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Edito / Changement de paradigme

Rédigé par Xavier Daffe le 27-01-2021

C’est fou comme, en quelques années à peine, la course à celui qui aura la plus grosse s’est muée en course à celui qui aura la plus performante...

Editio XD

C’est fou comme, en quelques années à peine, la course à celui qui aura la plus grosse s’est muée en course à celui qui aura la plus performante. Cela va faire 30 ans que je suis dans le métier et pendant 25 ans au moins, nous avons été abreuvés de communiqués de presse triomphants dès que l’un ou l’autre groupe automobile devenait numéro 1 mondial des ventes. Une course effrénée vers une gloriole éphémère, «quoi qu’il en coûte» pour paraphraser le Président français. Il fallait produire et écouler des voitures, peu importe que celles-ci rapportent peu ou prou à l’entreprise. Numéro 1 mondial était une fin en soi pour quelques leaders dont la rémunération était sans doute basée pour partie sur ce seul critère. Et si ce n’était pas une question de rémunération, il s’agissait à tout le moins de soigner des egos surdimensionnés. On a vu dans quelle voie sans issue cette fuite en avant a mené certaines marques, certains groupes. Et puis, dernièrement, certains se sont levés et ont dit stop: on s’en fiche d’être numéro 1, 2 ou 3, ce qui compte c’est d’être rentable et que chaque voiture produite dégage une marge pour l’entreprise, et donc des profits. Dans un passé récent, c’est ce qu’a fait Carlos Tavarès arrivé chez PSA, en droite ligne de Renault où il était le numéro 2 de Carlos Ghosn. En très peu de temps, il a redressé les comptes, parfois avec des remèdes de cheval et sans état d’âme, c’est vrai. Mais le résultat est là. Et désormais, PSA, entretemps fusionné avec les Italiens de FCA, est un groupe solide, armé pour affronter les défis à venir. Clin d’œil de l’histoire, le 14 janvier dernier, Luca de Meo, le nouveau CEO du Groupe Renault, en provenance lui du Groupe Volkswagen où il dirigeait Seat, mettait brutalement un coup de frein à l’ex-politique de Carlos Ghosn. Finie la course aux volumes, place à la création de valeurs. Restructuration, austérité, réorganisation, rentabilité deviennent des leitmotivs à Paris où l’on n’évoque plus le statut de numéro 1 mondial en volumes: «Le plan Renaulution consiste à orienter l’ensemble de l’entreprise du volume à la valeur». On ne peut être plus clair. Chaque pilier de l’entreprise – Renault, Lada/Dacia, Alpine et le département des mobilités alternatives Mobilize – devra être rentable et leurs dirigeants respectifs seront placés devant leurs responsabilités. Produire pour produire, c’est donc fini. Un point commun avec Tavarès? Ce qui est rassurant, c’est que ce sont tous les deux des «car guys», des passionnés. Tavarès est un pilote de très bon niveau et a annoncé le retour de Peugeot en endurance, notamment aux 24H du Mans. De Meo a relancé Abarth quand il était chez Fiat et créé Cupra chez Seat. Une Fiat 500 se vend plus chère quand elle est badgée du scorpion. Plus rentable, donc. Aujourd’hui, il donne des perspectives à Alpine, y compris en F1. Et ça, c’est plutôt rassurant. Même si, en cas d’échec, il n’y aura ni indulgence ni patience.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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