Essais blog / Qu'avons-nous pensé de la Toyota GR86 ?

Ce n'est pas la première fois que j'ai l'occasion d'essayer la Toyota GR86. Fin 2021, j'ai déjà essayé ce coupé sport sur et autour du circuit Parcmotor Castelloli en Espagne. Il s'agissait d'un prototype encore en tenue de camouflage, mais les attentes élevées ont été satisfaites sans effort. La philosophie de la GT86, mais avec un peu plus de puissance et encore plus de finesse. Le genre de voiture que vous préférez amener d'un point A à un point B en étant assis derrière le volant.

Mais il était facile de marquer des points. Des routes de montagne sinueuses, sans trafic et sans contrôle de vitesse. Et un circuit fermé. Le genre de conditions dans lesquelles les voitures de sport comme la Toyota GR86 sont toujours censées exceller. Lors de ces retrouvailles, l'accent a été mis non seulement sur le plaisir de conduire, mais aussi sur la facilité d'utilisation au quotidien. Après tout, le coupé japonais continue-t-il à vous donner le sourire lorsque vous l'utilisez pour vos trajets quotidiens ?

Pour ajouter à cet engagement, j'ai même utilisé la Toyota GR86 pour partir en week-end en famille. Avec les deux plus jeunes enfants. Et nos bagages. C'est parti.

J'ai aimé

Les enfants l'adorent. Mon fils compare la Toyota GR86 à une grosse Hot Wheels, car le design de la carrosserie ressemble en effet un peu à une voiture-jouet. Le plus drôle, c'est que ces regards ne racontent qu'une partie de l'histoire. Le GR86 a l'air amusant, mais sa conduite l'est encore plus. Trop amusant et trop enthousiaste par moments. Pour ma femme, en tout cas. Mon fils l'a trouvé le train arrière de la voiture bien éveillé et les traces de caoutchouc laissées sur le tarmac tout à fait correctes, même s'il la nausée ne fut pas loin parfois.

Une voiture analogique à l'ère numérique, voilà comment le constructeur japonais décrit sa Toyota GR86. Et elle est en plein essor. Un moteur boxer atmosphérique qui entraîne les roues arrière via une boîte de vitesses manuelle à six rapports, mais qui ne se perd pas dans des centaines d'options de réglage. Vous pouvez désactiver le contrôle électronique de stabilité et activer un mode Track spécial (avec un menu personnalisé sur le tableau de bord), mais autrement : vous avez ce que vous voyez, ni plus ni moins. Et ça marche très bien.

Ma fille aînée, qui a déjà 12 ans, n'est pas venue avec moi au Veluwe, et c'était en fait une bonne chose. Et pas parce que ses pitreries d'adolescente gâcheraient l'atmosphère. Mais parce qu'il n'y a tout simplement pas de place pour elle. La Toyota GR86 a bien une banquette arrière, mais elle ne compte que deux places. Pour créer de l'espace supplémentaire pour les jambes, j'ai placé mon siège un peu plus en avant que ce qui était vraiment confortable. Mais la famille d'abord, non ? Malgré cela, un trajet de plus de deux heures n'est pas une torture. Pas même quand tes genoux de chatouillent les oreilles. Le confort ? Plutôt pas mal, en tout cas, pour une automobile qui promeut le plaisir de conduire pur et simple.  

Le Toyota GR86 n'a pas non plus un grand coffre (226 litres). Heureusement, je suis plutôt doué pour les casse-tête, et j'ai réussi à faire entrer dans le coffre tous les bagages pour un long week-end. Des compartiments de rangement complémentaires sont prévus sur la console centrale et dans les portes, ce qui vous offre des possibilités supplémentaires pour ranger une bouteille d'eau ou autre. Ce n'est certes pas un monovolume, mais le GR86 est plus pratique que vous ne le pensez.

Je n'ai pas aimé

Je suis un fan de son look, de ses dimensions compactes et de sa position assise basse. Mais il va à l'encontre de la tendance qui promeut des modèles de SUV de plus en plus grands. Beaucoup d'autres usagers de la route regardent de haut la Toyota GR86, au sens propre comme au sens figuré. La "famille baraki", comme quelqu'un l'a décrite. Une Mazda MX-5 a beaucoup moins ce problème, car elle est apprécié par à peu près tout le monde. Parce qu'il s'agit d"un roadster, peut-être ?

La Toyota GR86 manque un peu de cachet, surtout à l'intérieur. Le fait que le tachymètre numérique se mette à tourner lorsque vous appuyez sur le bouton de démarrage Gazoo Racing est bien trouvé, je pense. Plus encore, il n'y a aucun signe de frivolité. Les plastiques sont un peu durs, le design du tableau de bord est essentiellement fonctionnel et l'écran du module multimédia central semble daté. L'accoudoir situé à l'intérieur de la porte est également inconfortable ; heureusement, les sièges sport le sont.

La Toyota GR86 est propulsée par un moteur boxer de 2,4 litres à quatre cylindres, qui développe 234 ch et génère 250 Nm.  Si vous êtes assez habile avec la pédale d'embrayage plutôt capricieuse, 6,3 s suffisent pour passer de 0 à 100 km/h. Le moteur atmosphérique est réactif sur l'accélérateur et est couplé à une boîte de vitesses à l'étaggement serré, ce qui vous oblige à faire attention à ce que vous faites avec vos pieds. Mais la récompense est à la hauteur, car la pédale de droite est une sorte de baguette vec laquelle vous guidez les cabrioles du GR86. Le boxer n'est pas vraiment vif et le son pourrait être meilleur aussi, d'autant plus que ces pots d'échappement larges comme le poing promettent une bande sonore grasse. La réalité n'est pas à la hauteur des espérances.

Donc

Non, la Toyota GR86 n'est pas une voiture familiale. Nous avons cependant mené à bien notre projet sans aucun problème, d'autant plus que les plus jeunes enfants sont encore petits et que le beau temps a fait des merveilles pour l'humeur de ma femme. Mais c'est une voiture de sport accessible qui reste largement utilisable, car elle est suffisamment fonctionnelle et confortable pour les déplacements quotidiens. Et pour prendre un week-end occasionnel avec la famille.

Mais cela va se retourner contre vous, principalement parce que la Toyota GR86 est tellement amusante sur les petites routes. Le châssis exige constamment de nouveaux défis, vous faisant même attaquer les ronds-points comme s'il s'agissait d'une épreuve du WRC. Et ce qui ne devrait pas être le but... D'autant plus que ces manœuvres associales commencent rapidement à vous sembler normales, alors que les autres usagers de la route vous trouvent dérangé. Cela peut aussi devenir fatiguant, ces roues avant qui s'agrippent avidement à la corde et ce train arrière invariablement sujet aux glissades. Mais vous ne m'entendrez jamais me plaindre à ce sujet.

Un conseil : ils devraient peut-être fournir à la Toyota GR86 des bords de protection pour les flancs des pneus, comme ils le font déjà en rallye. Après tout, la voiture d'essai à laquelle j'ai eu accès pendant un peu moins d'une semaine était équipée de jantes qui avaient été mises en pièces. Tout le monde n'est pas Ken Block, même si la GR86 vous fait parfois vous poser la question.

Alors, on la sent ou on ne la sent pas, cette Toyota GR86. Pour ma part, je la sens vraiment bien. 

 

 

 

 

 

View this post on Instagram

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A post shared by klaas janssens (pro) (@kjanssens_pro)