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Edito / Sale temps pour la planète... automobile !

Rédigé par Xavier Daffe le 07-10-2020

En d’autres termes, une Peugeot e-2008, 100 % électrique et donc zéro émission à l’usage, avec sa masse de 1623 kg, serait frappée d’une taxe «pondérale» de 2230 €...

40.000 euros de… malus «écologique» au 1er janvier prochain si votre voiture émet plus de 225 g/km de CO2. Et si punir c’est prévoir, ce sera même 50.000 euros au 1er janvier 2022! On se demande où s’arrêtera la courbe, sachant qu’actuellement, on est déjà à 20.000… Vous pensiez y échapper en optant pour une électrique ou une hybride? Pas de chance. Dans un projet du gouvernement, on trouve, portée par une ministre de la Transition écologique (au fait de son sujet visiblement), une volonté de taxer au poids les véhicules de plus de 1400 kg. Dix euros par kilo supplémentaire, rien de moins. En d’autres termes, une Peugeot e-2008  telle qu’essayée dans ce numéro, 100 % électrique et donc zéro émission à l’usage, avec sa masse de 1623 kg, serait frappée d’une taxe «pondérale» de 2230 €. Et une Mercedes E 300 de, Diesel mais hybride rechargeable, elle aussi essayée ici, serait pénalisée d’une taxe de 6600 € alors même qu’elle n’émet qu’un peu plus de 30 g/km de CO2. Rien du tout, quoi. Même si cette idée «géniale» n’a pas encore passé, au moment d’écrire ces lignes, le stade législatif, on peut se demander où se niche la logique vertueuse de cette démarche. On voudrait tuer la filière électrique, que le gendarme européen impose pourtant aux constructeurs par son système d’amendes (encore!) en cas de dépassement des émissions moyennes de CO2 de 95 g/km, que l’on ne s’y prendrait pas autrement… Certes, un gros SUV V8 biturbo de 500 ch affichant 2 tonnes et 226 g/km de CO2 verrait cette double taxation se superposer: 6.000 euros pour sa masse et 40.000 € euros de malus. Total: 46.000 € avant d’avoir le droit d’y apposer une plaque d’immatriculation. Faudra avoir envie (et les moyens)! Sont-ce là ceux que l’on veut assassiner? D’accord, mais sait-on quelle faible part des immatriculations ils représentent? Et s’imagine-t-on les dommages collatéraux de cette double punition? Car même un petit monospace familial tout à fait courant n’y échappera pas. Par le poids des batteries qu’ils emportent, les véhicules électriques et plus encore hybrides sont en effet par définition plus lourds qu’un véhicule thermique correspondant et donc plus exposés à cette taxe articulée autour du poids. Pourtant, ils sont moins émetteurs de CO2. Suivant cette logique, il faudrait être idiot pour craquer et trouver plus rentable de s’en remettre à un petit véhicule de moins de 1400 kg (ce qui est rare) et rester sous les 130 g/km de CO2 pour échapper à cette double peine. L’électrique, non merci dans ces conditions. Prévoyez au moins un seuil de poids relevé pour les 100% électriques, sinon, ils n’ont aucune chance...  Hein? Quoi? Ce projet fou (qui n’est qu’un projet à ce stade) vient du gouvernement français? Ah, ouf! En Belgique, on est sauvés. Jamais un homme politique n’osera avancer une idée tellement débile chez nous… Quoi? J’ai dit une c…? 

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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