Premier essai / Peugeot 5008

Peugeot s'est longtemps fait prier avant d'investir le segment des monospaces compacts. Peugeot avait donc un trou dans sa gamme. On ne sera pas surpris d'apprendre que le 5008 est techniquement très proche du Citroën C4 Grand Picasso. Peugeot ne s'est toutefois pas contenté de le modifier vite fait bien fait : 40% des pièces du 5008 lui sont spécifiques. Les ingénieurs ont par ailleurs renforcé la structure de la voiture aux endroits stratégiques. La plate-forme, enfin, a été sérieusement remaniée : le train avant a été totalement redessiné, tandis que le tarage des ressorts et des amortisseurs a été revu.

Toutes ces modifications ont été apportées dans le but de faire du 5008 une voiture aussi dynamique que possible. Et là, force est de reconnaître que le constructeur français a visé juste, puisque le 5008 procure une position de conduite exemplaire et que ses sièges offrent un excellent soutien. Ce qui n'empêche pas ce 5008 de se démarquer nettement du C4 Grand Picasso par son comportement routier. Alors que Citroën a opté pour un confort moelleux et un comportement rassurant avant tout, le 5008 se montre beaucoup plus incisif et dynamique, malgré une direction un peu trop légère à notre goût. Le roulis apparaît parfaitement contenu et ce monospace prend les courbes avec un enthousiasme rare, grâce à un amortissement judicieusement taré. La planche de bord est reprise de la 3008. On retrouve donc le dessin typique, incurvé vers le conducteur, la même excellente finition et... le même manque d'espaces de rangement!

Le 5008 plaira à ceux qui affectionnent une conduite relativement dynamique, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit avant tout d'un monospace compact. Le plaisir va donc de pair, en l'occurrence, avec un excellent confort et une modularité très aboutie. Il ne lui manque qu'un peu plus de garde au toit au rang 2 et davantage de possibilités de rangement à l'avant.