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Interview / 3 questions à Cléa Martinet – Directrice du développement durable de Renault Group

Rédigé par Frédéric Kevers le 25-05-2022

À l’occasion de la présentation du concept Renault Scénic Vision, nous avons posé quelques questions à Cléa Martinent, VP Group Sustainability à propos de la politique environnementale et industrielle de Renault.

  • Ce concept car nous parle beaucoup de recyclabilité, très adaptée aux prototypes et à la petite série. Dans quelle mesure cette approche est-elle compatible avec la production en grande série ?

Il faut distinguer le taux de matériaux pouvant être recyclés dans la voiture et le taux de matériaux recyclés utilisés pour sa production. Concernant le second point, aujourd’hui, nos modèles de production utilisent environ 25 % de matériaux recyclés dans leur fabrication. Mais notre objectif est d’atteindre 30 à 33 % d’ici 2025. Il s’agit déjà d’une proportion très élevée, principalement limitée par ce qui est faisable techniquement.

Dans le cadre d’un concept car, nous avons la possibilité d’expérimenter, de pousser le curseur de la recyclabilité plus loin, mais sur un plan industriel, la limite tient principalement au savoir-faire, aux différents processus en matière de recyclage, surtout pour certains matériaux, dont l’acier. En Europe, l’acier est encore produit par des hauts fourneaux qui limitent le taux de recyclabilité de l’acier. En comparaison, aux États-Unis, ils utilisent plutôt des fourneaux électriques qui permettent un taux nettement supérieur. Il y a donc encore des barrières y compris technologiques qui ne nous permettent pas de pousser aussi loin que nous le voudrions pour le moment.

Cependant, cette démarche volontariste du groupe Renault est partagée par nos fournisseurs et nous permet, de plus en plus, d’intégrer un fonctionnement en « boucle courte » gérée en interne. Par exemple avec la récupération et la revalorisation d’anciens véhicules électriques, la réutilisation des minerais des batteries etc. L’objectif étant d’être plus respectueux des ressources qui restent soumises à des impératifs réglementaires mais également d’épuisement. Certaines matières premières comme le cuivre ne seront plus – ou très difficilement – disponibles sur terre d’ici 15 ans. Nous avons vraiment essayé d’anticiper ces aspects-là.

>> Lisez aussi - Renault Scénic Vision : star du recyclage

  • Quelle place tiennent la récupération et la revalorisation de véhicules « anciens » dans la stratégie d’économie et d’industrie circulaire de Renault ?

Depuis novembre 2021, nous avons converti notre site de production de Flins à la maintenance et la rénovation de véhicules, après avoir décidé de concentrer notre empreinte industrielle de production en France sur les véhicules électriques dans notre nouveau complexe Electricity dans le Nord. Désormais, Flins concentre la maintenance et la rénovation de véhicules à l’échelle industrielle. Nous en sommes actuellement à 5000 véhicules/trimestre (20.000/an) et nous visons 30.000 unités annuelles dès 2023.

Tout commence par la collecte des véhicules via notre réseau de concessionnaires. Nous les acheminons ensuite vers Flins où la rénovation et la maintenance sont effectuées de manière industrialisée, ce qui nous permet de diviser par 3 le temps de traitement des véhicules. En concentrant cette activité spécifique sur un site dédié, nous pouvons mettre des processus plus écologiques en place également. L’exemple type étant la peinture avec des systèmes de peinture qui fonctionnent à l’eau et présentent un impact écologique moindre.

Mais Flins comprend également un pôle recyclage en collaboration avec nos partenaires comme Boone Comenor Metalimpex, Indra et Gaia qui sont spécialisés dans la collecte de véhicules en fin de vie, leur démantèlement et leur recyclage. Par exemple, Indra possède 380 centres de collecte de véhicules rien qu’en France, ce qui représente une manne extraordinaire d’approvisionnement en matière recyclée et permet de développer une activité autour de l’économie circulaire.

  • Concernant le recyclage des batteries, certains constructeurs – Tesla en tête – récupèrent les anciennes batteries pour les réutiliser à des fins domestiques sous forme de power walls, etc. Est-ce une voie envisagée par Renault ?

En effet. Dans le cadre du plan Renaulution, nous avons lancé une quatrième marque, Mobilize, dédiée aux services de mobilité mais aussi aux services de données et aux services d’énergies. Mobilize a son antenne à Flins, qui s’occupe également de la collecte, du démantèlement et du recyclage des batteries. Ces dernières sont collectées lorsqu’elles arrivent en « fin de vie automotive » après 10 ou plutôt 15 ans d’utilisation dans une voiture. Elles sont alors reconditionnées par Mobilize pour les utiliser comme batteries de bateaux – c’est une utilisation qui marche assez bien – ou comme batteries-tampons dans le secteur immobilier (résidences, bureaux, etc.).

>> Lisez aussi - Rédacteur sans fitre - L'empreinte de Vidal

 

 

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