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Premier essai / Essai exclusif – Jaguar XE SV Project 8 : Machine d'enfer !

Rédigé par Jalil Chaouite le

Après la très belle Project 7, SVO avait envie de proposer un modèle plus orienté vers la performance. Les Anglais ont jeté leur dévolu sur la petite XE en l’associant au moteur le plus puissant jamais vu dans une Jaguar de série.

Quand SVO a obtenu le feu vert pour concevoir ce qui se veut être la Jaguar de série la plus performante de l’histoire, ce n’est ni vers un SUV ni vers le coupé F-Type que l’équipe s’est tournée. A la place, la berline XE a été choisie comme base pour un programme fou baptisé Project 8. Ont suivi 18 mois de développement intense avec un seul but avoué : faire de la Project 8 un outil sur circuit tout en gardant l’aspect berline 4 places de bon père de famille. Car oui, aussi bestiale soit-elle, il s’agit bien d’une voiture de série. Limitée à 300 exemplaires certes, mais homologuée pour la route.

La forme et la fonction

Pas question de sacrifier l’aérodynamique de la voiture sur l’autel du style. Tous les appendices dont est pourvue l’auto sont pleinement fonctionnels et aident soit à générer de l’appui à haute vitesse (122 kg à 300 km/h), soit à réduire le coefficient de pénétration dans l’air. A la manière de Porsche sur la 911 GT3, Jaguar a eu la bonne idée de considérer la lame avant comme un élément consommable de manière à pouvoir la remplacer facilement en cas de besoin. Cette dernière est érectile (manuellement) et peut s’étendre de 60 mm pour augmenter l’appui en configuration circuit. De même, l’aileron peut être incliné dans deux positions différentes afin de réduire la trainée ou d’augmenter la portance. Quant aux voies copieusement élargies (+ 24 mm à l’avant et + 73 mm à l’arrière), elles ont nécessité des ailes sur mesure pour pouvoir accueillir des pneus en 265 à l’avant et 305 derrière. En réalité, la XE est nouvelle à plus de 75 %. Les phares sont par exemple avancés de quelques millimètres pour faire place au moteur. Les portes arrière, entièrement fonctionnelles, ont nécessité des heures de travail et d’ajustement pour épouser parfaitement la forme des ailes. Rien n’a été laissé au hasard.

Machine à sensations

Dès les premiers tours de roue, la Project 8 étonne par sa facilité de prise en main. Nullement intimidante, elle met immédiatement son conducteur en confiance et ne se montre jamais piégeuse. Malgré un poids de 1.745 kg, l’impression de faire corps avec la voiture est réelle grâce à une direction qui mêle consistance et précision tandis que les mouvements de caisse sont réduits à néant. Même sans être un pilote confirmé, on se surprend à passer de plus en plus fort en courbe, à mesure que l’on apprend les réactions très saines de l’auto. La suspension fait appel à des amortisseurs Bilstein au tarage spécifique, combinés à des ressorts Eibach. Quand le sélecteur de mode de conduite (il influe sur la direction, la cartographie de la pédale d’accélérateur, la suspension, les trains roulants, l’ESP…) est placé sur Track, 100 % du couple est par défaut envoyé sur le train arrière. Le transfert vers le train avant ne se fait qu’en cas de perte d’adhérence, dans la transparence la plus totale, et aide simplement la Jaguar à s’extirper des virages à la vitesse d’une balle.

V8, 600 ch & 700 Nm

Pour briser le grip et faire drifter la Project 8, il faut donc se cracher dans les mains et violemment la provoquer. Un coup de gaz intempestif en virage ne suffira pas à la perturber, et ce malgré le monstrueux V8 5.0 compressé de 600 ch sous le capot. Plein comme un œuf, linéaire à souhait et doté de 700 Nm de couple, c’est une merveille de puissance qui transforme la XE en fusée et la propulse jusqu’à 320 km/h. Il gronde méchamment dès le début du compte tour et hurle ensuite sa rage comme un possédé jusqu’à plus de 6 500 tr/min, ce qui a immanquablement pour effet de coller un sourire béat sur votre visage à chaque pression de l’accélérateur. Pour calmer les ardeurs, SVO a collé d’énormes disques de frein en céramique de 400 mm à l’avant et 396 mm à l’arrière de la XE. Pincés par des étriers de 6 et 1 pistons, ils font le job tour après tour et se montrent en outre faciles à doser.

Polyvalente

Non contents d’avoir produit une berline incroyablement efficace et amusante sur circuit, les Anglais ont insisté pour que l’on aille faire un tour sur route ouverte avec la Project 8. Et là, surprise, la XE se montre docile, quasi inaudible à basse vitesse et ridiculement conciliante avec les imperfections de la chaussée. Que l’on s’entende bien : elle ne peut pas être qualifiée de confortable, mais évoluer sur l’asphalte défoncé du réseau secondaire portugais ne s’est pas transformé en punition comme nous aurions pu le penser.

Notre verdict

La Jaguar XE SV Project 8 est un pur délire d’ingénieurs, ces derniers n’ayant fait preuve d’aucune retenue afin de proposer un jouet pour grands enfants, grisant et utilisable au quotidien. Sans véritable concurrente dans son segment, elle s’adresse à des amateurs fortunés capables de débourser au bas mot 183 000 € pour une auto aussi atypique que pratique. Un immense coup de cœur ! Et 7'21"23 pour un tour du Nürburgring, ça se passe de commentaires...

Dans cet article : Jaguar, Jaguar XE

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