Premier essai / Kia K4 1.6 T-GDi 150 ch (2026)

Kia multiplie les modèles à batteries, mais refuse d’enterrer le thermique. La nouvelle K4 remplace ainsi la Ceed tout en empruntant ses codes aux EV3, EV6 et consorts. Le changement de nom s’aligne sur la nomenclature mondiale : « K4 » aux États-Unis, « Ceed » en Europe — sauf que cette fois, c’est bien le premier patronyme qui s’impose.
Produite au Mexique, cette compacte cinq portes repose sur la même base que la berline américaine, la Hyundai Elantra, mais Kia Europe a retouché le châssis pour l’adapter aux routes et aux goûts du Vieux Continent. L’objectif : offrir une conduite plus précise et un confort digne des références européennes.

Design et dimensions Kia K4 (2026)

Longue de 4,44 m, large de 1,85 m et haute de 1,43 m, la K4 ne joue pas l’esbrouffe et présente un style conforme au langage Opposites United inauguré par le Kia EV9. On retrouve des surfaces lisses, des volumes francs et une proue fidèle à la calandre Tiger Nose de la marque, encadrée d’optiques qui adoptent une signature lumineuse Stars Map (carte des étoiles) commune à tous les nouveaux modèles du constructeur.

Deux inserts noirs au niveau des montants A et C créent l’illusion d’un toit flottant pour allonger et alléger la silhouette. Seule les ailes aux épaules larges apportent un peu de muscle tandis que la poupe se distingue par une casquette très étirée au sommet du hayon. Bon pour l’aérodynamique… et cacher l’essuie-glace.

Habitacle et coffre Kia K4 (2026)

À l’avant, l’environnement s’aligne sur les dernières nouveautés de Kia. Dans notre finition GT Line, la sellerie bicolore ajoute un peu de raffinement et un volant trois branches spécifique derrière lequel est placé la traditionnelle dalle horizontale combinant deux écrans de 12,3’’ – tableau de bord et infodivertissement – séparés par un petit affichage de 5’’, toujours aussi mal placé et totalement inutilisable en roulant. Heureusement, des commandes physiques au centre de la planche de bord facilitent les choses.

L’interface utilisateur ccNC maison brille par sa lisibilité et des menus plutôt bien agencés. Quelques petits bugs affectaient notre modèle d’essai toujours au stade de la préproduction. Gageons qu’ils seront réglés pour les exemplaires de série.

L’empattement étiré de 2,72 m favorise l’espace aux jambes à l’arrière et s’ajoute à l’absence de toute batterie pour placer son plancher au plus bas, au grand bonheur des genoux des occupants de la banquette. On se croirait presque dans une électrique. Le coffre de 438 l n’a rien d’exceptionnel au vu des dimensions extérieures généreuses, mais suffira largement pour un usage familial.

Spécifications et performances Kia K4 (2026)

Sous le capot, deux moteurs T-GDi de 1,0 et 1,6 l seront proposés, le plus petit bénéficiant d’une microhybridation quand le second s’en passe mais propose deux niveaux de puissance : 150 et 180 ch. Une variante hybride autorechargeable s’y ajoutera ultérieurement, elle aussi devrait être basée sur le 1,6 l sans que Kia n'ait précisé s'il s'agirait d'une variante atmosphérique ou suralimentée.

Si la 1.0 T-GDi est disponible avec une boîte manuelle, notre exemplaire était doté du 1,6 l de 150 ch et 250 Nm associé à la boîte robotisée double embrayage à 7 rapports.

Conduite et confort Kia K4 (2026)

Une combinaison qui se prête volontiers à une conduite coulée ou urbaine mais nécessite de changer les rapports manuellement si l’on accélère le rythme, sous peine de changements manquant d’à-propos. Il est vrai qu’avec un poids en ordre de marche de 1517 kg, on ne peut s’attendre à un foudre de guerre.

Au moins, la suspension relativement souple et les sièges distillent un confort ouaté peu perturbé par des mouvements de caisse marqués mais maîtrisés. L’insonorisation se révèle plutôt efficace, la quiétude à bord étant principalement perturbée par les alarmes des assistances à la conduite dont certaines étaient compliquées, voire impossible à désactiver. Peut-être s’agit-il aussi d’un problème spécifique à cet exemplaire de préproduction.

Verdict Kia K4 (2026)

En attendant de connaître les tarifs, la Kia K4 convainc par le sérieux de sa finition, son confort global et son habitabilité généreuse. Elle peut également miser sur un style élégant à défaut d’être innovant mais manque peut-être un peu de caractère pour vraiment sortir du lot.