Premier essai / Alpina B7 Bi-turbo

La gamme Alpina est exclusivement constituée de modèles BMW revus en profondeur. Pour la B7, c'est sur le V8 de 4,4 litres que les ingénieurs d'Alpina se sont penchés dans le but d'augmenter son couple et sa puissance qui, à la base, sont déjà impressionnants (600 Nm, 407 ch). La suralimentation a été profondément remaniée. Ajoutez à cela une ligne d'échappement Alpina en acier inoxydable et vous obtenez une puissance de 507 ch à 5500 tr/min et un couple de 700 Nm disponible de 3000 à 4750 tr/min. Rebaptisée Switch-Tronic selon le jargon de la maison, la boîte automatique à 6 rapports ZF n'a pas été modifiée, ni dans sa gestion, ni en ce qui concerne son étagement.

Mais Alpina n'est pas qu'un spécialiste des moteurs. Comparativement à la 750i, les suspensions avant et arrière ont été abaissées de respectivement 15 et 10 mm grâce à de nouveaux ressorts dotés de caractéristiques de raideur spécifiques, tandis que les pneus à roulage à plat auxquels BMW semble beaucoup tenir ont été remplacés par des enveloppes classiques (donc plus confortables) de 21 pouces. Fortement axée sur la performance, la B7 Bi-Turbo se passe de la récupération de l'énergie au freinage faisant partie du programme Efficient Dynamics.

Si la BMW 750i ne mérite que des éloges pour l'efficacité de son comportement, relativement «léger» pour un mastodonte de ce genre, force est de constater que l'Alpina B7 Bi-Turbo place la barre un cran plus haut encore et supporte du même coup parfaitement la comparaison avec une Maserati Quattroporte. Les gros pneus sont à l'origine de bruits de roulement excessifs, surtout sur les chaussées plus rugueuses. Sur le plan des performances, le moins qu'on puisse dire, c'est que les modifications entreprises par Alpina portent leurs fruits. Quant au freinage, rien à redire, l'endurance et la puissance sont tout simplement remarquables.

Au sein du segment des limousines de haut de gamme, où les performances et l'exclusivité jouent un rôle très important, l'Alpina B7 Bi-Turbo n'est pas en reste. Non seulement elle sublime les qualités de la BMW 750i dont elle dérive, mais en plus, sa production limitée lui accorde une note d'exclusivité supplémentaire. Mais à quel prix ?

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1477 du 4 août 2010.