L'industrie du pneu tire la sonnette d'alarme. Par rapport à l'année dernière, ils voient beaucoup moins de gens passer, car en raison du temps doux de novembre et du travail à domicile régulier, de nombreux automobilistes oublient de remplacer leurs pneus été par des pneus hiver. Alors que 80 % des voitures de société sont désormais équipées de pneus hiver, seulement 50 % des voitures particulières le sont. C'est 25 à 30 % de moins qu'à la même période l'année dernière. Bien que les températures basses et les premières neiges entraîneront une ruée sur les centres de pneumatiques réouverts, le secteur s'attend à une baisse de 10 à 15 % par rapport à 2019.
La raison principale ? La crise du coronavirus. Parce que moins de voitures ont été vendues cette année. Parce que les gens peuvent de plus en plus travailler à domicile et utilisent moins leur voiture, ce qui met en perspective l'utilité des pneus d'hiver. Et parce que les centres de pneus sont restés fermés pendant un certain temps en raison des mesures restrictives. Et maintenant qu'ils sont à nouveau ouverts, de nombreux chauffeurs sont rebutés par les mesures sanitaires et la nécessité de prendre rendez-vous. La motivation à équiper votre voiture de pneus hiver s'avère très faible. Surtout en Flandre, où les conditions météorologiques sont moins extrêmes qu'en Wallonie.
Le secteur des pneumatiques a désormais anticipé la diminution des besoins en pneus hiver en fournissant des stocks plus réduits. De plus, la pandémie a fait que la production de pneus hiver a de toute façon ralenti par rapport aux années précédentes, ce qui a réduit l'offre. Donc, s'il se mettait soudain à neiger et que les gens trouvaient le chemin du revendeur de pneus, nous pourrions encore être confrontés à une pénurie. Covid-19 ou non, la météo est et reste le facteur le plus important.
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