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Essais courts / Mazda MX-30 e-Skyactiv R-EV

Rédigé par Xavier Daffe le

Mazda, qui ne fait jamais rien comme les autres, équipe maintenant sa belle MX-30 100% électrique d’un prolongateur d’autonomie faisant appel à… un moteur rotatif! De quoi porter l’autonomie de moins de 200 km à 680. Mais à l’usage, ça donne quoi ?

Il n’est pas faux d’écrire que la Mazda MX-30 100% électrique n’a jamais véritablement trouvé son public du fait du choix assumé de ses concepteurs de recourir à une petite batterie de 35 kWh bruts (30 nets), limitant de facto son autonomie à moins de 200 km. On a beau dire qu’une petite batterie, c’est plus léger, moins cher et plus «écolo» car moins gourmand en énergie pour sa fabrication et moins exigeant en matériaux dits rares, dans les faits, voir son rayon d’action limité si drastiquement peut faire hésiter. La solution consiste, dans le cas de cette nouvelle version R-EV, à greffer un moteur thermique qui sert de générateur pour charger la batterie et faire ainsi disparaître cette «range anxiety».

Concept Mazda MX-30 e-Skyactiv R-EV

Les ingénieurs Mazda ont donc greffé un petit moteur rotatif mono-rotor et atmosphérique d’une cylindrée de 830 cm3 (équivalent à 1700 cm3 pour un moteur conventionnel) développant 75 ch/55 kW et 117 Nm dans la chaîne cinématique qui n’entraine cependant  jamais les roues (avant) motrices. Il sert juste à alimenter, quand c’est nécessaire, la batterie principale plus petite, passée du coup de 35 kWh bruts à 17,8 (soit ± 15 nets), car il fallait laisser de la place pour un réservoir d’essence de 50 l. Cette batterie compacte alimente à son tour un moteur électrique passé de 145 ch sur la version purement électrique à 170 ici (pour 260 Nm), qui, lui, entraîne seul les roues motrices. D’après les concepteurs, l’avantage du moteur rotatif réside dans sa compacité et sa légèreté grâce à sa conception en alu, estimée à un gain de 15 kg par rapport un moteur similaire traditionnel. Et le grief souvent fait au rotatif, à savoir sa consommation vite excessive, étant compensée en l’occurrence par le fait que, lorsqu’il tourne, il est à régime constant et dans sa plage de rendement optimal. Néanmoins, avec son réservoir supplémentaire et son moteur thermique, cette version à autonomie étendue du Mazda MX-30 pèse in fine un peu plus lourd que la version électrique. Elle embarque un chargeur de 11 kW triphasé (AC) et accepte une recharge rapide à du… 36 kW (DC).

Le conducteur a le choix entre 3 modes de conduite : Normal, EV et Charge. Dans le plus courant, Normal, le moteur thermique est coupé et se réenclenche automatiquement dès que la batterie atteint un état de charge (SOC) de ± 45% ou si le conducteur demande un surcroit de puissance temporaire en écrasant l’accélérateur. Le mode EV bloque le système en électrique jusqu’à un niveau de charge proche de 0% pour permettre des évolutions purement électriques aussi étendues que possible quand c’est nécessaire, en zone basses émissions par exemple. Enfin, le mode Charge fait jouer au moteur rotatif le rôle de groupe électrogène pour faire monter la batterie à un niveau charge préalablement établi (entre 20 et 100%) et s’assurer ainsi des évolutions ultérieures purement électriques.

Avec son système embarqué, la Mazda MX-30 e-Skyactiv R-EV est considérée comme une hybride rechargeable émettant 21 g/km de CO2 pour une consommation moyenne officielle de… 1 l/100 km. Bon à savoir dès qu’on abordera la question de la fiscalité. Mais du coup, elle ne peut prétendre à l’incitant à l’achat de 5000 € pour les électriques qu’envisage la Flandre pour début 2024, malgré son prix de base inférieur aux 40.000 € réglementaires.

Review 2023 Mazda MX-30 e-Skyactiv R-EV

Conduite Mazda MX-30 e-Skyactiv R-EV

L’intérieur n’est évidemment guère différent de celui de la version électrique. Ambiance zen, finition et matériaux de qualité sont toujours au rendez-vous. La conduite se montre coulée, fluide et évidemment silencieuse, du moins tant que le moteur à essence ne se met pas en route. Les évolutions en ville en mode furtif sont de fait agréables, la réponse franche sans être excessive et la qualité de la suspension préserve un bon niveau de confort. Cette hybride rechargeable n’incite jamais à une conduite agressive ou hachée. Mais une poussée franche sur l’accélérateur, en sortie de village par exemple, se solde immanquablement par la mise en route du moteur rotatif qui se manifeste par une sonorité lancinante, discrète, certes, mais perceptible dans cet environnement feutré. Et il faut reconnaitre que les limites d’autonomie électrique sont vite atteintes.

Pour les voyages au long cours, il faudra donc composer avec cette musique constante qui trahit un moteur chargeant la batterie relativement souvent. Certes la crainte d’une autonomie réduite s’évapore, mais c’est au prix d’une double consommation : électrique et d’essence. Au terme de notre galop d’essai d’environ 200 km dans la région de Munich, l’ordinateur de bord a ainsi indiqué une moyenne de consommation d’essence de 5,3 l/100 km, à quoi il faut ajouter les 18,6 kWh d’électricité consommée. Certes, le rythme fut élevé et la vitesse maxi limitée à ± 140 km/h sur des autoroutes sans limitation fut longuement observée, ce qui a rendu au passage difficile le fait de doubler… une vieille Corsa Diesel. Il sera donc possible de faire nettement mieux en usage normal. Mais il faudra garder à l’esprit qu’il s’agira en réalité d’additionner deux consommations pour se faire une idée précise de la consommation réelle.

Review 2023 Mazda MX-30 e-Skyactiv R-EV

Verdict Mazda MX-30 e-Skyactiv R-EV

Cette version du MX-30 à prolongateur d’autonomie rotatif permet certes de pallier la faible autonomie de la version purement électrique. Et elle a le mérite d’être proposée au même prix de base de 37.070 €. Elle voit donc sa polyvalence d’usage largement accrue (de moins de 200 km, on passe cette fois à plus de 650), mais c’est au terme d’une double consommation : essence + électricité. Logique. Mais l’intégration parait très réussie et l’agrément bel et bien au rendez-vous. Cependant, elle n’est plus une électrique pure, mais une hybride rechargeable. Et c’est comme ça qu’elle sera taxée en Flandre, comme à Bruxelles ou en Wallonie. En Flandre elle devra donc s’acquitter d’un TMC de 53 € et d’une taxe annuelle de 161,45 €, ces montants atteignant à Bruxelles et en Wallonie respectivement 123 et 340,03 € (puissance fiscale équivalent à 1700 cm3, soit 9 CV). Cela reste très raisonnable, convenons-en.

 

 

Dans cet article : Mazda, Mazda MX-30

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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