Premier essai / Renault Captur

C'est fou comme le segment créé de toutes pièces des crossovers urbains est en ébullition. À la croisée des chemins entre berlines traditionnelles, petit SUV et monospaces, ses récents représentants font feu de tout bois pour créer l'envie et s'attirer les bonnes grâces de nouveaux clients. Et contrairement à ce que l'on aurait pu penser du fait de son alliance avec Nissan, le Captur ne repose pas sur les fondations du Juke, mais bien sur la plate-forme B de la marque qui sert depuis peu à la Clio IV ainsi qu'à une vingtaine d'autres modèles du groupe.

À l'usage, la proposition s'avère cohérente. Au terme de cet essai, le Diesel nous a paru plus convaincant malgré sa puissance limitée, sans doute grâce à son couple plus élevé de 30 Nm. Les relances sont plus vives sans être plus bruyantes, le 1.5 dCi se montrant étonnamment silencieux et exempt de vibrations. À propos de silence, le Captur nous a aussi semblé moins sensible aux remous aérodynamiques, donc aux bruits de vent. Ce qui est paradoxal, vu que ses hauteur et largeur accrues ne l'avantagent pas sur ce point. À bord, on est effectivement assis plus haut que d'ordinaire, ce qui présente l'avantage d'une belle visibilité périphérique.

Avec le Captur, Renault prend un peu en marche le train des crossovers urbains, même si ce dernier vient juste de démarrer. Le Losange n'a donc pas pris beaucoup de retard et propose un engin qui s'inscrit pleinement et efficacement dans cette tendance à la personnalisation extrême et au mélange des genres. Renault l'a en effet voulu à la croisée des chemins entre une berline traditionnelle, un monospace compact et un SUV. De la première, il tire un équilibre réussi entre comportement routier et confort. A la deuxième catégorie, il emprunte ses astuces de rangement et une relative modularité (banquette coulissante). Et enfin, des SUV, il reprend cette allure trapue et haut perchée, même s'il se prive de transmission intégrale. Le tout emballé dans un design dont chacun se fera son propre avis, pour aboutir à une voiture en forme de compromis, certes, mais un compromis cohérent qui tient la route. Au propre comme au figuré.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1548 du 30 avril 2013.