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Essais blog / Que pensez-vous du Citroën C5 Aircross 1.2 PureTech 130 EAT8 ?

Rédigé par Pascal Binon le

Au printemps 2019, le C5 Aircross 1.2 PureTech avait déjà fait l’objet d’un essai court, mais dans sa version de base, avec une boîte manuelle, à l’époque la seule disponible. Notre collaborateur Pascal Binon vous livre ici ses impressions après plus de 2000 km au volant d’une version de haut de gamme à boîte automatique.

Prix
NC
  • Avis Rédaction /20

Avec ses amortisseurs à doubles butées hydrauliques progressives, ses sièges Advanced Comfort et ses vitres latérales acoustiques, le C5 Aircross, c’est LA vraie Citroën réinventée, comprenez une voiture qui met avant tout l’accent sur le confort. Comme j’avais un aller-retour à faire dans le sud-ouest de la France, je me suis dit que c’était l’occasion rêvée d’enfin pouvoir l’essayer et de vérifier tout cela.

Chouette

Blog / Citroen C5 Aircross / Moniteur Automobile

J’ai de la chance, le modèle  qui m’a été réservé est une version Shine haut de gamme remarquablement équipée et qui plus est, agrémentée de quelques options assez sympathiques dont le très cher (2200 €) intérieur cuir « Ambiance Hype Brown » avec sièges Advanced Comfort (oui oui, Citroën est toujours bien une marque française !) chauffants, massants, à réglages électriques et mémoires du côté du conducteur. De fait, ils enrobent très agréablement le corps, mais sans se montrer mollassons (ce qui me permettra de longues heures de conduite sans jamais ressentir la moindre courbature). Ça commence bien ! Le reste de l’habitacle me séduit immédiatement lui aussi tant sa finition est plaisante au regard tandis que les aspects pratiques n’ont pas été oubliés : le volume disponible sous l’accoudoir central est gigantesque et… réfrigéré ! Les places arrière sont agréables elles aussi, mais moins spacieuses m’a-t-il semblé que celles du Ford Kuga, lui aussi équipé d’une banquette coulissante.

Dès les premiers mètres, l’onctuosité de l’amortissement se fait ressentir. Sa souplesse aussi. J’adore ! D’autant que la caisse est bien maintenue et freinée de manière remarquablement progressive. Jamais on n’est chahuté. Comme le faisaient les anciennes Citroën à suspension oléopneumatique, cette C5 Aircross donne l’impression de reconstruire la route. L’effet « tapis volant » tant espéré est donc bel et bien là. Je l’aurais cependant plus apprécié encore sans les (très esthétiques) roues de 19 pouces (de série sur la version Shine) qui viennent malheureusement dégrader le bilan vibratoire.

Le modèle mis à ma disposition était équipé de l’aide active au maintien dans la voie, mais aussi de la conduite semi-autonome (contrôle de la distance et de la direction). Généralement, c’est le genre de dispositif que je débranche systématiquement, mais la voiture étant relativement sensible au vent latéral, sur un long trajet autoroutier, il faut bien avouer que ces aides à la conduite facilitent vraiment la vie du conducteur qui n’a plus aucune correction à faire au volant.

Autre petit détail, le système de lave-glace « Magic Wash », qui en fait, semble surtout être le fruit de recherches visant à limiter les coûts. En faisant arriver l’eau directement sur les balais, on peut se passer de gicleurs (et de leur réglage), mais aussi se contenter d’une pompe électrique moins puissante puisqu’il n’est plus nécessaire de pulvériser l’eau. Pourquoi pas après tout, d’autant qu’à l’usage, le système donne entière satisfaction. Mais pour combien de temps ? Car quand on voit que les tuyaux d’alimentation d’eau sont « enroulés » autour de l’axe des essuie-glaces, on se demande comment tout cela va vieillir.

Dommage

Blog / Citroen C5 Aircross / Moniteur Automobile

Avec des réglages privilégiant le confort, le C5 Aircross appelle à une conduite décontractée. Il parvient donc tout naturellement à faire oublier ses prises de roulis, et surtout, ses mouvements de tangage (cabrage et plongée)… lorsqu’on ne le conduit pas comme il se doit !

L’instrumentation numérique a pour elle d’être présentée de manière originale, avec notamment un tachymètre style pèse-personne (un clin d’œil aux anciennes GS et autres CX). En revanche, l’aiguille du compte-tours se déplaçant de manière horizontale ne m’a pas du tout convaincu, pas plus que les autres possibilités d’affichage. L’écran central est bien intégré, mais il n’est pas très grand (forcément). Reste que le plus gênant, c’est l’absence de réglages physiques pour la clim, ce qui forcément, multiplie les manipulations. L’insonorisation est très correcte, mais je m’attendais à mieux de la part d’un véhicule équipé de vitres latérales acoustiques. Idem pour le toit ouvrant panoramique (1.500 €) qui devient assez rapidement bruyant.

Sous le capot, le PureTech 130 (230 Nm à 1750 tr/min) s’avère suffisant au quotidien. Mais si elle rehausse le confort de conduite par rapport à une boîte manuelle, l’EAT8 n’est cependant pas la plus rapide du marché, ni la plus douce (perceptions des changements de rapports). Par ailleurs, dès que le relief s’accentue, elle multiplie excessivement les rétrogradages, qui quand le régulateur de vitesse est actif, se montrent trop brutaux. Le mode Sport est sans intérêt, un peu comme le mode Eco, si ce n’est qu’il offre une réponse plus douce de la pédale d’accélérateur, plutôt agréable en ville. Sur route en revanche, on a l’impression d’avoir perdu la moitié des chevaux, et ce, sans réelle incidence sur la consommation. À ce sujet d’ailleurs, les 8,3 l/100 km enregistrés sur un essai de plus de 2000 km principalement effectués sur autoroute m’ont plutôt déçu, encore qu’il s’agit exactement de la même valeur que celle enregistrée par la version à boîte manuelle. Enfin, si le C5 Aircross est plus une routière qu’une citadine, en ville, j’aurais apprécié la présence d’un bouton « Hold » qui m’aurait permis de ne pas être obligé de maintenir le pied sur le frein pour rester à l’arrêt.

Et donc

Le C5 Aircross offre ce que l’on attend avant tout d’une véritable Citroën : un incomparable confort de roulage. Dommage que celui-ci soit quelque peu dégradé par les grandes roues de 19 pouces spécifiques à la version de haut de gamme Shine. On lui pardonne d’autant plus facilement ses autres petits défauts (une boîte auto pas toujours des plus efficaces et une consommation plus élevée qu’on ne l’espérait) que son positionnement tarifaire est très intéressant : avec le petit PureTech 130, les prix démarrent à  25.050 € (30.330 € pour la version Live à boîte automatique), ce qui en fait l’un des SUV le moins cher de sa catégorie, d’autant qu’il est déjà très bien équipé dès l’entrée de gamme ! Vous avez dit « maître achat » ?

Dans cet article : Citroën, Citroën C5 aircross

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