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Premier essai / Alpine A110 : Glorieuse renaissance

Rédigé par David Leclercq le

Vingt-deux ans après sa disparition, l’Alpine A110 renaît de ses cendres. Une résurrection qui cherche à pérenniser les qualités de légèreté, de compacité et d’agilité du modèle originel de 1962 tout en essayant d’y conjuguer une vraie polyvalence.

Le concept

La renaissance d’Alpine aura pour le moins été compliquée. Annoncé en 2012, le projet de résurrection devait être opéré conjointement avec Caterham. Mais en 2014, l’anglais se retire et le programme doit alors être repris en interne dans l’Alliance. Qui en profite pour le faire évoluer sensiblement en développant une voiture moins spartiate qu’imaginée au départ et qui tire davantage vers la polyvalence, mais qui continue de privilégier les qualités de légèreté, de compacité et d'agilité du modèle originel de 1962. Un sacré pari !

Ce qui change

Légère et agile : voilà en deux mots résumés le credo et l’objectif d’Alpine, une orientation qui est aussi celle de Colin Chapman pour Lotus et l’Elise en particulier. De ce fait, il n’est pas étonnant de constater que ce sont des solutions similaires qui peuvent prévaloir, comme pour la coque réalisée à partir d'éléments extrudés à la fois collés et rivetés. Au contraire d’Alfa pour la 4C, Alpine n’a donc pas retenu de matériaux composites et de carbone pour des raisons de coûts. Pour la suspension, Alpine a bénéficié d’une belle liberté au point de pouvoir développer deux essieux à triangles superposés inégaux, le meilleur choix possible en matière de précision et d’efficacité puisque ces essieux permettent de faire travailler plus pneus plus à plat – la prise de carrossage de l'essieu compensant parfaitement l'angle de roulis.

Du côté mécanique, c’est le nouveau 4 cylindres de 1,8 litres suralimenté qui est de la partie, un moteur partagé avec la Mégane RS, mais qui est ici livré dans une version légèrement écrêtée au niveau du couple et de la puissance. Le groupe développe en effet 252 ch à 6000 tr/min et 320 Nm alors que la Mégane pousse la courbe de couple à 390 Nm. Et ça s’explique : la boîte retenue est la double embrayage à 7 rapports et non la 6 vitesses qui peut, elle passer jusqu’à 390 Nm (Mégane RS). Pourquoi ? Parce que le choix de la boîte 6 aurait nécessité une série de renforts s’additionnant à la masse supérieure de la boîte pour, au final, poids augmenté de 50 kg. Les ingénieurs ont donc préféré la 7 vitesses tout en se réservant le privilège de redéfinir toutes les démultiplications et la gestion. Quoi qu’il en soit, la légèreté de l’ensemble a toutefois permis de faire passer cette limitation de puissance au second plan puisque l’engin abat le 0-100 km/h en 4,5 s et pointe à 250 km/h, le tout pour une consommation étonnamment basse pour une sportive de cette trempe : 6,1 l/100 km ou 138 g/km de CO2. Enfin, on notera que l’Alpine se passe de différentiel autobloquant à hauteur d’essieu arrière, un fait qui s’explique par les gains en coûts et en masse, mais aussi par les faibles raideurs des barres antiroulis grâce auxquelles ce besoin se fait moins sentir. Comme c’est le cas chez Lotus ou, à un autre niveau, McLaren.

Comment ça roule ?

On s’installe dans l’A110 avec autant de facilité que dans un Cayman. L’habitacle nous laisse par ailleurs avec une position de conduite parfaite, même si les sièges baquets ultralégers (13,1 kg/siège) se passent de réglages (hormis le longitudinal). Le poste de conduite est plutôt épuré et il est aussi nettement mieux fini et présenté que celui d’un Alfa 4C ou d’une Lotus Elise. Seuls quelques plastiques font encore un peu bas de gamme, tout comme la platine de commande de climatisation de la Clio. Pour une voiture à 60.000 €... 

Dès les premiers tours de roue, l’Alpine se montre étonnamment confortable. C’est le fait d’une suspension rigoureuse, mais aussi très progressive grâce notamment aux butées de compression hydrauliques analogues à celles utilisées sur les voitures de compétition. D’emblée l’A110 séduit et elle montre rapidement qu’elle n’a rien laissé au hasard : l’engin est non seulement très équilibré, mais aussi très efficace et le moteur pourtant implanté en position arrière centrale (transversalement) n’induit absolument pas un comportement délicat ou vif aux limites. Au contraire : on trouve dans cette Alpine toute la rondeur qui fait défaut à l’Alfa 4C ou à l’Elise tout en y dénichant aussi une agilité à laquelle le Cayman ne peut prétendre. L’A110 est un plaisir de tous les instants, avec une direction impeccablement calibrée et informative (moteur sur le colonne) et des freins signés Brembo et largement à la hauteur des performances.

Le 1.8 litres se montre à la fois malléable et bien plein à tous les régimes tandis qu’il se met à pétarader sur les modes de conduite Sport et Track accessibles depuis le volant. Les performances témoignent en sa faveur, même si on ne peut s’empêcher de le trouver un peu trop linéaire et de priver des sensations mécaniques plus explosives d’une Alfa 4C par exemple. Recalibrée, la boîte EDC remplit parfaitement son office. Et lorsqu’elle a tendance à hésiter entre deux rapports en mode automatique, il suffit alors de reprendre la main via le très rapide mode manuel et les palettes au volant (un peu petites d’ailleurs). Mais franchement, cette nouvelle A110 est un réussite absolue.

Prix/équipement

Inutile d’espérer compter sur un modèle « Première Edition » facturé 58.800 €, ils sont déjà tous vendus (1955 exemplaires). Deux autres finitions, Pure (plus radicale ou dépouillé) et Legend (plus cossue) seront bientôt proposées à la vente, mais ce ne sera pas avant 2018. Cela dit, ce n’est pas parce qu’Alpine privilégie la légèreté qu’on est privé de quoi que ce soit. La climatisation répond présent tout comme une interface tactile qui permet de répliquer l’environnement de son Smartphone (MySpin). Bon, évidemment, oubliez les sièges chauffants ou les autres accessoires inutiles et notez que si l’Alpine est plus pratique qu’une Elise, elle l’est moins qu’un 718 Cayman au coffre plus logeable et garni de rangements qui font vraiment défaut à l’Alpine.

Les concurrentes

Elles ne sont pas nombreuses et, en premier lieu, il faut surtout compter avec les Lotus Elise ou Alfa Romeo 4C. Cela dit, eu égard à la polyvalence d’utilisation de l’Alpine (confort surtout), le Porsche Cayman représente aussi une concurrence, mais à un prix qui devient vite supérieur avec quelques options.

Notre verdict

L’A110 est l’une des plus belles réussites sportives de ces dernières années. Car elle parvient à se montrer à la fois remarquablement ronde et homogène, créant de la sorte un joli trait d’union entre les spartiates Elise et 4C et le cher 718 Cayman. La légèreté, l’agilité et la compacité de l’ensemble offrent une expérience de conduite véritablement envoûtante. Même si le châssis mériterait d’être plus chargé encore en puissance. Mais pas d’affolement, chez Alpine, les cartons débordent certainement de projets...

Dans cet article : Alpine, Alpine A110

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