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Industrie et économie / BYD au sommet grâce à de l’argent public ?

Rédigé par Frédéric Kevers le 12-04-2024

Selon une étude allemande, BYD aurait bénéficié de plus de 3 milliards d’euros de subsides publics de la part du gouvernement chinois pour soutenir son essor sur le marché des voitures électriques.

Au terme d’une enquête ayant duré plusieurs mois, la Commission européenne l’affirme, la Chine a apporté à ses constructeurs nationaux un soutien financier jugé déloyal – voire illégal ? – pour favoriser l’exportation de voitures chinoises aux tarifs très compétitifs sur les marchés européens. Un constat renforcé par une étude menée par l’institut pour l’économie mondiale Kiel (Allemagne) qui révèle que BYD, actuel principal concurrent de Tesla au titre de numéro 1 mondial des voitures électriques, aurait bénéficié de plus de 3,4 milliards € de subventions publiques depuis 2020 pour soutenir son essor industriel et technologique et favoriser la domination de la Chine sur les marchés de la voiture électrique et des technologies propres.

Booster pour dominer

Selon l’étude de l’institut Kiel, BYD aurait perçu des subventions publiques qui seraient passées de 220 millions € en 2020 à plus de 2 milliards € deux ans plus tard. Au total, l’organisme allemand révèle que le constructeur chinois aurait bénéficié d’un support de l’ordre de 3,4 milliards € de la part de son gouvernement. Ces aides auraient permis à BYD ainsi qu’à d’autres constructeurs et entreprises chinoises cotées en bourse et actives dans l’industrie automobile ou les technologies « vertes » d’accélérer leur développement technologique et industriel pour dominer le marché chinois dans un premier temps et ensuite déferler sur les marchés d’exportation, Europe en tête pour ce qui est des voitures électriques, avec des produits plus avancés et moins chers que ceux proposés par la concurrence occidentale et asiatique.

Aides illégales ?

Qu’un État décide de soutenir financièrement ses entreprises de pointe via des subventions publiques n’est pas nouveau en soi et il s’agit d’une pratique qui sévit dans de très nombreux pays aux quatre coins du monde. Vouloir soutenir et stimuler la recherche et le progrès technique n’a rien de répréhensible sur le fond tant que cela reste équitable et respectueux des règles de libre concurrence au niveau international. Et c’est là que le bât blesse manifestement. Selon l’étude allemande, les subventions accordées par le gouvernement chinois à ses constructeurs automobiles, dont BYD, seraient 3 à 4 fois supérieures à celles consenties par les grands pays européens (Allemagne, France et Grande-Bretagne en tête). Cela rend-il pour autant ces aides illégales ? C’est à la Commission européenne d’en décider et de mettre en place des mesures répressives ou compensatoires le cas échéant.

Les dés sont pipés

Seule certitude, la puissance économique de la Chine fait peur, à juste titre, et révèle au grand jour les faiblesses et les erreurs des ténors occidentaux, européens ou non, de l’industrie automobile en particulier. En investissant massivement dans l’acquisition, l’exploitation et le développement de gisements en matières premières nécessaires à la fabrication de batteries mais également dans le domaine des puces électroniques depuis le début du millénaire, les entreprises chinoises ont su se placer en position de quasi-monopole sur un marché devenu crucial. Résultat ? Non seulement les constructeurs chinois sont souvent en avance sur le plan du développement technologique et industriel de la voiture électrique, mais ils font la pluie et le beau temps sur les tarifs de la chaîne de valeurs des batteries, composant le plus coûteux d’une voiture électrique. L’absence de prévision et de vision à long terme autant que le complexe de supériorité des constructeurs automobiles européens et des décideurs politiques du Vieux Continent ont terminé de creuser davantage encore le fossé qui sépare aujourd’hui l’Europe et ses marques de la Chine et ses constructeurs nationaux.

Quel salut ?

Tout n’est cependant pas perdu pour les constructeurs européens – ou américains – qui peuvent compter sur un savoir-faire automobile supérieur et une maîtrise technologique qui progresse à grands pas pour tenter de rééquilibrer les échanges. Mais l’argent reste le nerf de la guerre et l’union doit continuer à faire la force. Dès lors, des projets comme le complexe Electricity de Renault, les rapprochements entre constructeurs pour le partage des coûts, la mise en place d’une vraie industrie du recyclage des batteries ou encore la création d’un « Airbus automobile européen » constituent des pistes qui pourraient permettre à nos marques historiques de ne pas crouler sous une déferlante chinoise qui s’intensifie.

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