Industrie et économie / Audi refuse une offre à 9 milliards $ pour Lamborghini

Alors que Lamborghini vient juste de présenter son programme pour la décennie à venir avec une électrification généralisée, le constructeur italien attire les convoitises d’acheteurs potentiels au moment où le groupe Volkswagen doit rationnaliser ses investissements pour assurer son virage électrique global. Mais selon Audi, ni Lamborghini, ni Ducati ne sont à vendre… Même pas contre un joli pactole de 9,19 milliards $, soit 7,5 milliards €.

7,5 milliards €

Le groupe suisse Quantum - dont le patron Rea Stark Rajcic a fondé Piech Automotive en compagnie d’Anto Piech, fils de feu Ferdinand Piech - et la société britannique Centricus auraient signifié leur intention d’acheter Lamborghini en proposant un montant évalué à 7,5 milliards €. Une somme qui n’émouvrait pas les responsables d’Audi qui a réitéré sa position quant à son fleuron italien : Lamborghini n’est pas à vendre !

Une réticence assumée malgré les promesses de prime abord positives de Quantum – seul signataire de la lettre d’intention – qui assurerait un maintien de l’emploi pour une durée de 5 ans et la mise en place d’un partenariat stratégique avec le groupe Volkswagen.

Affaire à suivre ou jeu de dupes ?

Cette lettre d’intention fait suite aux manœuvres orchestrées par le groupe Volkswagen qui avait évalué ouvertement plusieurs options stratégiques pour ses marques sportives italiennes Lamborghini et Ducati (sous la responsabilité commerciale d’Audi), dont la vente pure et simple, avant de faire volte-face et de décider de conserver les deux constructeurs.

Cette « tempête dans un verre d’eau » s’inscrivait dans le cadre d’une lutte entre Herbert Diess et les principaux représentants syndicaux du groupe. Si les choses semblent être depuis rentrées dans l’ordre, le jeu d’influence a laissé des traces et ouvert la porte aux appétits d’investisseurs attirés par l’opportunité d’acquérir deux blasons prestigieux et rentables.

Comme très souvent dans l’univers des grands groupes mondiaux, le déni d’aujourd’hui n’est que le voile jeté sur le oui de demain… donc n’enterrons pas trop vite cette éventualité d’une vente de Lamborghini, à moins de se retrouver avec un scenario à la Rimac & Bugatti !