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Rétro / Le saviez-vous ? VW a été fondée par un major britannique

Rédigé par Hans Dierckx le 27-04-2020

Un petit supplément de lecture pendant le confinement ? Nous revenons ici sur des morceaux d’histoire oubliés de l’automobile, voire même inconnus du grand public… Saviez-vous que Volkswagen a été fondée par un Britannique ?

L’idée de la « voiture du peuple » est venue d’Adolf Hitler. Dans les années 1930, l’odieux dictateur allemand a constaté que dans son pays, où le moteur à combustion interne a pourtant été inventé, seul 1 citoyen sur 50 possédait une voiture, contre 1 sur 5 dans l’Amérique de Ford. Il voulait commercialiser une voiture abordable, une « Volkswagen » en allemand, avec laquelle il alimenterait sa propre popularité. De plus, elle donne une légitimité à la construction du réseau autoroutier, qui en réalité est avant tout construit pour les convois militaires*.

Fins militaires

Le régime nazi a fait appel à Ferdinand Porsche, qui, en tant que consultant, a construit le prototype de ce qui allait devenir la Type 1, mieux connue sous le nom de Coccinelle, une décennie plus tard. Il organisera aussi la construction d’une usine sur un morceau de no man’s land du canal du Mittelland, entre Hanovre et Berlin.

En 1939, l’usine, la plus grande du monde et équipée de sa propre centrale à charbon, était prête à construire la KdF ("Kraft durch Freude", la puissance par la joie). C’est alors que le Troisième Reich envahit la Pologne et décide immédiatement d’utiliser les installations pour la production de matériel militaire, très rapidement par des prisonniers de guerre réduits à l’esclavagisme. Du côté des Allemands, plus de 300.000 civils avaient déjà versé une avance pour la voiture. Toutefois, ils ne reverront jamais cet argent, utilisé à d’autres fins par les nazis.

Supervision britannique

En 1945, l’usine de KdF-Stadt, plus tard Wolfsburg, lourdement bombardée et libérée par les Américains, passe sous commandement britannique. Le major Ivan Hirst, à peine 29 ans et auparavant à la tête d’un garage militaire à Bruxelles, en prend le contrôle. Il découvre rapidement qu’il y a du potentiel dans les décombres. En premier lieu dans l’intérêt de la région, mais aussi dans l’intérêt général.

Après la Première Guerre mondiale, les Alliés ont appris que le fait de laisser l’Allemagne vaincue à son sort crée un terreau fertile pour de nouvelles forces destructrices. Et que toute l’Europe a intérêt à en faire à nouveau un pays industriel civilisé et prospère le plus rapidement possible. Ainsi, un produit d’exportation réussi serait alors utile. Également utile : VW peut construire des voitures pour les forces d’occupation britanniques.

Dans les mains des Allemands

Hirst fonde la société Volkswagen et se met au travail pour enfin fabriquer des voitures particulières sur la base des plans de Porsche. En même temps, il estime que l’usine appartient au peuple allemand et, dès 1949, il transmet les clés de l’entreprise, qui produit bientôt 2.500 voitures par mois, à l’État ouest-allemand, dirigé par Heinrich Nordhoff (d’Opel). Il dirigera l’entreprise jusqu’en 1967.

VW s’est jointe à la spirale ascendante du Witschaftswunder, la relance économique presque miraculeuse de l’Allemagne de l’Ouest dans les décennies qui ont suivi le conflit mondial. Aujourd’hui, les Allemands continuent de conquérir le monde, même si c’est sur le plan économique. Le groupe VW, qui comprend Audi, Porsche et une poignée d’autres marques, a été privatisé à près de 90 % et est l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde.

Reconnaissance tardive

Lorsque les Britanniques se retirèrent d’Allemagne de l’Ouest au milieu des années 1950, Hirst, au chômage, souhaite rejoindre Wolfsburg. Mais Nordhoff le rejette. Ce n’est qu’après sa mort, à la fin des années 1960, que les Allemands ont reconnu son héritage pour leur industrie automobile. Entre-temps, une rue portant son nom, la Major-Hirst-Strasse, a été construite près du quartier général. Le Major Hirst est décédé en 2000.

* Contrairement à ce que l’on croit généralement, l’autoroute n’est pas une invention nazie. Certes, elle a été imaginée en Allemagne, mais bien avant l’arrivée au pouvoir d’Hitler et de ses sbires. L’idée date de 1909 avec un projet en 1913 dans la forêt de Grunewald à l’ouest de Berlin, mais la 1re Guerre mondiale a retardé sa construction. Elle fut finalement inaugurée en 1921, mais c’était plus une piste d’essai de 10 km plus qu’une route pour relier un point A à un point B. Et avant Hitler, son acolyte Mussolini avait entrepris un vaste programme de rénovation routière dans l’Italie fasciste, avec notamment la première « vraie » autoroute en 1924 au nord de Milan.

Journaliste AutoGids/AutoWereld

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