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Essais blog / Qu'avez-vous pensé de la Cupra Born 150 kw ?

Rédigé par Frédéric Kevers le

Frédéric, rédacteur du Moniteur Automobile a pu conduire la Cupra Born, premier modèle électrique de la marque espagnole, et voir ce qu’elle valait dans la « vraie vie ». Découvrez ce qu'il a aimé et ce qu'il n'a pas aimé !

  • Avis Rédaction /20

J’ai découvert la marque Cupra avec le Formentor, un crossover compact essayé en version hybride rechargeable. J’avais alors remarqué que dans le cadre de mes déplacements quotidiens « utiles » (les courses, les rendez-vous médicaux  ou administratifs et même les visites aux amis proches) je ne parcourais que rarement plus de 10 km dans un sens puis dans l’autre. Du coup, rouler en mode électrique sur des itinéraires principalement urbains ou environnants s’était avéré très agréable et reposant. La question du choix d’une électrique (plus cohérente qu’une PHEV) comme prochaine voiture familiale prenait du sens. Restait à voir si les contraintes liées à la recharge et à l’autonomie ne constitueraient pas un frein trop important. N’ayant pas un budget suffisant pour une Tesla Model 3 ou une Kia EV6, la liste de modèles éligibles se réduisait à peau de chagrin et la Cupra Born en faisait partie, ou contraire de la VW ID.3 qui ne me plait pas du tout esthétiquement parlant. Trop plate, trop « générique ». Restait à l’essayer en « conditions réelles ». Voilà qui est fait !

D’un format comparable à celui de mon Astra, la Born se distingue par un empattement plus long de 11 cm, ce qui n’est pas négligeable. Et cela se ressent à l’intérieur avec un espace généreux pour les jambes et surtout de la place pour les pieds quand on s’assied au centre de la banquette tandis que le coffre affiche des formes régulières et un volume légèrement supérieur à ma compacte au Blitz tout en ménageant un espace sous le plancher pour y loger les câbles de recharge. Soyons honnêtes, ce n’est pas Byzance non plus, mais c’est une première case cochée aisément dans ma liste de critères imposés.

L’autre avantage de cet empattement à rallonge, c’est son influence sur le comportement dynamique de la voiture. Associé au centre de gravité très abaissé grâce à la batterie dans le plancher, « ma » Born m’a gratifié d’un comportement très agréable, avec un train avant très précis, ce que j’adore. En plus c’est une propulsion efficace et stable qui permet de prendre du plaisir sur routes sinueuses, du moins en mode Cupra, alors que le rayon de braquage très réduit lui octroie une agilité bienvenue dans nos cités étriquées. Avec son moteur de 150 kW et sa batterie intermédiaire de 58 kWh, elle offre des performances plus que suffisantes et permet de dépasser sans encombres avec un punch aussi agréable que rassurant. Certes, il n’est pas question ici d’une voiture sportive, mais dynamique, ce qui me convient parfaitement pour un usage quotidien. Je ne vois pas trop l’intérêt d’opter pour la version 170 kW si ce n’est pour sa batterie de plus forte capacité. En tous cas, voici une deuxième case cochée dans ma liste.

Mais le grand test concernait l’autonomie et la charge. Avec une consommation moyenne de 16,9 kWh/100 km, on peut compter sur plus de 300 à 320 km d’autonomie réelle, en conduite normale. À aucun moment je n’ai changé ma façon de conduire par rapport à une voiture thermique, y compris sur autoroute en réglant le régulateur sur 120 km/h. Un rayon d’action qui s’avère largement suffisant dans 95 % de mon utilisation d’une voiture personnelle. D’autant plus que la capacité de charge rapide est suffisante pour passer de 10 à 80 % de charge en une demi-heure – sur un Supercharger Tesla du moins – la batterie autorisant une puissance de charge de 100 kW. Bref le temps que je prends pour faire une pause quand je me déplace sur de longues distances – typiquement la route des vacances avec deux enfants à bord – donc ça ne me fera pas perdre de temps par rapport à une voiture à moteur thermique, ou si peu… pour autant qu’il y ait de la place aux bornes ! Rome ne s’est pas faite en un jour, mais le réseau ne fera que gagner en densité et en qualité. Donc troisième critère essentiel validé.

Si la Cupra Born ne manque pas de qualités, elle est loin d’être exempte de défauts ! Le premier étant sans conteste l’interface 100 % tactile. Désolé, mais quel est l’imbécile qui a eu cette idée à la c… ? Il m’a fallu un temps fou pour m’habituer à la manipulation des commandes au volant, et ne parlons même pas de l’écran, source de distraction systématique. Il me semble que les commandes les plus utilisées et ayant trait directement au confort d’utilisation – climatisation, radio – ou à la sécurité – régulateur de vitesse et autres assistances – devraient pouvoir être manipulées sans regarder ni devoir s’énerver. Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai modifié les réglages du régulateur de vitesse juste en tenant mon volant à « 9h15 » plutôt qu’à « 10h10 ». Horripilant ! Heureusement que l’affichage tête haute de bonne qualité vient – insuffisamment – rééquilibrer les choses.

Comparée à sa cousine VW ID.3, cette Cupra Born affiche une qualité perçue de meilleure facture, mais au même titre que dans le Formentor que j’avais testé, je trouve que ça reste insuffisant au vu du tarif pratiqué, près de 50.000 € pour le modèle essayé. Des plastiques durs omniprésents, à ce niveau de gamme, c’est difficilement acceptable. Certains diront que j’ergote, que je pinaille, mais le diable se cache dans les détails !

Dernier bémol, le confort de roulage pâtit du poids de la batterie. Sur les routes pavées ou mal entretenues – ai-je précisé que je vis en Belgique, pire en Wallonie ? – on ressent la lourdeur de la voiture et le maintien de caisse se trouve soudainement insuffisant, les ondulations et déformations de la chaussée vous ballotant sans vergogne. Pas d’effet bateau, entendons-nous bien, mais une sensation dérangeante qui dénote dans cet habitacle au demeurant très silencieux et confortable.

Je terminerai avec un énorme coup de gueule : comment peut-on encore concevoir des voitures avec des montants de pare-brise qui occultent à ce point la vue de ¾ avant du côté conducteur. Certes les assistances pullulent, mais rien ne remplacera jamais la vigilance de l’œil humain, surtout en milieu urbain. La visibilité, c’est la sécurité.

Donc

Alors, cette Cupra Born, j’achète ou j’achète pas ? Amoureux de belles mécaniques, je ne prendrais certainement pas une électrique comme voiture-plaisir, c’est un fait. Mon coupé bavarois peut respirer. Mais ma compacte teutonne a eu chaud, quoique pas longtemps. Plaisante à conduire, performante et avec une autonomie et des capacités de charge qui cadrent avec mon utilisation, cette Cupra Born a de véritables atouts à faire valoir. Mais ils restent impuissants face à une ergonomie « tactile » irritante, une qualité de fabrication insuffisante et un tarif exorbitant. Du coup, je vais attendre la prochaine génération… peut-être.

Dans cet article : Cupra, Cupra Born

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