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Edito / De l’art de la divination…

Rédigé par Xavier Daffe le 26-10-2016

Alors, y aller ou pas? C’est toute la question.

Il ne fait pas bon être constructeur automobile en cette période. Ou du moins, les têtes pensantes des différents groupes automobiles mondiaux, celles qui doivent établir la stratégie industrielle à 10, 20 ans ou plus, doivent passer maîtres dans l’art de décrypter du marc de café ou des entrailles de poulet. Pensez-donc ; depuis qu’il existe, le monde automobile a pu ronronner doucement sans jamais fondalementalement se remettre en question. On produisait et les gens, attirés par l’attrait de la nouveauté comme des mouches face à un festin, achetaient sans trop se poser de questions. Mais aujourd’hui, que voit-on ? D’abord le rapport à l’auto a changé. Passer son permis n’est plus une priorité pour les jeunes. Et ça, à terme, c’est quand même un peu inquiétant… Mais en plus, la domination des technologies classiques a fait long feu : le binôme essence/Diesel est remis en cause et chacun de s’interroger sur l’opportunité d’investir dans de nouvelles alternatives. Mais lesquelles : l’électrique, l’hybride, rechargeable ou pas, l’hydrogène, un peu de tout ça, rien de tout ça, une autre voie… ? Et là, vu le montant des investissements, pas question de se tromper. Mais ce n’est pas tout. Les marques doivent de plus en plus composer avec de nouveaux entrants, pour la plupart issus du monde extérieur au microcosme ; Apple, Google, Tesla, etc., qui arrivent vierges de tout à priori et avec la liberté de partir d’une feuille blanche, sans s‘encombrer d’un passé et d’un patrimoine industriels souvent lourds. Voilà qui fait bouger les repères. En outre, l’évolution des mentalités de l’opinion publique, qui chercherait aujourd’hui plus des solutions de mobilité que la possession d’une voiture, fait là aussi intervenir de nouveaux acteurs, comme Uber, Gett, BlaBlaCar, Communauto… qui poussent les marques à des associations, voire à des prises de participations dans des start-up au centre de tous les intérêts. Ce qui débouche sur le déploiement de flottes de voitures à la demande dans les villes, à l’instar de Car2Go, DriveNow, Zipcar, AutoLib, etc. Mais comme nous le faisait remarquer le patron de Seat à Paris, Luca de Meo,  «si toutes les marques commencent à demander des concessions de parking pour plusieurs centaines de voitures dans les villes, les enchères vont vite monter, proportionnellement à la raréfaction des places disponibles.»
Il n’a pas tort. D’autant que ce n’est pas cela qui va désengorger les grands centres urbains. Alors, y aller ou pas? C’est toute la question. Et on n’a pas encore parlé d’e-mobilité, de technologie des batteries, de digitalisation, d’intelligence artificielle ou de voitures autonomes. Les maitres du monde de demain seront les meilleurs devins d’aujourd’hui.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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