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Mobilité / Le patron de Toyota tacle les véhicules autonomes

Rédigé par Frédéric Kevers le 13-09-2021

Fort de l’expérience des Jeux olympiques et paralympiques, le PDG de Toyota met en lumière les dangers liés aux véhicules autonomes en circulation ouverte.

Toyota était partenaire des Jeux olympiques et paralympiques en fournissant des véhicules autonomes e-Palette destinés au transport des athlètes sur le site des Jeux. Las, l’un de ces véhicules a heurté un athlète paralympique. Un incident qui a incité Akio Toyota, PDG de Toyota, à mettre en lumière les dangers liés à l’exploitation de véhicules autonomes, à plus forte raison si ce devait être dans un contexte de circulation ouverte.

« Je ne pense pas qu'il soit encore réaliste de penser que les voitures à conduite autonome puissent circuler normalement sur les routes ordinaires. » (A. Toyoda)

Ne pas confondre vitesse et précipitation

Pour M. Toyoda, le développement la conduite autonome complète (niveau 5) nécessite une remise en question et il refuse que Toyota se mêle à la course pour être le premier constructeur à proposer un tel système. Une déclaration forte de la part du patron du N°1 mondial qui contraste avec la communication optimiste – et probablement naïve – de ses concurrents dans ce domaine. Selon le dirigeant japonais, au-delà de la technologie et des véhicules eux-mêmes, les infrastructures ne sont pas encore prêtes pour laisser ce type de véhicules circuler sur route ouverte.

Bien que précurseur en matière de motorisations hybrides ou à pile à combustible, Toyota se montre régulièrement critique par rapport à certains « progrès » techniques ou technologiques pourtant à la mode. Outre la conduite autonome, Akio Toyoda avait déjà fait état de ses doutes quant au bien fondé d’une électrification galopante et mal préparée sur le plan des infrastructures ou de la production d’énergie « verte », sans même parler des réserves au sujet de l’impact réel sur le plan environnemental des véhicules électriques, estimant que le recul par rapport à ce type de motorisation était insuffisant en cas de production de masse.

Que faut-il en penser ?

Akio Toyoda n’est pas le seul dirigeant d’un grand groupe automobile à émettre des doutes sur la voiture électrique comme unique solution aux problèmes de pollution et d’émission de gaz à effet de serre. Carlos Tavarès – désormais patron de Stellantis – avait lui aussi abondé dans ce sens. Malheureusement, le poids de ces deux hommes forts de l’industrie automobile ne suffit pas face à des décisions politiques prises aux quatre coins du monde dans la précipitation pour pallier à un manque criant de prévoyance antérieure. Il en résulte une fuite en avant à l’aveugle et à deux vitesses.

D’un côté l’industrie automobile et sa force de frappe gigantesque lui permettant de « muter » à court ou moyen terme et de l’autre les pouvoirs publics qui imposent mais semblent clairement incapables de garantir un développement des infrastructures et des solutions de fourniture d’électricité verte en suffisance pour rendre pertinentes leurs décisions.

Il en va de même avec la conduite autonome. Techniquement parlant, il ne manque plus grand-chose aujourd’hui pour pouvoir proposer des véhicules capables de se déplacer sans conducteur en toute sécurité. Et parmi les facteurs qui freinent le déploiement d’une telle technologie figurent l’interaction avec des êtres humains – au volant, au guidon ou à pied – pas encore « éduqué » à partager l’espace de circulation avec de tels véhicules et… les infrastructures – techniques, logistiques et légales – qui dépendent là aussi des politiques.

Bref, on n’est pas sortis de l’auberge et le patron de Toyota a raison de tirer la sonnette d’alarme. Entre vitesse et précipitation, il faudra choisir !

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