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Essai détaillé / Renault Mégane 1.5 dCi 90 & Coupé 2.0 TCE 180

Lancée en plein marasme, la troisième génération de Mégane est décisive pour l'avenir de Renault. Elle parie sur un style à la fois plus consensuel pour la berline, plus affirmé pour le coupé.

Basée sur la plate-forme de sa devancière, la Mégane III est pourtant plus large, plus haute et plus longue. Logiquement, c'est donc surtout le volume du coffre qui progresse, de 42 l (372 contre 330) pour la berline, mais seulement de 14 pour le coupé. Car la carrosserie 3 portes ne partage désormais plus que le capot et les optiques avant avec la 5 portes. Outre la plate-forme, les principes d'essieu sont ceux du modèle précédent, avec quelques évolutions. Si l'architecture de la direction est conservée, avec son moteur électrique d'assistance sur la partie supérieure de la colonne, tout est nouveau, de la technologie du capteur de couple au fournisseur de l'ensemble. Enfin, si Renault revendique une Mégane plus légère de 8 kg, c'est parce que ce nouveau modèle est dépourvu de roue de secours désormais disponible en option. Avec cette dernière, la Mégane III est en fait environ 15 kg plus lourde que la II.

Conduite : 2.0 TCe 152/200 - 1.5 dCi 124/200

Enième version suralimentée du vieillissant 2 litres à injection indirecte, le TCe 180 déborde de couple à bas régime. Le 1.5 dCi 90 donne tout ce qu'il a, mais ne pèse pas lourd face aux 1.300 kg de cette nouvelle Mégane. La boîte 6 associée au TCe 180 présente une commande agréable, tandis que celle de la vieillissante boîte 5 du dCi 90 est toujours aussi accrocheuse. Décriée sur le modèle précédent, la direction à assistance électrique a nettement progressé, mais pas assez pour inquiéter les références en ce domaine.

Sécurité : 2.0 TCe 160/200 - 1.5 dCi 156/200

Débarrassé de la surassistance caricaturale, le freinage de la Mégane est désormais facile à doser, puissant et suffisamment endurant. Les réglages de châssis de la berline et du coupé sont désormais nettement différenciés. Ce dernier présente une hauteur de caisse réduite, des ressorts plus fermes et des amortisseurs plus fortement tarés pour des mouvements de caisse réduits et une plus grande réactivité. La berline est plus proche du typage Renault habituel. Renault annonce d'ores et déjà un score Euro-NCAP record pour sa nouvelle Mégane.

Confort : 2.0 TCe 140/200 - 1.5 dCi 148/200

Les amateurs du confort Renault seront déçus par le coupé Mégane, à la suspension raide et percutante. Ceux-là devront dès lors se cantonner dans la berline, beaucoup plus confortable. La garde au toit limitée à l'arrière fait aussi partie des points faibles du coupé, dont le toit panoramique en verre fixe engendre en outre du bruit aérodynamique à haute vitesse.

Fonctionnalité : 2.0 TCe 132/200 - 1.5 dCi 144/200

L'accès aux places arrière est logiquement un petit peu plus compliqué à bord du coupé, mais les glissières à mémoire des sièges avant facilitent la manoeuvre. L'aide au parking supplée la médiocre visibilité de trois quarts arrière du coupé. Faiblesse du modèle précédent, le volume du coffre fait partie des points forts du nouveau modèle. L'accès est par contre malaisé, en particulier sur le coupé, en raison d'un seuil élevé et étroit. Le tachymètre délaisse l'aiguille pour l'affichage chiffré à cristaux liquides.

Budget : 2.0 TCe 124/200 - 1.5 dCi 140/200

La consommation du 2.0 TCe se situe tout juste dans la moyenne, un peu au-dessus en ville. Le 1.5 dCi est logiquement beaucoup mieux placé dans ce domaine. Les 30.000 km séparant chaque entretien laissent le temps de voir venir, et sont décomptés par l'ordinateur de bord. La nouvelle Mégane corrige les deux principaux défauts du modèle précédent : la direction et le volume du coffre. Son rapport prix/équipement, notamment, paraît très bien placé.

Conclusion : 2.0 TCe 708/1000 - 1.5 dCi 712/1000

En remplaçant une Mégane II par deux Mégane III, Renault a fait d'une pierre deux coups : renouveler un best-seller tout en se repositionnant sur un marché des petits coupés déserté en 2002. Clairement identifiées, les principales faiblesses de l'ancien modèle ? une assistance de direction électrique perfectible et un volume de coffre insuffisant ? ont dûment été corrigées sur le nouveau. Cela dit et pour revenir aux deux modèles essayés dans ces pages, les performances modestes et la boîte accrocheuse de la 1.5 dCi 90 nous inciteraient plutôt à attendre l'essai d'une version 105 ou 110 ch avant d'arrêter notre choix d'une petite version Diesel. Quant au Coupé TCe 180, ses performances sont certes élevées, mais elles ne nous semblent pas justifier une suspension aussi peu confortable.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1433 du 26 novembre 2008.

Dans cet article : Renault

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