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Industrie et économie / Tesla vient à l’aide de Fiat-Chrysler

Rédigé par Hans Dierckx le 06-03-2020

Fiat-Chrysler fait appel à Tesla pour satisfaire aux normes européennes de CO2. Explications.

Depuis le 1er janvier de cette année, l’Union Européenne impose aux constructeurs automobiles des normes de CO2 très strictes. Fiat-Chrysler est l’un des plus mauvais élèves de la classe et devrait normalement se voir infliger des amendes. Mais pour rester sous la barre fatidique, les Italiens se sont associés avec Tesla. Les sommes engagées étant très importantes, le constructeur américain de voitures électriques en profite pour un peu remplir ses caisses.

Une amende de 2,5 milliards

Même si une Fiat 500 électrique rejoindra bientôt la gamme, le groupe FCA n’est actuellement pas en mesure de respecter les normes d’émissions imposées par l’Europe. Le groupe italo-américain, qui distribue dans nos contrées les marques Fiat, Jeep et Alfa Romeo, s’est vu imposer une norme d’émissions moyenne pour sa flotte de 92,8 g/km de CO2. Cette valeur, FCA ne l’atteint pas pour l’instant. Et les amendes prévues sont salées: 95 euros par gramme au-delà de la limite et par voiture vendue. Le bureau de consultance PA Consulting a chiffré que ce dépassement représenterait en 2021 pour FCA une amende de quasiment 2,5 milliards d’euros si Tesla n’apportait pas sa contribution.

Les deux entités utilisent une mesure d’exception qui permet à différents acteurs d’unir leurs forces et d’additionner les émissions de CO2 de leurs flottes. Une coopération qui rapporte à Tesla selon le Financial Times environ 1,8 milliard d’euros sur une période de 3 ans. Pour les Italiens, l’opération est relativement intéressante puisque le coût est inférieur à l’amende. Et c’est le cas aussi pour Tesla, qui est toujours en train de se développer pour devenir un acteur intercontinental.

Aux États-Unis aussi, Tesla tire profit de cette association. Certains états, comme la Californie, imposent une norme d’émissions comparable à celle que l’on connaît en Europe, même si elle est moins stricte. Et là, FCA ainsi que le groupe General Motors font aussi appel à l’entreprise d’Elon Musk. Cela lui aurait déjà rapporté quelque 2 milliards de dollars depuis 2010.

Mazda et Toyota aussi

Cette possibilité d’unir les forces en Europe pour constituer un pool, Mazda l’utilise aussi. La marque a accroché son wagon à celui de Toyota, le meilleur élève de la classe, même si on ne sait pas s’il y a eu transaction financière pour l’opération. Les marques faisant partie du même groupe, comme par exemple Volkswagen et Porsche, constituent automatiquement un ensemble. Dans le cas du groupe VW, Bentley et Lamborghini sont cependant tenus à l’écart, n’étant pas comptabilisés dans le total.

L’accord de FCA avec Tesla prendra certainement fin lorsque la fusion avec PSA sera effective. Le groupe français est en effet bien parti pour satisfaire aux normes. Et une fois que les hybrides rechargeables de Jeep et Fiat seront prêtes, ces marques pourront normalement à leur tour passer à travers les mailles du filet.

Journaliste AutoGids/AutoWereld

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