Industrie et économie / Volvo candidat à une gigafactory à Gand

Dans sa stratégie de neutralité carbone, Volvo a décidé de privilégier une production locale pour plus d’efficacité, de flexibilité et de durabilité. Dans ce cadre, le constructeur suédois va construire une toute nouvelle usine en Europe pour produire des batteries. Parmi les candidats les plus crédibles, on retrouve Gand qui dispose déjà d’une usine de production pour le SUV XC40 et la prochaine C40.

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3 critères essentiels

Pour Volvo, 3 critères seront essentiels dans le choix du site de construction de cette future gigafactory européenne : la disponibilité d’énergie verte en suffisance, la tarification de cette énergie et la présence de personnel qualifié. Et le constructeur suédois prendra sa décision de manière impartiale, la nationalité belge du chef des opérations de production mondiales chez Volvo, Geert Bruyneel, ne donnant aucun avantage à la candidature de Gand.

En outre, pour Volvo, il est important que le site de production de batteries soit le plus proche possible d’une usine qui fabrique les voitures de la marque. Ce qui explique que Gand et Göteborg soient parmi les favoris à l’obtention de ce marché. De plus, Volvo Gand s’est engagée à être neutre en CO2 d’ici 2025. Reste à voir si la région gantoise, et la Belgique de manière plus globale, sera en mesure de produire suffisamment d’énergie verte et de la proposer à un prix compétitif pour respecter deux des trois critères essentiels.

Personnel qualifié et recherché

Avec l’objectif de produire entre 300.000 et 400.000 packs de batteries par an, la future gigafactory de Volvo représentera pas moins de 3000 emplois. Une main d’œuvre qui devra être qualifiée. Mais la région de Gand, avec d’autres employeurs tels que ArcelorMittal ou Volvo Trucks (qui n’a plus aucun lien avec Volvo Cars) est particulièrement compétitive dans ce domaine. Pour appuyer son recrutement, Volvo Gand propose donc des contrats intérimaires plus attractifs, via son partenaire Randstat, afin d’attirer les candidats et de pouvoir en conserver les plus convaincants.

Valorisation et concurrence

Pour Volvo, l’enjeu est crucial et s’inscrit pleinement dans la stratégie du constructeur qui espère obtenir une valorisation de l’ordre de 16 à 20 milliards € pour son introduction en bourse. Une estimation basée sur la valeur d’autres constructeurs « exclusivement électriques » tels que Tesla, Nio ou la marque-sœur Polestar. L’objectif avoué étant de libérer 2,5 milliards € de cette opération qui verra les parts du propriétaire Geely passer de 100 à 87 %.

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Conscient qu’il doit voir au-delà de sa propre production de voitures, Volvo ne se contentera pas de produire des batteries pour lui-même et a d’ores et déjà signé des accords avec des producteurs locaux, dont Northvolt pour l’Europe afin d’assurer une production supplémentaire destinée à Volvo mais également à d’autres constructeurs.