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Premier essai / Micro Microlino - Micro-logique

Rédigé par Laurent Blairon le

Dans la tendance des nouvelles voiturettes électriques, Microlino commercialise en Belgique son œuf de Colomb. Ni scooter ni voiture, de la mobilité couverte essentielle et sans agressivité. Et surtout, une mini-allure hyper-chic.

La Microlino n’est pas une voiture. C’est même par ce slogan (This is not a car) que vous accueille la marque son site. Philosophiquement, ses concepteurs tiennent fermement à ce positionnement décalé entre les poids lourds thermiques de l’industrie traditionnelle et la light mobility éco-friendly prônée par les start-ups du vélo, décrivant leur engin comme un moyen éminemment sympathique de redéfinir l’idéal mobile d’un citadin (mais pas seulement) qui vit, travaille et se détend dans un rayon de 10-20 bornes autour de son domicile… tout en flattant son ego.  Légalement, l’engin a été homologué dans la catégorie L7E, celles des quadricycles lourds immatriculés comme une moto et qui impose la détention d’un permis de conduire B…  

Carrosserie et dimensions

Face aux deux premiers exemplaires du pays qui nous attendent au cœur de Bruxelles (rue du Mail) on ne résiste pas à l’envie de s’asseoir au volant, juste pour nous rassurer de pouvoir caser notre 1m87 dans cette adorable petite bulle de 2,51m de long pour 1,47 m de large et 1,50 m de haut. Ce look d’Isetta moderne, que l’on aime ou pas, est subtilement proportionné, équilibré. La Microlino dégage de la sympathie avec ses faux airs de robot R2-D2 et de Vespa sur 4 roues dans ses rondeurs sexy et ses coloris joyeux. Des coloris baptisés avec des noms de ville : Blanc Santorin, Bleu Zurich ou encore Orange Amsterdam… La filiation avec les robots et les Vespa continue lorsque l’on passe la main sur sa carrosserie : ce petit œuf est intégralement fait de métal ! Toute l’architecture et la carrosserie sont en acier et aluminium, gage de standing dans ce segment. Les premiers prototypes se contentaient d’un châssis-cadre treillis à l’apparence beaucoup plus frêle. Depuis la Microlino 2.0 est passée à cette structure monocoque qui profite à la rigidité d’ensemble – donc au confort -, mais surtout à la sécurité. A ce propos, ni ABS ni airbags à bord, la législation L7E ne les imposant pas.  

2022 Microlino

>> Longueur : 2519 mm - largeur : 1473 mm - hauteur : 1501 mm

Intérieur et coffre

Pour ouvrir sa coquille, très simple : d’une pression sur un bouton implanté à droite de l’auto, la porte faciale se déploie dans un mouvement souple maîtrisé par un vérin hydraulique. On monte littéralement sur la partie avant du plancher, bien droit, on se retourne et on s’abaisse, presqu’en se laissant tomber. Au début on s’y prend maladroitement, en se prenant la colonne de direction (fixe) dans les fesses. On atterrit dans un convivial et original fauteuil pour deux, coulissant, ce qui permet à tous les gabarits de trouver la bonne position de conduite. Par contre le dossier reste fixe. Attention : ne pas oublier de tenir la lanière de fermeture accroché à la porte en vous essayant, sinon il faut se relever. Pas besoin de claquer cette porte, un système soft close s’occupe de la fermer. Honnêtement, une porte d’accès latérale est nettement plus pratique, mais tellement moins originale et séduisante !

Au volant, la colonne se fond avec le tableau de bord, comme à bord d’une voiture normale. A main-gauche, la molette de sélection R-N-D, plus un mode sport qui fait s’illuminer un logo représentant la Microlino avec une fusée sur le toit. Bon esprit !

Minimaliste, le tableau de bord dispose de deux écran digitaux : l’un derrière le volant avec les infos classiques (vitesse, jauge de courant, heure, totalisateurs) et puis un tout petit tactile concentrant les fonctions chauffage, aération, dégivrage, ouverture du coffre et réglages. En dessous, deux prises USB pour par exemple alimenter un GSM/GPS ventousé sur le large pare-brise. Une sorte de plat incurvé traverse le tableau de bord et sert à poser l’une ou l’autre babioles. Pour le reste pratiquement pas de rangement, juste des filets dans les flancs et un grand porte-canette sur la droite. Ce dernier accueille aussi un astucieux haut-parleur Bluetooth cylindrique qui fait donc office de sono de bord. Pas de système infodivertissement embarqué, ce rôle étant dédié à votre smartphone. On peut évidemment utiliser, par la suite, ce baffle nomade à la maison ou ailleurs. Deux autres prises USB sont implantées dans le fond du porte-gobelet. Enfin, les vitres latérales ne sont pas électriques, mais coulissantes, un autre détail rétro plutôt sympa. On oubliait presque parler du coffre : 230 litres, de quoi y déposer des bacs et packs de victuailles

2022 Microlino - coffre

Spécifications, autonomie et charge

L’engin se mue grâce à un moteur en provenance du groupe Italien Dana, sans plus de précision pour l’instant, sinon qu’il développe 17 ch et est associé, au choix selon les versions, à trois batteries fournies par l’Allemand BMZ : 6, 10,5 ou 14 kWh assurant respectivement 91, 177 et 230 km d’autonomie (en ville). Pour recharger l’accu, un seul petit chargeur 2,6 kW dans le cas des batteries de 10,5 et 14 kwh) et 1,6 kW pour la plus petite garantissent un chargement à 20-80 % de 4 à 6 heures selon la capacité. En théorie, la Microlino est capable de pointer à 90 km/h.

2022 Microlino

Conduite

Pour ce premier essai, allons droit au but : l’hyper-centre de la capitale, un parcours du combattant parfait pour la Microlino. Les premières centaines de mètres conduisent à des constats intéressants : la vision est très dégagée devant et sur les côtés. Grâce à un essuie-glace digne de ce nom, au dégivrage arrière et à l’aération/chauffage, on y voit clair et net. Cependant il faut se faire à l’absence de rétroviseur central (rien n’empêchera d’ailleurs d’en poser un, à ventouse). Ensuite, on est assis à la même hauteur que les autres usagers (sauf en gros SUV). Du coup, on communique visuellement avec les autres conducteurs, ce qui installe un agréable sentiment de sécurité, sans l’impression d’être à bord d’une si petite voiture. Dès le premier carrefour embouteillé, on zigzague aisément, même en l’absence de direction assistée. Les largeurs de voies très asymétriques n’induisent aucune bizarrerie, la Microlino braque court et naturellement, même si en forçant un peu, sur le mouillé, on parvient à survirer gentiment. Mais nous insistons : la voiturette est très bien posée sur ses quatre roues de 13’’. Pour ce premier essai nous ne dépasserons pas les 50-60 km/h, un rythme agréable pour la voiture qui, si besoin, pointe à 90 km/h. On aurait aimé que le moteur soit plus discret (sifflement), mais c’est le lot de ce type de petit propulseur. La pluie tombant ce jour-là, nous craignions les premiers freinages. A tort, l’assistance est bien calibrée et empêche – en utilisation normale et sur le sec - de bloquer les roues avant, équipées de disques (tambours à l’arrière). Sur le mouillé, on préfère anticiper, en l’absence d’ABS.

Les 89 Nm suffisent à suivre le trafic urbain sans gêner les autres usagers quand ça repart au feu vert. Et bien sûr il y a ce gabarit microscopique, qui permet de se creuser une veine de dégagement dans les trafics les plus denses (1,47 m de large, c’est vraiment efficace). Une fois lancée, la Microlino est bien stable et posée. Les pneus Continental ContiEco bien épais (145-70-13) filtrent une partie des vibrations, les suspensions indépendantes aux 4 roues (amortisseurs Magnetti Marelli, pour rester en économie locale) assurent un moelleux correct, du moins sur du bitume propre.

Maligne, la Microlino ne prétend pourtant pas atteindre la perfection. Sans vrais défauts, elle impose simplement quelques limites dues à ses solutions audacieuses. Si elle se montre stable et très sécurisante pour la catégorie, ça secoue tout de même dès que la route se dégrade ! L’empattement ultracourt (non mentionné dans la fiche technique) et le poids plume de 530 kg dans le cas de notre véhicule d’essai (la plus grosse batterie) ne peuvent éviter les effets de « cheval à bascule » au passage des épais dos d’âne (on se rend compte qu’ils pullulent dans Bruxelles), comme à bord des premières Smart. Pour retrouver de la sérénité, la solution est simple : rouler moins vite. Jusqu’ici, il ne s’agit pas de réels défauts, mais pointons tout de même notre point noir :  en l’absence de pare-chocs, la belle carrosserie de la Microlino souffrira des coups de butoirs peu respectueux des gros bacs.

2022 Microlino

Prix belges de la Micro Microlino

Comme tous les nouveaux produits électriques et tendances, la Microlino n’est pas donnée. Comptez 14.900 € pour le modèle de base, petite batterie et équipement minimaliste à un peu plus de 20.000 € pour notre édition spéciale Pioneer Edition mieux garnie et grosse batterie. Il n’y a pas de secret, Microlino justifie ce tarif par les choix qualitatifs (structure acier/alu, majorité de composants européens et fabrication Made in Italy) et un positionnement supérieur dans la hiérarchie du segment. Des voiturettes sans permis old school (ne citons pas de marque) valent aussi cher. Une Fiat 500 e est plus cossue et polyvalente, mais c’est deux fois le prix. Et à notre époque, les navetteurs ne refusent plus l’idée d’un vélo à 4 ou 5.000 euros. Par contre pour le prix d’une belle Microlino vous avez effectivement une Dacia Jogger, mille fois plus polyvalente. Alors, chère ? Tout dépend de la comparaison et de ses besoins. Et de votre état d’esprit, aussi.

2022 Microlino

Micro Microlino – verdict du Moniteur Automobile

Si on croyait au début à une jolie blague, à un bel exemple de jouet amélioré, nous constatons aujourd’hui que la Microlino est un moyen de transport très abouti. La volonté de qualité et de précision de ses concepteurs a percolé à tous les niveaux. Si elle séduira les citadins amateurs de nouveautés (les early adopters en langage marketing), la petite suissesse a aussi le potentiel de séduire une partie du grand public qui, aujourd’hui, pouffe de rire à la seule idée de s’exposer en rue dans une micro-voiture. Et n’oublions pas le principal : à une époque où la voiture devient de plus en plus un problème, trop agressive et sérieuse, cette petite bouille a le pouvoir de rendre, en partie, nos rues plus sympathiques. On s’étonne que les constructeurs traditionnels ne s’engouffrent pas plus vite dans cette niche qui, peu à peu, remplace nos anciennes citadines thermiques.

 

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