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Premier essai / VIDÉO – Toyota Yaris GRMN 2018 : L'Apprenti Ninja

Rédigé par Adrian Jehin le

Pour célébrer son retour en WRC, Toyota joue le registre de l'exotisme en logeant un 1.8 l compressé de 212 canassons sous le capot de la Yaris. Un cocktail aussi improbable qu'addictif. Banzaï !

Le concept

Au regard de sa gamme résolument tournée vers l’hybridation consensuelle, on peine à croire que Toyota puise dans sa riche expérience en sport automobile pour concevoir ses modèles de série. Pourtant, l’histoire nous montre que de nombreuses pépites ont déjà émergé de ses ateliers de conception, de la 2000 GT à la GT86, en passant par la sulfureuse Supra et la MR2. Mise au point sur la Nordschleife, la Yaris GRMN (pour Gazoo Racing Meister of Nurbürgring) compte bien perpétuer la tradition, et faire ainsi dignement écho au grand retour du constructeur japonais en championnat du monde des rallyes, après 17 ans d’absence. Aussi, elle inaugure le label sportif GR sur le marché Européen, qui devrait se décliner en trois niveaux de préparation (GR Sport, GR et GRMN), et nous réserver quelques réjouissances dans les années à venir, comme le préfigure le concept GR Super Sport, dévoilé au dernier Salon de Tokyo, et directement inspiré du prototype TS050 Hybrid. Une appellation qui descend en ligne directe de la filiale Toyota Gazoo Racing, en charge de l’ensemble des activités sportives automobiles du géant japonais depuis 2015.

Ce qui change

Limitée à 400 exemplaires en Europe et 200 au Japon, la Yaris GRMN est un oiseau rare dont le développement a été pleinement consacré au plaisir de conduite, sans lésiner sur la qualité des composantes mécaniques. De fait, elle dispose d’une boîte manuelle à 6 rapports associée à un différentiel autobloquant Torsen, une rareté dans la catégorie. En plus de réduire le sous-virage au strict minimum, il confère une motricité infaillible au train avant, invitant à remettre les gaz très tôt en sortie de virage. Parmi ses autres modifications, on note une ligne d’échappement spécifique, à la sonorité délicieusement rauque, des jantes BBS 17 pouces en alliage forgé, qui diminuent la masse suspendue de 2 kg par roue, et des amortisseurs Sachs qui, combinés à des ressorts raccourcis, réduisent la hauteur de caisse de 24 mm. S’y ajoutent de multiples renforts de châssis, avec un berceau consolidé, une barre antiroulis de plus gros diamètre et l’installation d’une barre anti-rapprochement à l’avant. Logiquement, les suspensions ont également été renforcées, héritant entre autres des bras avant et des cadrans de la Yaris 1.4l diesel. De quoi encaisser les 250 Nm du bouillonnant 1.8 l maison, auquel on a greffé un compresseur Magnuson-Eaton, en collaboration étroite avec Lotus, dont plusieurs modèles en sont déjà équipés. Un bloc qui ne tient certes pas la comparaison avec la disponibilité d’un turbo à bas régime, mais qui respire la santé passé les 4 000 tr/min, en gratifiant ses passagers de montées en régime hargneuses, en plus d’une réponse à l’accélérateur instantanée. Une pêche d’enfer qui, associée à un poids contenu de 1 135 kg, donne des ailes à la petite Nippone, dont le 1000 m départ arrêté est annoncé en 26,5 sec. Sous réserve toutefois de la nourrir abondamment, puisque notre ordinateur de bord indiquait un étourdissant 17 l au 100 km sur les petites routes catalanes. Un défaut récurrent sur les moteurs compressés.

Comment ça roule ?

Que ce soit sur la route ou sur circuit, la Japonaise fait très bonne impression, grâce notamment à un solide train avant, facile et précis à placer en dépit d’une direction électromécanique un brin artificielle autour du point milieu et en phase de centrage. Dans son ensemble, le châssis jouit d’une excellente mise au point, avec un comportement qui inspire confiance, à mi-chemin entre le côté fun d’une Fiesta ST et le caractère plus radical d’une 208 GTi by Peugeot Sport. L’arrière accepte de se déhancher lors d’importants transferts de masse, mais ne se montre en aucun cas imprévisible ou délicat à contrôler. Autre bonne surprise, le freinage, qui est puissant et endurant, grâce à des disques rainurés et ventilés de 275 mm à l’avant, pincés par des étriers fixes Advics à quatre pistons, et des disques pleins de 278 mm à l’arrière. Le confort de marche est aussi plutôt bien préservé, avec tout au plus une filtration un peu sèche à basse vitesse, et une position de conduite perfectible, tant au niveau de la hauteur de l’assise que de la profondeur du volant. Un défaut bien connu des ingénieurs Toyota, mais qui est malheureusement intrinsèque à la conception originale du véhicule.

Voilà notre tour circuit avec la Yaris GRMN 2018

Prix, équipements et concurrentes

A 31 290 € l’unité, les 600 exemplaires de la Yaris GRMN ont trouvé preneur en moins de 72 heures, preuve que l’exclusivité est une recette qui marche toujours aussi bien dans le secteur automobile. Pourtant, la Japonaise est sensiblement plus onéreuse que ses concurrentes directes, à savoir la Renault Clio R.S Trophy (27 450 €) et la Peugeot 208 GTi by Peugeot Sport (29 750 €), en attendant la nouvelle Ford Fiesta ST. Aussi, celles-ci sont de redoutables compétitrices, qui n’ont pas grand-chose à lui envier, mise à part son caractère moteur unique. Un positionnement tarifaire qui n’est plus non plus très éloigné de celui d’une Honda Civic Type-R ou de la nouvelle Renault Mégane RS 2018, qui boxent dans une toute autre catégorie. Toyota affirme pour sa part ne dégager aucun bénéfice du projet, si ce n’est un retour sur investissement en matière d’image de marque. Au vu du travail de développement effectué, de la production limitée et du coût des pièces mécaniques et autres équipements (différentiel Torsen, jantes en alliage forgé, sièges baquets Boshoku spécifiques, etc.), cela n’a rien de surprenant.

Verdict

Hormis son tarif salé et sa gourmandise sans commune mesure avec sa taille de guêpe, difficile de ne pas tomber sous le charme de la Yaris GRMN, ne fut-ce que pour son tempérament moteur et son châssis de haut vol, qui distillent des sensations de conduite « brutes », sans jamais trop en faire. Un futur collector !

Dans cet article : Toyota, Toyota Yaris

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