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Essais blog / Qu'avons-nous pensé du Hyundai Staria Wagon ?

Rédigé par Steven Appelmans le

En tant que grand fan du genre, Steven Appelmans, rédacteur du Moniteur Automobile, n'a pas hésité à s'approprier le dernier minibus de Hyundai pour une semaine. Mais fut-ce difficile pour lui d'en rendre les clés ? 

  • Avis Rédaction /20

Flashback en avril 2022. Quelque part sur la Garden Route, entre Port Elizabeth et Cape Town, nous croisons une camionnette au look plutôt futuriste. Le lendemain, nous en voyons un autre, un scénario qui se répète encore plusieurs fois pendant les vacances. Je suis tellement fasciné que j'ai même sorti mon téléphone pour l'immortaliser. Ceux qui me connaissent vous le confirmeront : il doit être très spécial pour que je le prenne spontanément en photo !

Entre-temps, j'avais déjà découvert que c'était un Hyundai Staria. Dixit Google, il s'agit du successeur du Hyundai H-1, un minibus quelque peu incompris dont le potentiel n'a jamais été pleinement reconnu. Ce qui s'explique en partie par son aspect plutôt sans saveur et générique. Une erreur que Hyundai ne voulait clairement pas commettre une seconde fois !

Il ne restait plus que l'énigme de savoir pourquoi la chose n'avait pas encore été annoncée pour l'Europe ? D'ailleurs, comme le montre l'introduction, jusqu'au voyage familial en Afrique du Sud, je ne connaissais même pas l'existence du Staria ! Comme si les Coréens avaient honte de quelque chose.

Un sentiment qui n'a pas encore été complètement évacué, même après une semaine d'essais. Car s'il est désormais possible de le commander chez nous - hip, hip, hourra - cette joyeuse entrée en scène du Staria est passée complètement sous le radar. Du marketing intelligent ? C'est possible, car le Hyundai Staria avait ainsi attiré mon attention dès le départ. 

J'ai aimé Hyundai Staria Wagon

On n'a jamais deux fois la chance de faire un bonne première impression. C'est Hyundai qui le dit ! Je ne suis donc pas le seul à avoir été impressionné par le design du Staria. Tout au long de la semaine, les gens ont pointé et regardé avec diligence. Les commentaires qui ont été particulièrement clairs à repérer. Les fenêtres gigantesques sont donc l'une des caractéristiques de style qui font que le Staria se distingue autant. En plus, bien sûr, de sa face avant unique et surtout du bandeau LED qui s'étire sur toute la largeur (on ne peut pas faire plus Star Wars que cela dans ce segment !) 

De plus, l'aspect "spécial" n'enlève rien à l'aspect pratique. Ce Wagon est doté de neuf sièges et d'un grand espace pour les bagages. Et ce, même lorsque tous les sièges sont occupés. Il offre également un système d'infodivertissement moderne, les écrans nécessaires (y compris en ce qui concerne le tableau de bord) ainsi que des points de charge USB en nombre suffisant (au moins deux sur toutes les rangées).

Malgré sa taille, le Staria se conduit de manière assez dynamique.

Et le meilleur reste encore à venir. En dépit de ses dimensions importantes (5,2 m de long, 2 m de large et autant de haut), le Staria se conduit de manière très dynamique. Comme un monovolume surdimensionné plutôt qu'un minibus. Ainsi, la carrosserie présente un très bon maintien de caisse et ne souffre pas excessivement de roulis ou de tangage (idéal pour ceux qui ont facilement le mal des transports), tandis que la suspension conserve un débattement suffisant pour amortir le tout confortablement. 

Ajoutez à cela les 177 ch et 430 Nm de ce vif 2.2 CRDi - qui a été particulièrement bien isolé, soit dit en passant - et la gestion fine de la transmission automatique à huit rapports, et vous obtenez un ensemble qui ne sera pas loin de la (grande) voiture familiale idéale.

Je n'ai pas aimé Hyundai Staria Wagon

Eh bien, ce même 2,2 litres Diesel. Non pas parce qu'il manque de puissance - au contraire - mais en raison de son caractère quelque peu "dépassé". Lire : la trace fiscale qu'il laisse en raison de son taux de CO2 relativement élevé. En Flandre, vous devez donc payer un supplément de 5897,94 € de TVA. En plus des 46.999 € que ce Staria Wagon devrait coûter au minimum. 

Sachant que le Staria partage - ou du moins base - ses fondations sur celles du Hyundai Santa Fe et que ce SUV est équipé d'une motorisation hybride (plug-in), il était donc possible de proposer une alternative plus respectueuse du climat. Une occasion que, pour une raison que nous ignorons, les Coréens ont manquée.

Il y avait de la place pour un groupe motopropulseur plus respectueux du climat, mais Hyundai a raté cette opportunité.

D'ailleurs, ce n'est pas le seul domaine où Hyundai coupe l'herbe sous le pied de son propre modèle. Après tout, pourquoi le Staria - contrairement à toutes les autres voitures Hyundai - ne bénéficie-t-il que d'une garantie de 3 ans au lieu de 5 (et de 10 ans sur la rouille au lieu de 12) ?

Particulièrement malheureux, car en outre, le seul commentaire que j'ai pu faire après une semaine est l'absence d'un accoudoir côté conducteur. Un défaut qui pourrait probablement être résolu via la liste des options. Ou en cochant la version Luxe sur le bon de commande.

Donc Hyundai Staria Wagon

Hyundai a de l'or dans les mains avec le Staria. Sans sourciller, ce minibus peut se mesurer à des noms bien établis comme le Volkswagen Multivan ou le Mercedes Classe V. Ceux qui connaissent un peu le monde savent que ceux-ci sont les cadors incontestés de ce segment. Le simple fait de les nommer dans la même phrase serait considéré comme une victoire pour de nombreux constructeurs. Sans parler du fait que le Staria a de quoi leur tailler des croupières.

La seule personne qui ne semble pas s'en rendre compte est Hyundai elle-même. Le 2.2 CRDi est sacrément bon, mais il est assorti d'un contrecoup fiscal bien trop lourd qui - surtout en Flandre - le condamne instantanément. Sachant que les Coréens disposent d'une technologie hybride décente, c'est un problème qui n'aurait pas dû se poser.

Les Coréens auraient-ils aussi pu, par la même occasion, proposer le Staria avec la garantie habituelle de 5 ans (au lieu de 3 ans) ? Après tout, rien n'entache plus la crédibilité qu'un vote de défiance dans ses propres rangs. Peu importe la beauté de la chose qui brille dans ses phares.

En bref, il semble que le Staria se soit retrouvé dans la même impasse que le H-1. À la différence que cette fois, Hyundai a envoyé son propre véhicule au crash - intentionnellement ou non - elle-même.

 

Dans cet article : Hyundai, Hyundai Staria

Journaliste AutoGids/AutoWereld

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