berlingo, Peugeot Rifter et Opel Combo qu’en versions 100% électriques. Plus dure fut la chute… Partenaire dans le projet industriel, Toyota n’allait pas suivre cette voie osée en continuant à proposer son ProAce City Verso, le cousin technique des trois autres, tant en essence qu’en Diesel. Bien vu. Les ventes des trois cousins allaient vite s’effondrer, à tel point qu’aujourd’hui, Stellantis fait marche arrière et… revient au thermique. Ford fait partie de ceux qui sont restés fidèles au concept et investit même dans une nouvelle génération de son Tourneo Courier, basé sur une plateforme de Puma et construit dans la même usine. 

LE CONCEPT
Depuis la disparition annoncée de la Fiesta (mais aussi de la Focus et de la Mondeo), ce Tourneo Courier fait figure de modèle d’entrée à la gamme Ford. Une gamme qui se construit donc désormais sur la base d’un ludospace et non plus d’une citadine classique. Par rapport à certains de ses rares concurrents, il n’existe qu’en une seule version d’empattement (court) et ne propose de ce fait que cinq places. La version sept places s’appelle Tourneo Connect (basée sur une autre plateforme, celle du Volkswagen Caddy) et la version minibus neuf places, Tourneo Custom. Ce Courier reste donc relativement compact, avec sa longueur de 4,34 m, gage d’une certaine aisance en milieu urbain. Il dispose également de deux portes latérales coulissantes, facilitant par exemple grandement l’installation de jeunes enfants dans leurs sièges dédiés, y compris dans un parking étroit. Bien vu. Bien vu aussi la simplification de la gamme qui ne compte que trois niveaux de finition, Trend, Titanium et Active et une panoplie d’options réduites et abordables qui facilitent le choix. Le Tourneo Courier fait dans le «rationnel», dans sa conception comme dans son positionnement. Sans chichi ni faux-semblants.