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Industrie et économie / Pour le patron de BMW, la domination de Tesla ne durera pas

Rédigé par Frédéric Kevers le 24-02-2021

Tesla, reine des ventes de véhicules électriques, ne devrait pas conserver son piédestal longtemps selon Oliver Zipse, patron de BMW.

Précurseur sur le marché des voitures électriques, Tesla affichait une domination sur les ventes de VE assez logique en raison de son quasi-monopole. Une mainmise déjà écornée avec l’arrivée de constructeurs « traditionnels » sur ce marché spécifique. Et la tendance devrait aller en s’accentuant selon Oliver Zipse, PDG de BMW, qui estime que Tesla devrait connaître un fort ralentissement de sa croissance face aux ogres de l’industrie. 

« Il ne sera pas facile pour Tesla de continuer à cette vitesse car le reste de l'industrie avance à grands pas. » (O. Zipse) 

Affronter la concurrence 

Si Tesla a encore présenté une croissance de ses ventes de 36 % en 2020 par rapport à 2021, cette courbe devrait s’aplanir dès 2021 et dans les années qui suivront. Avec les normes écologiques imposées par l’Union Européenne – entre autres – les grands constructeurs traditionnels multiplient les modèles électriques, certains allant même jusqu’à créer des marques spécifiques en plus de leur propre blason, à l’instar de Polestar pour Volvo ou Ioniq pour Hyundai – quand d’autres se « contentent » d’ajouter une gamme dédiée aux VE à leur portefeuille existant, avec les modèles « i » de BMW, EQ de Mercedes ou ID chez Volkswagen, pour n’en citer que quelques-uns. D’autres encore imiteront Tesla en ne proposant plus que des véhicules 100 % électriques à courte échéance, comme Jaguar dès 2025. Autant de nouveautés auront forcément un impact sur l’embellie des ventes du constructeur américain. 

Certes, ce dernier compte étoffer son offre également en proposant un modèle d’accès à moins de 30.000 € et lancera le Cybertruck à brève échéance, mais cela suffira-t-il pour tenir la dragée haute aux mastodontes de l’industrie automobile qui pourront s’appuyer sur leur puissance technique et industrielle ainsi que profiter d’une image de marque plus forte aux yeux des consommateurs lambda jusqu’ici réticents à investir dans un VE ?

Pour ne citer que quelques exemples, BMW lace des version i de ses gammes avec le X1, le X3, les Série 5 et 7 et proposera même un « porte-drapeau » électrique avec le SUV iX. VW de son côté à lancé l’ID.3, qui sera suivie de son pendant SUV ID.4 et d’autres modèles dans les gammes supérieures. De son côté, Hyundai, outre la Kona EV, lance Ioniq avec la 5 en premier cheval de bataille. Volvo, de son côté joue sur deux tableaux également avec ses propres modèles Recharge 100 % électriques mais issus de sa gamme « normale » d’une part et Polestar d’autre part. Autant d’exemples qui laissent à penser que les constructeurs traditionnels devraient tailler des croupières dans les ventes de Tesla à court terme. 

Bluff ou réalité ? 

Pourtant, la marque d’Elon Musk n’hésite pas à déclarer qu’elle prévoit une augmentation des livraisons de 50 % par an pendant plusieurs années grâce à la multiplication des sites de production – les Gigafactories – en Europe et en Asie principalement. Cela sous-entendrait qu’à l’heure actuelle, Tesla est limitée dans sa capacité à répondre à la demande pour des raisons industrielles et dispose dès lors d’un vivier de clients potentiels, en attente, encore très important. Toutefois, Volkswagen s’attend à doubler ses ventes de VE dès 2021, ce qui le hisserait à portée de main des 750.000 livraisons visées et annoncées par sa concurrente américaine. Cette dernière compte sur le déploiement en Europe du SUV « compact » Model Y basé sur son best-seller Model 3 et produit dans la Gigafactory de Berlin pour réaliser son objectif.  

Des doutes persistent cependant. L’on sait Elon Musk féru d’annonces grandiloquentes sur les réseaux sociaux, un art qui lui permet de booster la perception positive de sa marque en bourse. Mais en contrepartie, l’usine de Berlin accumule les retards dans sa construction et limite donc le potentiel de production de Tesla. En outre, bien que l’ID.3 ait connu un lancement marqué par de nombreux bugs électroniques, la réactivité de Volkswagen pour résoudre ces derniers et la qualité de construction supérieure de l’allemande – quoique toujours loin des standards habituels de la marque – laissent à penser que la marque de Wolfsburg atteindra plus facilement ses objectifs que son homologue d’outre-Atlantique ! Si l’on s’en réfère aux données fournies par JATO Dynamics, L’iD.3, lancée dans la deuxième moitié de 2020 a été vendue à 54.000 exemplaires contre 85.000 Model 3 sur toutes l’année, la première place incombant à la Renault Zoe avec 99.000 ventes. En extrapolant, la « Golf » des VE aurait, proportionnellement été première de classe avec plus de 100.000 unités vendues sur une année complète. En conclusion, peut-être Tesla connaîtra-t-il la croissance escomptée, mais cela ne devrait pas lui éviter de perdre sa place de « leader » du marché des VE, ce dernier étant appelé à exploser – par la force des choses – tant en termes de ventes que de richesse de l’offre proposée par l’ensemble des constructeurs. 

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