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Rétro / Vintage - 1986 Volvo 480, iconoclaste

Rédigé par Valentin Delchambre le 07-06-2021

Et si on vous disait qu’un des plus beaux coupés compacts des années 1980 avec des phares «pop-up» et une allure de break de chasse était… à la fois scandinave et batave?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut revenir à la genèse de Volvo BV. À l’époque, le Suédois nous avait habitué aux grosses berlines sécurisantes et anguleuses. Il n’avait alors aucune emprise dans le marché pourtant florissant des compactes. En 1972, il rachète un tiers du pendant automobile du hollandais DAF, connu pour ses petites voitures à transmission à variateur continu, avant de complètement reprendre les activités du Hollandais 3 ans plus tard…

Après avoir rebadgé et modifié à ses standards en 1975 la 66, c’est au tour de la 340, projet anciennement DAF, de sortir en 1976. C’est ainsi la première vraie Volvo compacte. Et elle connaîtra une longue carrière jusque 1991. Au même moment, Volvo (Suède puis Pays-Bas) étudie le programme « Galaxy Project » dont une des deux pistes était une berline compacte traction plus en phase avec les exigences modernes en matière d’habitabilité et de consommation. Ce qui deviendra donc les 440 et 460. Volvo compte cependant beaucoup sur le coupé 480, qui sortira deux ans avant les berlines. Car il s’agit d’une voiture un peu expérimentale qui permettra de mettre au point la plateforme en conditions réelles. Et dans les faits, ce coupé, inédit pour le géant suédois, frappera les esprits avec un design qui fera parler de lui, à des années-lumière des habitudes Volvo de l’époque…

Destination USA…

Le design a fait l’objet d’un concours auquel de nombreux ténors de la discipline, dont Bertone, Coggiola et Volvo Suède, ont participé. La proposition lauréate sera celle du petit frère hollandais de Volvo. Une chose est sûre, la 480 a beaucoup de gueule… Et est unique. Son profil de break de chasse nous rappelle la P1800 ES du début des années 1970, avec en particulier cette large lunette arrière faisant office de hayon qui constitue un clin d’œil à cette dernière… Et deviendra même une des signatures des Volvo compactes : notamment sur la C30 et – en trompe-l’œil– sur la V40. La bande de feux arrière fumée est un gimmick très en vogue en cette seconde moitié des années 1980. Tout comme la surface vitrée, très importante. Que dire de l’avant tombant et des phares escamotables ? Les plus observateurs noteront certains détails qui ne trompent pas : les pare-chocs très proéminents, très «Volvo», les feux de position latéraux et les phares très haut placés. Effectivement, tout est ainsi fait pour que la 480 soit homologuée aux États-Unis, prête à tenir la dragée haute aux Pontiac Fiero, Nissan Pulsar NX, Toyota Corolla GTS, et autres… Car oui, la série 400 de Volvo a été conçue notamment pour offrir au public américain une alternative compacte… Bon, la suite, on la connaît !

Intérieurement, le tableau de bord flottant, très moderne pour son époque, inspirera les futures berlines. Toutes les commandes sont astucieusement tournées vers le conducteur. La 480 est une 2+2 disposant de quatre vraies places. Les places arrière sont séparées par un large vide-poches qu’il est possible de verrouiller. Sous l’autoradio, on trouve même, sur la version turbo, 3 manomètres : témoin de niveau d’huile, voltmètre et pression de turbo. L’ES se contentera, elle, d’un petit rangement.

Voiture à vivre

Sous le capot, point de Volvo… Le partenariat avec Renault, datant de l’ère DAF pour les groupes motopropulseurs, tenant toujours d’actualité, ce sont les petits 4-cylindres 1.7 F2N qui seront de la partie. Cette version d’accès, dite « ES », développe 109 ch. Volvo étant convaincu de la fiabilité du bloc, il ajoutera une suralimentation basse pression sur le haut de gamme 480 Turbo, apparu l’année suivante. Celle-ci, montée à 120 ch, est capable d’atteindre 205 km/h. Alors, une vraie GTi, cette 480 Turbo ? Bof. En 1993, apparition des normes Euro oblige, le 1.7i atmosphérique sera remplacé par un 2.0i (Renault F3R) de même puissance (109 ch). Cela lui permettra de compenser la perte de puissance occasionnée par l’adjonction du pot catalytique. Et pour faire passer la puissance au sol, fini la Variomatic! La 480 se contentera d’une boîte manuelle d’origine Renault et d’une automatique conventionnelle d’origine ZF.

 

Révolutionnaire

En plus de se passer de la fameuse transmission à courroies qui aura fait l’histoire de l’automobile hollandaise, la Volvo entame une nouvelle aventure. Celle des tractions. Un mode de propulsion alors inédit pour le Scandinave. Le comportement est correct, presque digne d’une GTi, quoique très orienté vers le confort… Eh oui, il faut savoir plaire au marché américain ! La 480 dispose de 4 freins à disque et d’un ABS optionnel. Derrière le volant, il n’y a pas de quoi affoler le chrono, mais le comportement est plaisant et le confort toujours présent ! Si vous recherchez le côté jouette d’une 205 GTI, passez votre chemin.

En 1995, après 76.395 exemplaires, la 480 tire sa révérence sur un succès commercial très relatif, mais rappelons que la vocation initiale de la 480 était d’être un laboratoire roulant (certes avec une belle gueule) mais destiné avant tout à peaufiner la nouvelle plateforme dont hériteront les 440-460 lancées l’année suivante. Et ce sympathique coupé ne sera pas renouvelé, malgré des propositions de face-lift à mi-carrière… De chouettes séries spéciales sortiront tout du long de la carrière de la belle. Parmi celles-ci, on peut compter sur la Two-Tone et son bi-ton vert/gris métallisé, ou encore la GT. L’usine Volvo BV deviendra Nedcar et produira la nouvelle S40-V40 ainsi que sa cousine, l’insipide Mitsubishi Carisma, qui porte très mal son nom, ainsi que, plus tard, les BMW X1 et une partie de la gamme Mini.

Intéressé ? Sachez que la plus sexy des Volvo est globalement fiable. Les premiers modèles ont souffert de quelques couacs électroniques qui ont été corrigés par la suite. C’est plutôt sa carrosserie qui aura tendance à muer en dentelle à certains points stratégiques… Les lourdes portes, renforcées, peuvent aussi mettre en péril les charnières !

Les 480 se trouvent pour des prix presque cadeau… Un bon millier d’euros vous permettra de décrocher une belle 480 atmosphérique. Une vraie aubaine pour un morceau de l’histoire du constructeur suédois. Les Turbo chiffrent plus, évidemment. Mais la 480 reste une sérieuse bonne affaire pour une voiture atypique et rare !

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