Premier essai / BYD Seal U DM-I : nous avons essayé la version la plus performante

Si BYD trône au sommet des ventes mondiales de voitures électriques, le constructeur chinois commercialise des modèles hybrides rechargeables depuis 2008 et a décidé de proposer une variante de ce type, baptisée DM-I pour Dual Motor-Intelligent, de son SUV Seal U, basé sur l’architecture e-Platform 3.0 qu’utilise également la berline BYD Seal. Conformément à la tendance asiatique, le groupe motopropulseur hybride rechargeable entraîne le véhicule principalement à la force de son ou ses moteurs électriques, le moteur thermique servant principalement de générateur pour apporter un surcroit d’énergie ou recharger la batterie. Mais il peut également entraîner les roues avant si besoin est. Reste à voir si le Seal U PHEV conserve les qualités intrinsèques de son frère électrique.

Design BYD Seal U DM-I

Le BYD Seal U hybride rechargeable ne se différencie que très peu de la variante électrique. De l’extérieur, on remarquera immédiatement la calandre à fentes horizontales à l’avant tandis que le PHEV se distingue par la présence de deux trappes sur les ailes arrière, pour l’essence à gauche et la recharge électrique à droite. Enfin, le badge DM-I sur le hayon termine de le singulariser. Les dimensions restent donc inchangées avec 4,78 de long pour 1,89 m de large et 1,67 de haut. Si l’habitabilité s’avère généreuse à l’avant et à l’arrière, le coffre pêche un peu par un volume limité au vu du gabarit, de 425 l à 1440 l. Seul le passager avant se sentira un peu lésé par une assise un peu haute et non réglable qui impose une position un peu bancale.

Spécifications et performances BYD Seal U DM-I

Ce Seal U DM-I combine un quatre cylindres essence de 1,5 litre – avec ou sans turbo – à un ou deux moteurs électriques pour offrir trois variantes différentes : Boost, Comfort et Design. Les deux premières disposent d’une puissance combinée de 160 kW/218 ch pour 300 Nm de couple, le moteur électrique de 145 kW entraînant majoritairement le véhicule. La version Design ajoute un second moteur électrique sur le train arrière pour une puissance combinée maximale de 238 kW/324 ch et 550 Nm et offre la transmission intégrale. BYD annonce un chrono de 8,9 s pour le 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 170 km/h pour les versions traction. La variante à deux moteurs portant ces valeurs à 5,9 s et 180 km/h respectivement.

Autonomie et charge BYD Seal U DM-I

Les Seal U DM-I Boost et Design sont alimentés par une batterie de 18,3 kWh pour une autonomie électrique respective de 80 et 70 km (WLTP). La variante Comfort (commercialisée ultérieurement) porte la capacité à 26,6 kWh et le rayon d’action « EV » à 125 km. Dans tous les cas, BYD propose la recharge AC jusqu’à 11 kW (triphasé) et DC jusqu’à 18 kW. Comptez environ 35 minutes pour passer de 30 à 80 % de charge avec la petite batterie, 55 avec la grande. Avec son réservoir de 60 l et une consommation moyenne combinée variant entre 6,4 et 7,4 l/100 km, le BYD Seal U DM-I avance une autonomie combinée allant de 870 km pour la Design à 1080 km pour la version Comfort à grande batterie. Notre bref essai a révélé une consommation moyenne de 18,6 kWh/100 km en électrique et 6,2 l/100 km d’essence, des valeurs tout à fait intéressantes mais obtenues sur des itinéraires pauvres en autoroute.

Conduite et confort BYD Seal U DM-I

Au volant, trouver une bonne position de conduite ne posera pas de problème, grâce à l’amplitude des réglages du siège conducteur et du volant. L’ergonomie reste bien pensée, bien que le tout à l’écran puisse en rebuter certains. Heureusement, BYD permet de configurer plusieurs raccourcis personnalisés relatifs à la conduite, au confort et à l’infodivertissement. La version Design de notre essai s’est distinguée par un excellent compromis entre confort feutré et très bon maintien de caisse qui autorise une conduite dynamique et agréable.

Très bien insonorisée, progressive dans la délivrance de la puissance, cette BYD incite à évoluer en toute quiétude, les évolutions à basse vitesse étant d’une fluidité agréable – ce n’est pas toujours le cas chez la concurrence – et laisse le choix entre deux niveaux de récupération du freinage régénératif. Pas de mode roue libre ni de conduite « one pedal » cependant. Le conducteur a le choix entre une gestion automatique des moteurs ou sélectionner le mode EV ou HEV manuellement, si la charge de la batterie est suffisante. Trois modes de conduite sont proposés : Eco, Comfort et Sport. L’intérêt du premier reste très relatif car il enlève pas mal de réactivité tandis que le troisième, certes bien marqué, ne colle pas à la philosophie de ce SUV familial.

Prix BYD Seal U DM-I

Le BYD Seal U DM-I hybride rechargeable arrivera dans les showrooms après l’été 2024 dans les deux variantes à petite batterie, Boost et Design. La version Comfort sera commercialisée ultérieurement.

• BYD Seal U DM-I Boost : à partir de 38.900 €
• BYD Seal U DM-I Design : à partir de 44.500 €

Verdict BYD Seal U DM-I

Ce BYD Seal U hybride rechargeable ne manque pas de qualités. Confortable, performant dans cette version Design à transmission intégrale, bien équipé et très bien fini, il offre une bonne habitabilité pour quatre adultes mais pêche par un coffre un peu pingre, quoique suffisant. Surtout, il profite de son efficience évidente pour offrir une autonomie généreuse. On regrettera cependant que la recharge « rapide » soit limitée à 18 kW, mais on pourra se réjouir de ses tarifs très attractifs qui pourraient donner du fil à retordre à ses concurrents directs et compenser son déficit d’image et un réseau encore en développement.