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Essais courts / Hyundai Kona N - Crossover déluré

Rédigé par Frédéric Kevers le

Le Moniteur Automobile a pris le volant du Hyundai Kona N, le temps d’une balade dans les Ardennes. Qu'en avons-nous pensé ?

Prix
NC

Concept

Hyundai poursuit l’extension de sa gamme N développée sous la houlette d’Albert Biermann, ex-ponte du département M de BMW. Et ça se remarque. Si M signifie Motorsport du côté de Munich, le N renvoie à Namyang, le centre de Recherche & Développement du constructeur coréen, mais également au Nürburgring, la célèbre boucle nord du tracé allemand ayant servi de base de développement aux produits sportifs de la marque. Après avoir inauguré le badge N avec la i30, Hyundai l’a apposé sur la petite i20 mais également sur les Veloster et Elantra, deux modèles pas ou plus vendus en Europe. Un cinquième larron s’invite à la fête avec le petit crossover Kona N.

Concrètement, le Hyundai Kona N reprend la mécanique de la grande sœur i30 N avec un 4 cylindres 2.0 turbo de 280 ch pour 392 Nm. Le tout passant à la route par les seules roues avant via une boîte robotisée à double embrayage et 8 rapports, elle aussi reprise de la i30. Contrairement à cette dernière, la boîte mécanique à 6 rapports n’est pas disponible. Pour digérer cette cavalerie, le Kona N reçoit de nombreux aménagements. Outre des voies élargies, des suspensions contrôlées par électronique, des jantes de 19 pouces en aluminium forgé, un différentiel électronique eLSD et autres raffinements déjà vus sur la i30 N. Le tout est géré via les différents modes de conduite proposés dont deux sont spécifiques à cette version N – par rapport aux Kona normaux – avec le mode N aux réglages prédéfinis par le constructeur et le mode Custom qui permet au conducteur de régler lui-même les différents paramètres : direction, accélérateur, différentiel, suspension, etc.

Sur le plan visuel, le Kona se distingue par ses élargisseurs d’ailes, ses boucliers spécifiques pour maximiser le refroidissement et l’efficacité aérodynamique, combinés à des jupes latérales, un diffuseur et un aileron arrière propre à la version N. Ce dernier reprend le creux en son centre et le troisième feu stop triangulaire typique des Hyundai N. La cerise sur le gâteau concerne la double sortie d’échappement au diamètre confortable et dont émane une sonorité plus qu’évocatrice. Dans l’habitacle, les sièges baquets, le pédalier en aluminium et le volant N à l’ergonomie spécifique et reprenant les palettes de changement de vitesse ainsi que deux boutons dédiés et personnalisables complètent le look sportif. Enfin, le tarif est copié sur la i30 N équipée de la boîte DCT, soit 40.499 €.

Hyundai Kona N

Conduite

S’il reprend la mécanique explosive de la i30 N, le Kona N doit composer avec ce potentiel de performance dans un format plus compact et un empattement raccourci de 50 mm (2600 mm). Un élément qui a son importance une fois le volant en main. Notre essai fut bref, mais intense et jouissif. Un peu plus de 80 km de routes sinueuses dans la campagne vallonnée et fraîche (moins de 3 degrés en température extérieure) des Ardennes. Un parcours qui a permis de rappeler à nos bons souvenirs la santé débordante du 4 cylindres qui ne ment pas sur sa puissance ni son couple. Les petites portions droites disparaissent en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et l’on se réjouit de disposer d’un système de freinage à la fois puissant, facile à doser et endurant. Généreux, les disques de 360 mm à l’avant et 314 mm à l’arrière sont repris de la i30 N et encaissent facilement les contraintes imposées par une conduite dynamique, malgré les 1510 kg du Kona… à vide.

Pour cet essai sur des routes parfois humides et présentant quelques traces de givre en bordure, nous avons pu constater l’excellent travail de mise au point du châssis, malgré des pneus été pas forcément adaptés. Le train avant est précis, vif, permet de rentrer dans le virage sur les freins et d’en sortir pied dedans sans arrière-pensée. Prendre en défaut la motricité relève presque de la mission impossible. Dans les enchaînements de virages, le Kona N reste parfaitement serein, vire à plat et fait preuve d’une agilité réjouissante, le tout bercé par les grondements rageurs du moteur qui ne demande qu’à prendre des tours. Nous n’avons pas testé le mode de conduite Custom par manque de temps, mais pouvons confirmer que le mode N sera plus adapté à une virée sur circuit que sur route ouverte, à moins d’évoluer sur un véritable billard… Par contre, le mode sport, qui offre déjà une réponse plus directe à l’accélérateur, une direction plus consistante et un châssis bien verrouillé fait parfaitement l’affaire.

Cependant, tout n’est pas rose et le Kona N n’est pas exempt de défauts. Une garde au sol surélevée impose des réglages très fermes pour offrir un tel maintien de caisse. Il en résulte une voiture un peu trop rigide à basse vitesse au détriment du confort. Si le châssis gagne en confort à mesure que le rythme augmente, la combinaison d’un centre de gravité élevé, de suspensions fortement tarées et d’un empattement réduit par rapport à la i30 N provoque des sautillements qui peuvent s’avérer très désagréables, bien qu’ils ne nuisent aucunement à l’efficacité du comportement. En outre, les réglages très typés sport du train avant induisent un phénomène de copiage parfois gênant sur une chaussée déformée. De même, une conduite sportive exigera d’utiliser les palettes de changement de vitesses, ou mieux encore le levier qui s’actionne dans le bon sens – pousser pour descendre d’un rapport, tirer pour monter au rapport supérieur – car la gestion en mode automatique manque de répondant et s’emmêle parfois un peu les pinceaux. Dernier grief, mais inhérent à ce type de véhicules, la position de conduite avec une assise haute gâche un peu le plaisir, même si le maintien des sièges est excellent.

Hyundai Kona N

Verdict

Avec ce Kona N, Hyundai prouve qu’il n’a pas créé ce badge pour de basses motivations marketing, mais avec l’envie de générer une image de constructeur fun et compétent quand il s’agit de faire des voitures performantes. Reprenant la mécanique de l’i30 N, le Kona N constitue une offre assez unique sur le marché et vaut clairement le détour. La transformation physique du petit crossover est réussie, le châssis efficace et les performances de haut vol. À son volant, le plaisir de conduire n’est pas qu’une vue de l’esprit. Mais cette efficacité a un prix et c’est le confort qui le paie.

Cette brève prise en main n’aura pas permis de faire le tour de la question et d’analyser en profondeur les qualités et défauts du Hyundai Kona N au quotidien, mais elle nous aura permis de découvrir un crossover enthousiasmant qui apporte un peu de fraicheur en cette période de mutation vers la mobilité électrique sage et écoresponsable. Qui plus est, il s'agit d'un collector avant l'heure puisque seuls 120 exemplaires seront commercialisés pour la Belgique et le Luxembourg.

 

 

 

  • Moteur débordant de vigueur / performances
  • Châssis efficace et agile
  • Look réussi
  • Suspension sautillante
  • Gestion de la boîte en automatique
  • Position de conduite trop haute

Dans cet article : Hyundai, Hyundai Kona

Web Editor

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