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Industrie et économie / Groupe Volkswagen : moins de thermiques et plus de Premium

Rédigé par Frédéric Kevers le 06-04-2022

Le groupe Volkswagen a l’intention de supprimer jusqu’à 60 % de ses modèles à moteur thermique pour se focaliser sur les modèles « premium » plus rémunérateurs.

Arno Antlitz, directeur financier du groupe Volkswagen, a déclaré au Financial Times que le groupe allemand allait supprimer 60 % de ses modèles équipés d’un moteur thermique d’ici 2030 avec pour objectif de vendre moins de voitures mais de favoriser les modèles plus haut en gamme et donc plus rentables.

La croissance, c’est has been

Pour M. Antlitz, la croissance des volumes de ventes n’est plus une fin en soi et il est préférable de se concentrer sur une offre plus rentable. Le meilleur moyen d’y parvenir étant de proposer une plus grande proportion de modèles « haut de gamme » ou « premium ».

Il faut donc comprendre que le groupe Volkswagen va se focaliser sur des modèles électriques « premium » et réduire son portefeuille de véhicules à moteur thermiques, riche de plus d’une centaine de modèles pour le marché européen actuellement. Ce nombre devrait donc diminuer drastiquement d’ici la fin de la décennie.

Nouveau modèle industriel

Qu’il s’agisse de la transition vers une mobilité neutre en carbone, de la pandémie de coronavirus ou du conflit en Ukraine, les événements des deux dernières années ont profondément modifié la donne sur le plan industriel et commercial dans le monde. L’automobile n’y échappe pas et doit revoir son approche globale. Le vendre mieux se substitue au vendre plus. De même, la délocalisation n’est plus la panacée et tant les constructeurs que les fournisseurs et sous-traitants se réorganisent autour de schémas de production plus locale, principalement pour minimiser la dépendance à l’Asie en général et à la Chine en particulier.

La nouvelle philosophie adoptée par le groupe Volkswagen fait donc écho à celle engagée par Luca de Meo à son arrivée à la tête du groupe Renault, mais également à la direction prise par des marques comme Volvo ou Mercedes. Reste à voir quel impact cela aura sur le prix moyen des voitures neuves, déjà largement trop élevé pour une grande partie de la clientèle émargeant à la "classe moyenne". Voyez donc notre édito de la semaine à ce sujet.

 

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