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Premier essai / Ferrari Portofino 2018 : West coast GT

Rédigé par Kevin Kersemans le

La remplaçante de la California T rend toujours hommage à la côte ouest, mais italienne cette fois!… La philosophie de la voiture n'en reste pas moins inchangée: la Portofino se veut, selon Ferrari, une GT (très) rapide et non une pure sportive.

 

Le concept

La Portofino, nommée ainsi en hommage à l'une des plus belles stations balnéaires de la rivièra italienne, succède à la California T dans le rôle de modèle "d'entrée de gamme" de la marque au cheval cabré. Avec son toit rigide repliable, cette 2+2 est, d'après les responsables de Ferrari, le modèle le plus polyvalent du constructeur de Maranello (elle possède même une trappe à skis!), même si pour notre part, nous attribuerions plutôt la palme à une certaine GT4C Lusso à 4 roues motrices, un break de chasse qui propose 4 vraies places. Cela dit, force est de reconnaître que cette Portofino est une voiture magnifique, que ce soit avec le toit en place ou avec le toit replié. Et nous rejoignons aussi les Italiens quand ils annoncent que la Portofino est plus une GT très performante qu'une véritable voiture de sport, même si elle pointe à "plus de 320 km/h", excusez du peu… Ferrari revendique encore un 0 à… 200 km/h en 10,8 secondes, le 0 à 100 km/h étant pour sa part "plié" en 3,5 secondes.

Ce qui est nouveau

La Portofino conserve l'empattement de sa devancière, mais pour le reste, tout a été revu et remanié en profondeur. C'est ainsi que pas mal d'efforts ont été consentis pour alléger la voiture qui revendique, dans le même temps, une carrosserie à la rigidité améliorée de 35%. En ce qui concerne la structure, Ferrari a largement fait appel à l'aluminium, tandis que les montants A, par exemple, ne sont plus constitués que de 2 éléments, grâce à l'adoption d'une nouvelle technique de fabrication, alors que dans le cas de la California (T), on en comptait pas moins de 21! Du poids a été aussi gagné au niveau des sièges, tout comme du côté de la climatisation, plus compacte mais plus efficace. Des kilos ont encore été grapillés sur le toit, qui a été totalement redessiné. Selon l'usine, il s'ouvre et se ferme en 14 secondes seulement, l'opération étant possible jusqu'à une vitesse de 40 km/h. Tout cela fait que la Portofino accuse 80 kilos de moins sur la balance que sa devancière.

Le cœur de toute Ferrari est bien sûr son moteur. Dans le cas présent, on retrouve une évolution du V8 biturbo de la California T, qui a été sacré "Engine of the Year" en 2016 et en 2017. Différentes modifications ont permis d'augmenter de 40 ch la puissance de ce bloc de 3.855 cc, la valeur maximale étant obtenue au régime inchangé de 7.500 tr/m. La puissance spécifique atteint désormais le chiffre impressionnant de 156 ch/litre. Le couple maxi ne progresse par contre que de 5 Nm, mais il est disponible sur une plage de régime plus large (de 3.000 à 5.250 tr/m, contre 4.750 tr/m auparavant). Mais tout dépend en fait du rapport de boîte engagé, grâce au Variable Boost Management.

Première sur une Ferrari, la nouvelle ligne d'échappement de la Portofino (qui comprend un collecteur d'une seule pièce et des tubes de longueur identique) est dotée de valves à pilotage électrique. Elles sont fermées au démarrage, histoire de ne pas réveiller tout le voisinage lorsque la voiture s'ébroue (comme c'est le cas avec une Jaguar sportive…). En mode Comfort (que l'on sélectionne toujours via le fameux Manettino), leur ouverture plus ou moins grande dépend du régime moteur, ce qui permet d'évoluer discrètement en ville et de réduire le bruit sur un long trajet. Lorsque le Manettino est en position Sport ou ESC Off, ces mêmes valves s'ouvrent totalement, de manière à ce que le V8 biturbo soit en mesure de s'exprimer pleinement.

Pour le reste, on mentionnera encore que ce coupé-cabriolet a troqué l'assistance de direction hydraulique de sa devancière contre une assistance électrique, que les ressorts de suspension avant et arrière ont été durcis, respectivement, de 15 et 19% par rapport à la California T "de base"(dépourvue du Handling Speciale Pack, donc) et que la voiture bénéficie d'amortisseurs magnétorheologiques SCM-E de dernière génération. A l'intérieur, la Portofino reprend l'écran full HD de 8,8" qui équipe la 812 Superfast. Il est positionné sur la droite de la planche de bord, ce qui permet au passager de l'utiliser aisément. Il peut par exemple s'en servir pour introduire des POI (points d'intérêt) dans le système de navigation. Il s'agit cependant d'une option, proposée au prix "modique" de 4.235 euros. L'écran tactile central, de 10,25", remplace l'interface à boutons que l'on trouvait sur la California T. On signalera encore que les occupants des places arrière bénéficient d'un espace aux jambes majoré de 5 cm, vu que le conducteur est assis plus en avant que dans l'ancien modèle, suite à la nouvelle disposition du pédalier et à l'adoption de sièges avant beaucoup plus minces. Cela dit, pas de miracle à attendre: seuls de jeunes enfants pourront prendre place à l'arrière, où ils profiteront d'un confort assez moyen, par la faute d'un dossier à la disposition perfectible.

Comment roule-t-elle?

Ainsi que l'ont souligné à plusieurs reprises les responsables de Ferrari, la Portofino n'est pas une voiture de sport pur jus. Aussi ne l'avons-nous pas essayée sur circuit, mais uniquement sur route ouverte, où elle s'est montrée plus que suffisamment dynamique, ainsi que nous l'escomptions. En cherchant la petite bête, on peut toutefois dire que la direction à assistance hydraulique de la California T, au rendu plus naturel que celle à assistance électrique de la Portofino, lui était légèrement supérieure en termes d'agrément. Les gens de Ferrari nous ont par ailleurs fait comprendre qu'il n'est pour le moment pas question d'une version Handling Speciale, vu que la Portofino est déjà plus sportive que la California T non équipée de ce pack. Cela n'empêche cependant pas la nouvelle Ferrari de ne pas être moins confortable que sa devancière, que du contraire! Les amortisseurs magnétorheologiques font leur boulot à la perfection, ainsi que nous avons pu le remarquer sur les petites routes des Pouilles dont l'état atteint le même niveau de médiocrité que celles de notre beau pays… Chapeau bas aux hommes de Maranello pour avoir osé nous faire conduire leur dernière création sur des revêtements aussi dégradés. Mais nous devons à l'honnêteté de mentionner que, dans ce contexte, l'un ou l'autre craquement s'est fait entendre durant l'essai, effectué toit fermé. Toit ouvert, les qualités routières ne souffrent pas de manière notable. Nous avons seulement été déçus par la sonorité du V8, en dépit de la présence du nouvel échappement à valves pilotées. Mais comme la Portofino - pure voiture sportive ou non – se complaît sur les petites routes sinueuses, où elle se catapulte d'un virage à l'autre avec un enthousiasme communicatif, tout en faisant preuve d'une remarquable motricité, on considérera qu'il ne s'agit là que d'un reproche secondaire.

Prix/équipement

Si la Portofino est le modèle d'entrée de gamme de la marque au cheval cabré, elle est d'abord une Ferrari et, comme telle, pas à la portée de toutes les bourses. Elle est toutefois la seule Ferrari dont le prix, hors option, reste inférieur à 200.000 euros, même si, vendue 6.000 euros plus cher que sa devancière, elle se rapproche de ce seuil fatidique. Chez nous, la Portofino est commercialisée au prix de base de 195.022 euros, soit, assez curieusement, environ 1.000 euros moins cher qu'en Italie. En pratique, les plupart des voitures vendues seront beaucoup plus onéreuses, puisque, comme de coutume à Maranello, les options sont proposées à des prix exorbitants. Cela peut certes se comprendre pour les nombreux éléments extérieurs et intérieurs en carbone (comme le volant à 3.630 euros, le spoiler avant à 4.235 euros ou les jupes latérales à 6.292 euros), pour les jantes autres que de série (jusqu'à 5.808 euros) ou encore pour des options personnalisées, mais quand on voit que pour l'AppleCarPlay, de série sur nombre de voitures moyennes, Ferrari exige 3.025 euros, on se dit que c'est franchement too much… Et le même commentaire vaut aussi pour la caméra de recul, que Ferrari, toute honte bue, vend 4.356 euros! Mais bon, quand on veut une Ferrari, on sait à quoi s'attendre… Idem en matière de fiscalité. Pour immatriculer et faire rouler ce coupé-cabriolet, un particulier devra débourser 4.957 euros de TMC et 1.810,25 euros de taxe de roulage annuelle à Bruxelles ou en Wallonie. En Flandre, la TMC grimpe à 8.250 euros et la taxe de circulation à 2.200 euros par an, en raison des émissions de CO2 de l'engin qui s'élèvent à 245 g/km. Et il faut bien sûr prévoir un budget conséquent pour les pneus, les entretiens et le carburant (la consommation moyenne normalisée de 10,7 l/100 km est totalement irréaliste…). Et pour connaître la consommation moyenne ou instantanée de cette Ferrari, inutile de chercher dans l'ordinateur de bord. Ces données ne s'y trouvent pas, pas plus que l'autonomie. A ce sujet, il faut se contenter du chiffre fourni par l'usine, soit "plus de 740 km"…

La concurrence

Avec son toit rigide repliable, la Portofino, tout comme la California (T), n'a en fait pas de concurrente directe. Il y a bien sûr la Porsche 911 Targa, mais elle possède 4 roues motrices et dans son exécution la plus puissante (GTS), elle ne développe "que" 450 ch et coûte près de 50.000 euros de moins. Pour le reste, les rivales de la nouvelle Ferrari sont à chercher aussi bien chez les coupés que chez les cabriolets. Mentionnons, entre autres, la Porsche 911 Turbo S Coupé ou Cabriolet (580 ch, 4 roues motrices, respectivement 210.274 ou 223.584 euros), la McLaren 570S (570 ch, 198.600 euros), l'Audi R8 V10 RWS (540 ch à seulement 145.000 euros, une affaire…) ou encore la Lamborghini Huracan LP580-2 (580 ch, 182.105 euros).

Notre verdict

Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, on le sait. Reste que nous trouvons le style de la nouvelle Portofino particulièrement réussi, et ce toit ouvert ou fermé. La voiture est encore plus élégante que sa devancière California, avec ou sans T. Le concept originel de coupé-cabriolet 2+2 a été peaufiné, et l'auto a gagné en sportivité par rapport au modèle dont elle prend la succession, tout en n'ayant rien perdu sur le plan du confort. Les Ferraristes les plus intégristes feront peut-être la fine bouche devant cette "entrée de gamme" à moteur V8 suralimenté et toit rigide repliable, mais le fait est que ce type de voiture a le vent en poupe, ainsi qu'en atteste la California (T) qui est, à ce jour, la Ferrari la plus vendue de tous les temps, tandis que ses acheteurs sont, à 70%, de nouveaux clients de la marque.

 

 

Dans cet article : Ferrari, Ferrari Portofino

Journaliste AutoGids/AutoWereld

Instagram: @kvnkrsmnsonwheels

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